Communiqué de Presse du PCN – Opposition extra-parlementaire transnationale -/
Avec PCN-SPO / 2014 05 22 /
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ELECTIONS EUROPEENNES DU 25 MAI 2014 :
LES CONSIGNES DE VOTE REVOLUTIONNAIRE DU P.C.N. POUR LES 28 PAYS DE L’UE
* Nos consignes de vote spéciales :
Pour qui voter en Belgique – Estonie – France – Grèce – Lettonie – Lituanie.
* Notre consigne d’abstention révolutionnaire
dans tous les autres pays de l’Union européenne et ses raisons.
1 : LA POSITION DU PCN FACE AU SYSTEME, A SES ELECTIONS ET AU PARLEMENTARISME BOURGEOIS :
Pour les Communautaristes européens (1) du PCN, la politique ne repose pas sur le vieil échiquier de droite et de gauche, avec ses fausses divisions, où les deux camps faussement opposés font la même politique.
Nous divisons le monde politique européen en trois camps :
– Celui du Système et de son hégémon – le Parti américain – qui va de l’extrême-droite à l’extrême-gauche et comprend tous ceux qui acceptent la colonisation yankee en Europe ;
– Les partis populistes, régionalistes ou nationalistes, ainsi que certains partis écologistes (les petites formations non liées au groupe des « Verts européens »), qui refusent le Système mais défendent des conceptions étriquées ou dépassées, et qui pour nous, SUIVANT LES CAS, peuvent être des adversaires ou des alliés tactiques ;
– Enfin le Parti de la Résistance – qui est aussi celui de l’Europe libre –, dont le PCN se veut l’avant-garde et qui comprend toutes les forces anti-américaines et anti-sionistes, et vis-à-vis desquelles le PCN prône une politique stratégique de Front uni.
Notre vision des élections européennes repose donc sur cette analyse.
Ouvrons une parenthèse sur le retrait, actuel, du PCN des élections bourgeoises.
Depuis notre fondation en 1984, et jusqu’en 2000, le PCN a participé à toutes les élections en Belgique – où notre Parti est né – et à plusieurs élections en France à partir de 1994. Entre 1996 et 1999, le PCN a aussi eu une expérience parlementaire en Belgique, où des élus représentaient notre parti au « Parlement wallon », au « Parlement de la Communauté française de Belgique » et au « Conseil provincial du Hainaut ».
En 2000, nous avons choisi de ne plus participer aux élections bourgeoises et de consacrer nos moyens et nos forces au développement de notre réseau européen transnational (le PCN mène des campagnes dans toute l’Union européenne et au niveau international, et organise des actions dans plusieurs pays de la CEI), de notre groupe media, et à une structure anti-impérialiste unitaire, présente en Europe et en Afrique.
Depuis 2011, nous avons aussi un réseau panafricain, jumeau de notre réseau eurasien. UNI DANS NOTRE VISION GEOPOLITIQUE D’AVANT-GARDE : L’AXE EURASIE-AFRIQUE.
L’une des raisons qui nous a conduit à ce choix, c’est depuis plusieurs décennies la régression des libertés politiques partout en Europe, les modifications des législations électorales pour empêcher l’émergence des nouvelles minorités idéologiques et la censure qui frappe celles-ci et vise à étouffer leur voix. Une formation alternative se présente aux élections pour avoir des élus – ce qui est devenu impossible dans la plupart des pays européens – et pour profiter d’une tribune – ce que la censure rend inopérant. Ni l’une ni l’autre n’étant plus possible depuis la fin des années 90, la seule politique pour un Parti révolutionnaire comme le PCN, c’est l’abstention révolutionnaire – sauf où des amis ou des alliés se présentent, où encore où des choix tactiques ou stratégiques existent – et la construction d’une force d’Opposition extra-parlementaire.
2 : LA CONSIGNE GENERALE DU PCN : ABSTENTION REVOLUTIONNAIRE !
Le PCN appelle donc ses membres, sympathisants, compagnons de route, contacts ou encore lecteurs de nos media, dans l’ensemble des pays de l’Union européenne – sauf Belgique – Estonie – France – Grèce – Lettonie – Lituanie – à l’abstention révolutionnaire :
Pas une voix pour les Partis du système américanisé !
Pas une voix surtout pour les fausses formations d’opposition, à l’extrême-droite ou à l’extrême-gauche, dont la seule fonction est d’endiguer et de canaliser le mécontentement au profit du Système !!!
3 : LA SITUATION FACE A L’ECHEC DE L’UNION EUROPEENNE ET A LA CRISE :
La crise économique, qui est le premier constat de la faillite annoncée de l’idéologie libérale, du système économique capitaliste et de mondialisation libérale-capitaliste, faillite qui est aussi et surtout celle de son modèle américain, d’où est venu le choc, frappe durement tous les pays européens.
Elle annonce aussi l’échec de l’Union Européenne, qui a été incapable d’intégrer les pays de l’Est qui l’ont rejointe. Aujourd’hui, comme au temps du « rideau de fer », deux Europe s’opposent au sein même de l’UE, les pays de l’Ouest, rassemblé notamment autour de l’Euro, et qui résistent à la crise, et les ex pays de l’Est, aux économies artificiellement libéralisées après 1991, et qui sont en cours d’effondrement. L’UE est incapable de souder ces deux blocs, de les unifier, et même de les solidariser face à la crise.
Nous sommes les seuls à avoir dès les Années 60 envisagé l’échec de la construction européenne, que toutes les autres formations politiques voyaient comme un processus irréversible.
Le besoin d’Europe est pourtant plus impérieux que jamais. Et le soi-disant « vote eurosceptique » est un suicide pour notre continent, par manque d’ambition. Comme l’UE aux mains du ‘parti américain’ est un suicide par manque de volonté. EN GEOPOLITIQUE, LA DIMENSION C’EST LA PUISSANCE. ETLA PUISSANCE C’EST LA LIBERTE.
L’économie mondialisée fait basculer le centre du monde vers les pays innovants techniquement et à bas coûts sociaux, la croissance fabrique des nuisances intolérables, les dangers d’extension des guerres régionales exigent des contre-feux politiques et culturels multiples et non pas un modèle unique hégémonique du type américain. Tout plaide pour une Europe occidentale forte, unie au plan économique, qui avance vers une harmonisation sociale, qui réunisse une à une les conditions de sa personnalité politique. Et qui préparent l’union avec la « SECONDE EUROPE » eurasiatique qui se contruit autour de Moscou.
Mais voilà, il y manque des architectes. Les partisans d’une Europe puissante, tirée jadis par quelques-uns, ont disparu. Le ‘parti américain’ domine l’UE et le NATO dirige sa politique internationale et contrôlle sa défense. En sorte que ce sont à la fois Washington et les États agonisants de l’UE qui font la météo européenne, avec pour seule ambition qu’il fasse beau chez eux et qu’il pleuve ailleurs.
À quoi sert le Parlement européen dans ce contexte ? À pas grand-chose, puisque le pouvoir est ailleurs.
4 : LE DESAVEAU DES PEUPLES EUROPEENS :
L’UNION EUROPEENNE CONTRE LA DEMOCRATIE
Cet échec, mais aussi et surtout l’absence d’un projet politique véritable pour l’UE, explique le désaveu des peuples et des masses envers les politiciens et le système de l’UE. Incapable de se dégager de l’hégémonie des USA, l’UE n’est plus aujourd’hui qu’un simple espace économique libéralisé à outrance et ouvert aux prédateurs capitalistes. Bras politique de l’hégémonie yankee en Europe, l’OTAN en étant le bras armé, ayant placé ses forces armées et sa politique étrangère entre les mains de l’occupant américain, avec une classe politique et médiatique irrémédiablement prostituée au système yankee (voir l’Obamania qui est la plus récente manifestation de la soumission à l’hégémonie idéologique et culturelle des USA), l’UE est non plus boudée mais rejetée par ses peuples.
A ces élections, l’abstention sera à son plus haut taux. Deux électeurs sur trois ne se déplaceront pas. Les élections déjà organisées cette semaine aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne confirmant notre analyse.
Dans la soirée du 25 mai, notre personnel politique aura-t-il la décence de ne pas déplorer une abstention à laquelle il a contribué ? Rien n’est moins sûr. Pourtant, on aura tout fait pour que les Européens boudent les urnes. Ce sera l’enseignement principal de ce scrutin, à moins d’un improbable sursaut.
Le désamour est aujourd’hui profond entre l’Europe et ses peuples.
Partout en Europe, la campagne électorale s’est installée dès le début dans la médiocrité pour ne plus la quitter. On aura parlé à peu près de tout, sauf de l’Europe véritable, de son projet, de ses valeurs, de ses chances. Dans chaque pays, l’horizon de nos bateleurs se sera limité aux enjeux politiques nationaux.
L’UE a pris la drôle d’habitude de faire fuir les électeurs lorsqu’elle présente son parlement à leurs suffrages et de les mobiliser lors des référendums, mais contre elle.
En France, les grands partis ont un souvenir cuisant du non massif opposé en 2005 au projet de traité. Le Parti socialiste se souvient que la ligne de partage entre le non et le oui a déchiré ses propres rangs. La droite modérée sait aussi qu’une bonne partie de ses électeurs entretient avec Bruxelles et ses « technocrates » des relations suspicieuses. De quoi refroidir des ardeurs européennes déjà bien tièdes.
Après le triple échec des référendums sur le traité constitutionnel, en Irlande, France et Pays-Bas, les politiciens de l’UE ont arrêté de consulter les peuples et ont procédé à la ratification, en fanfare, par les parlements aux ordres. Oubliant que le seul non irlandais avait rendu ce traité caduc.
Les Européens ne sont pas pour autant des veaux. S’ils préfèrent la pêche à la ligne le jour des élections au Parlement de Strasbourg, c’est parce que l’Europe est en panne. À l’arrêt total, dans un coma dépassé. Elle n’a plus de moteur et n’a jamais eu de cerveau.
Ajoutons à cela le mépris des peuples et la négation de leur choix démocratique. Comme le révèle l’exemple irlandais.
L’Irlande est le seul des 27 pays de l’Union européenne à avoir pu soumettre intégralement le Traité de Lisbonne à sa population. Suite à l’introduction dans la Constitution irlandaise, en 1998, d’un nouveau paragraphe, soumis à l’approbation de la population et accepté par 69,9% des votants, depuis lors, l’Irlande soumet obligatoirement toute modification des traités d’intégration au vote populaire. L’Irlande a donc voté Non au Traité de Lisbonne, le 12 juin 2008. Cela au grand dam des 27 chefs de gouvernement, notamment de France et d’Allemagne. Ils décidèrent, lors du sommet de l’UE, tenu à l’été 2008, de mettre la pression sur l’Irlande. Il s’agissait d’ignorer le résultat du vote irlandais et de faire ratifier ce traité par les instances des autres Etats. Notons que le droit communautaire applicable fait que du seul non d’un seul pays, le Traité est définitivement caduc. Et donc que refuser de le constater et continuer à le faire ratifier par les parlements des 25 autres, représente la violation non seulement de la décision démocratique des Irlandais mais aussi et surtout des propres règles de fonctionnement de l’UE.
Avant le sommet de l’UE des 15/16 octobre 2008, un politicien allemand de l’UE menaça le gouvernement irlandais de « conséquences désastreuses » au cas où ce Traité de Lisbonne resterait ignoré du pays. Le 9 octobre 2008, le député européen allemand Elmar Brok (CDU) exigea du gouvernement irlandais qu’il présente lors de la réunion des chefs de gouvernement et d’Etat du 16 octobre, des propositions concrètes d’une démarche tactique en vue de gagner un second référendum sur le « Traité de Lisbonne ». A Bruxelles, on parle même de sanctions contre l’Irlande au cas où il ne serait pas possible d’imposer la ratification dans un bref délai ; on pense même à retirer au représentant de l’Irlande le droit de siéger à la Commission européenne. Comme le disait Brecht, « le peuple a mal voté, dissolvez le peuple ! »
5 : LES CONSIGNES DE VOTE DU PCN
POUR LA BELGIQUE, LA FRANCE, LES PAYS BALTES ET LA GRECE :
Venons-en alors aux pays où le PCN appelle à voter pour des FORMATIONS AMIES, où en fonction de CHOIX TACTIQUES particuliers résultants de situations locales.
EN BELGIQUE :
Le PCN fait un choix tactique, qui est de favoriser l’éclatement et la destruction de l’entité belgicaine (2). L’Etat belgicain est en effet depuis 4 décennies notre ennemi résolu et n’a jamais ménagé les mesures, notamment policières, pour tenter de nous écraser. Lors de notre expérience parlementaire de 1996-99, le régime belgicain a particulièrement, et avec l’aide de l’extrême-droite néo-nazie, mené une campagne immonde contre le PCN. Nous ne sommes pas de ceux qui tendent la joue gauche quant on les frappe sur la joue droite !
Par ailleurs, la destruction de l’Etat belgicain conduira à une situation que le PCN escompte : une période chaotique qui favorisera un Parti radical et républicain comme le nôtre.
Le PCN appelle donc à voter pour des formations républicaines radicales, en dehors de leurs programmes idéologiques, que nous ne partageons pas :
le RWF (« Rassemblement Wallonie-France »),
ou les Républicains flamands du VB (« Vlaams Belang », y compris sa liste pour les élections fédérales en Hainaut « Faire Place Nette »).
EN ESTONIE, LETTONIE ET LITUANIE, LES TROIS PAYS BALTES :
Notre préoccupation est la discrimination des droits civils et politiques des minorités russes, honte inadmissible dans une Europe qui se veut démocratique. Discrimination qui plonge dans les racines fascisantes et anti-communistes des Années 30 des trois régimes baltes (où l’on honore, avec la complicité de l’OTAN et le silence de Bruxelles, les anciens SS baltes !). Russophile (4), le PCN a mené depuis la fin des Années 90 plusieurs campagnes internationales pour la défense des Russes des Pays baltes, particulièrement en Lettonie, où le président du PCN a des attaches familiales dans la Communauté russe de Riga.
Le PCN appelle donc à voter dans les 3 Pays baltes pour les listes qui soutiennent les droits des minorités russes et combattent le néo-fascisme des régimes baltes.
EN FRANCE :
Le PCN appelle partout, à l’abstention républicaine : pas une voix, surtout pour les faux partis d’opposition que sont le « Front National », les « communistes de margarine » (comme les appelait Staline) du PCF et du « Front de Gauche » ou les diverses listes issues de l’extrême-gauche trotskiste, escroqueries électorales au service du Système bourgeois (3).
Enfin, nos camarades de l’Association européenne EUROPE-ECOLGIE, active en Belgique et en France depuis 1985 (4), et qui sont la ‘Fraction verte du Communautarisme européen’, appellent à ne pas voter pour les pseudo « listes Europe-Ecologie » des Verts-Kakis, QUI ONT VOLE POUR LA DENOMINATION « Europe-Ecologie ». L’Association européenne EUROPE-ECOLOGIE n’a rien à voir avec les listes Europe-Ecologie et leur idéologie vert-kaki atlantiste et régimiste. Elle appelle donc les écologistes à faire barrage à ces opportunistes et à s’abstenir ou à voter pour les petites listes écologistes indépendantes qui se présentent dans plusieurs régions, ailleurs à l’abstention révolutionnaire.
EN GRECE :
Le PCN appelle à voter pour le KKE, le « Parti Communiste Grec », dont les combats contre l’OTAN, les USA, pour les résistances serbe, palestinienne ou irakienne sont aussi les nôtres.
Le Bureau Politique Européen du PCN-NCP
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Notes
(1) Le « Communautarisme européen » qui est la doctrine de notre Organisation depuis 1962 et fait référence à la Communauté européenne n’a rien à voir avec le « communautarisme » à l’américaine, qui lui est postérieur, et lui a abusivement emprunté sa dénomination (le terme même de « Communautarisme » pour dénommer notre doctrine socialiste est du au fondateur de notre Organisation transnationale, Jean Thiriart, en 1960. Le « communautarisme » à l’américaine repose sur le repli égoïste sur des communautés ethniques ou confessionnelles. Notre « Communautarisme européen » est unitaire, agrégateur et pan-européen : il vise à une seule communauté nationale, la Grande-Europe de Vladivostok à Reykjavik.
(2) Pour de plus longs développements sur nos positions en Belgique, lire le communiqué du Secrétariat Régional Wallonie-Bruxelles du PCN sur les Elections européennes de ce 25 mai.
(3) Pour de plus longs développements sur nos positions en France, lire le communiqué du Secrétariat Régional France du PCN sur les Elections européennes de ce 25 mai.
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