Lyon-Turin : une inauguration médiatique pour oublier la réalité
Mathieu Agostini, Secrétaire National aux Transports et à l’aménagement du territoire Corinne Morel Darleux, Secrétaire Nationale à l’Ecosocialisme et Conseillère Régionale Auvergne-Rhône-Alpes Laurence Pache, Secrétaire Nationale aux Services Publics
Demain, 21 juillet, le Premier Ministre viendra inaugurer le chantier de reconnaissance d’un tunnel du Lyon-Turin. Ce projet pharaonique a déjà démontré à quel point il se révélait absurde, inutile et imposé.
Absurde car, le financement de son coût de 30 milliards d’euros n’est absolument pas garanti ce qui a amené les services de l’Etat à analyser la faillite programmé du projet.
Inutile car toutes les prévisions objectives ont démontré qu’il n’aurait pas d’influence sur le report des marchandises entre la route et le rail contrairement à d’autres projets alternatifs comme celui proposé par le Parti de Gauche ou les opposants.
Imposé car le gouvernement poursuit les travaux du Lyon Turin contre l’avis de la population, regroupée autour du collectif d’opposants dont nous saluons à nouveau le travail, mais également contre les avis des services de l’Etat : Cour des Comptes, Inspection Générale des Finances, Conseil Général des Ponts et Chaussées etc.
Déjà les associations environnementales dénoncent les tentatives de récupération médiatique tentées par le Premier Ministre. Mais demain nous n’oublierons pas la question qui revient sans cesse : quelles autres raisons que les conflits d’intérêts et les liens opaques avec les milieux d’affaires qui émaillent le projet de Lyon-Turin justifient encore l’acharnement à le lancer ?