‘SPUTNIK FRANCE’ INTERVIEWE LUC MICHEL SUR LA SITUATION EN ‘PRIDNESTROVIE’ (PMR) MENACEE PAR L’AXE ROUMANIE-MOLDAVIE-UKRAINE

EODE-TV & RADIO SPUTNIK/ 2015 06 10/

Avec EODE Press Office – Sputnik France/

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EODE-TV - LM interview PMR2 SPUTNIK FR. (2015 06 10) FR

« Reste à savoir si Bucarest trouve véritablement envisageable une confrontation avec Moscou qui équivaudrait à un conflit entre l’Alliance et l’Eurasie. On en restera pour l’heure sur des points de suspension »

– Radio Sputnik (Moscou, 10 juin).

 # L’INTERVIEW DE LUC MICHEL :

«  CRISE AUX FRONTIERES DE LA ‘REPUBLIQUE MOLDAVE DU DNIESTER’ (PMR, LA SOI-DISANT « TRANSNISTRIE »). INSTRUMENTALISE PAR LES USA, L’AXE ROUMANIE-MOLDAVIE-UKRAINE MENACE LA PAIX EN MER NOIRE »

 Luc MICHEL interviewé par la journaliste de SPUTNIK France (Moscou) Françoise Compoint ce 10 juin 2015,

En podcast audio sur : https://vimeo.com/131029368

 * Réécouter aussi mon interview du 25 mars 2015 :

# EODE-TV/ RADIO SPUTNIK : LUC MICHEL. OTAN ET NOSTALGIES GEOPOLITIQUES. QUAND BUCAREST CIBLE KICHINEV ET AGRESSE TIRASPOL !

En podcast audio sur : https://vimeo.com/123306252

 # L’ARTICLE DU WEBSITE ‘SPUTNIK FRANCE’ :

« L’EVENTUALITE D’UNE ALLIANCE DE L’UKRAINE AVEC LA ROUMANIE, UN PAYS DE L’OTAN DONT LA RUSSOPHOBIE RABIQUE DES ELITES N’EST PAS A DEMONTRER »

 Rubrique « Points de vue », ce 11 juin 2015,

Interview et commentaires de Françoise Compoint (*)

 Extrait : « La nomination de l’ex-président géorgien Mikhaïl Saakachvili au poste de gouverneur de la région ukrainienne d’Odessa ne peut que faire sourire.

Personnalité odieuse détestée en Géorgie où il a laissé des empreintes sanglantes, agent de la CIA qui de par son activité sulfureuse n’a fait que noircir l’image des States dans son pays natal, le voilà qui renonce au passeport géorgien pour servir les mêmes maîtres mais ailleurs, en Ukraine, cette fois dans la ville hautement stratégique d’Odessa d’où il agite le drapeau rouge de la menace russo-transnistrienne. Plusieurs enjeux s’entremêlent.

 Nous l’avions déjà compris suite au crash du MH17 et à l’enchaînement ultérieur des évènements, une manipulation en dissimule toujours une autre. Mais encore faut-il pouvoir faire la part des choses en distinguant les acteurs des marionnettes et la réalité du danger de la simple provocation. Le cas de la Transnistrie, république autoproclamée sur le territoire moldave, qui pour une raison tout à fait mystérieuse préoccupe le parlement ukrainien et Saakachvili plus que le sort d’une économie ukrainienne rongée par la dette et la corruption sous-tend en fait l’éventualité d’une alliance de l’Ukraine avec la Roumanie, un pays de l’OTAN dont la russo-phobie rabique des élites n’est pas à démontrer.

 Qui plus est, cette alliance, si elle se concrétise, aura pour dénominateur commun les revendications nationales des deux pays: d’une part, celles de l’Ukraine galicienne, longtemps partie intégrante de la Rzecz Pospolita, puis sous domination austro-hongroise ce qui semble avoir déterminé le choix pro-européiste massif de l’Ukraine de l’Ouest Kiev ayant plutôt suivi par désespoir, d’autre part, celles de Bucarest nostalgique de la “Grande Roumanie” de 1918-1944 et qui ne se console donc pas d’avoir perdu cet appendice précieux qu’est la Transnistrie. La synthèse de ces revendications qui recèlent bien des complexes historiques ne peut que déstabiliser au-delà de ce qui a déjà été fait le climat aux frontières. C’est précisément l’effet recherché.

 Un certain nombre d’éléments permet de supposer qu’on pourrait s’attendre non pas tant à une ingérence qu’à une provocation ukrainienne aux frontières de la Transnistrie. Les voici: abolition de l’accord prévoyant le transit par le territoire ukrainien des forces russes de maintien de la paix, déploiement à Balta, c’est-à-dire à 20 km de la frontière transnistrienne, de bataillons de la Garde nationale (préalablement entraînée par des instructeurs de l’Otan), nomination, on y revient, de Saakachvili, responsable en 2008 de la guerre éclair d’Ossétie du Sud. Reconnaissons-le, une expérience de ce type vaut quand même son pesant d’or!

 Serions-nous en passe de revenir au même cas de figure la Transnistrie étant à la Moldavie (lire Roumanie) ce que le Donbass est à l’Ukraine? Ceci étant établi, l’économie défaillante de l’Ukraine lui permet à peine de poursuivre ses opérations de plus en plus insensées dans le Sud-Est! Pourquoi devrait-elle se ruiner à expédier le peu de forces qu’elle a entassé aux frontières dans un pays voisin en narguant davantage encore la Russie de laquelle elle continue à exiger des rabais sur le gaz tout en criant à l’agresseur russe?

 On comprend dès lors mieux que cette double manipulation — et donbassienne et, en puissance, transnistrienne — n’est qu’un prétexte 2 en 1 pour, d’une part, confronter la Russie cette fois à ce pays de l’OTAN qu’est la Roumanie, d’autre part, faire déborder un conflit en état de semi-gel sporadique de ses frontières ukrainiennes en en dégelant un autre à proximité. Reste à savoir si Bucarest trouve véritablement envisageable une confrontation avec Moscou qui équivaudrait à un conflit entre l’Alliance et l’Eurasie. On en restera pour l’heure sur des points de suspension. »

 (*) Journaliste. Diplômée de l’Université Lomonossov de Moscou, master de philosophie, professeur agrégée. Journaliste depuis 2012, a fait ses premières armes au sein de la « Voix de la Russie ». Sujets de prédilection : relations internationales, géostratégie, sociologie.

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‘SPUTNIK FRANCE’ INTERVIEWE LUC MICHEL SUR LA SITUATION EN ‘PRIDNESTROVIE’ (PMR) MENACEE PAR L’AXE ROUMANIE-MOLDAVIE-UKRAINEultima modifica: 2015-06-30T22:31:47+02:00da davi-luciano
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