LA REALITE GEOPOLITIQUE AU COEUR DE L’UNIFICATION DE L’EURASIE : VERTEBREE PAR L’AXE MOSCOU-PEKIN, AVEC LA RUSSIE COMME PIVOT …

 

(SOMMET BIENNAL ‘BELT AND ROAD’ A BEIJING CES 26-27 AVRIL – III)

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/

Luc MICHEL pour EODE/

Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/

2019 04 29/
LM.GEOPOL - Pékin sommet obor III (2019 04 29) FR (2)

” J’affirme la primauté de la Géopolitique, « science du XXIe siècle » … La Géopolitique, je le dis, et c’est une affirmation personnelle, est la science majeure du XXIe siècle. Au XIXe siècle, la science majeure était l’Economie politique. L’Economie politique de Marx. L’Economie politique de Friedrich List qui est le père du Nationalisme économique. La science également d’Adam Smith, le père du libéralisme. A l’époque, l’Economie politique expliquait le monde. Aujourd’hui, et vous pouvez faire le tour des laboratoires idéologiques, il n’y a que la Géopolitique qui explique le monde. Mais il faut que cela soit une Géopolitique scientifique. Il faut que cela soit une Géopolitique pragmatique. Actuellement, la Géopolitique est passée du statut de science maudite en 1945, en un ornement pédant du discours de la plupart des commentateurs politiques”

– Luc MICHEL (Addis-Abeba, février 2019).

“Qui contrôle l’Europe de l’Est contrôle le Heartland,

qui contrôle le Heartland contrôle l’île monde,

qui contrôle l’île monde contrôle le monde”

– Amiral Harold Mackinder (1919).

Derrière les “Nouvelles routes de la Soie”, il y a une réalité et une histoire de la Géopolitique. Ce qui s’esquisse à Pékin, et aussi avant Xi à Moscou, a des bases qui sont au coeur même de la Théorie géopolitique. Pour le comprendre il ne faut pas lire les analystes occidentaux, muets d’effroi sur le processus géoéconomique et géopolitique en cours à l’Est. Mais il faut faire un détour non pas par Pékin ma     is par Londres et surtout Washington …

LM.GEOPOL - Pékin sommet obor III (2019 04 29) FR (4)

* Voir la partie I de mon analyse

NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE :

SOMMET BIENNAL ‘BELT AND ROAD’ A BEIJING CES 26-27 AVRIL SUR FOND DE PUISSANCE MARITIME CHINOISE

sur http://www.eode.org/luc-michels-geopolitical-daily-nouvelles-routes-de-la-soie-sommet-biennal-belt-and-road-a-beijing-ces-26-27-avril-sur-fond-de-puissance-maritime-chinoise/

* Voir la partie II de mon analyse

LA ‘NOUVELLE CARTE DU MONDE’ QUI SE DESSINE A PEKIN ET A MOSCOU (SOMMET BIENNAL ‘BELT AND ROAD’ A BEIJING CES 26-27 AVRIL – II)

sur http://www.eode.org/luc-michels-geopolitical-daily-la-nouvelle-carte-du-monde-qui-se-dessine-a-pekin-et-a-moscou-sommet-biennal-belt-and-road-a-beijing-ces-26-27-avril-ii/

L’AXE MOSCOU-PEKIN EN ACTION

Les médias occidentaux sont bien silencieux sur la réalité géopolitique qui se dresse en arrière-plan du grand projet géoéconomique des “Nouvelles routes de la soie” (en anglais “One Road One Belt”, acronyme OBOR) : l’unification géoéconomique annonce l’unification géopolitique – suivant les théories du grand Friedrich List (1) : celle-ci sera vertébrée par l’Axe Moscou-Pékin et aura pour pivot géopolitique la Russie.

Le Bloc continental eurasiatique  – issu des travaux théoriques des géopoliticiens Hausofer, Thiriart, von Lohausen (voir la Partie II de mon analyse) – est un outil de puissance géopolitique et géoéconomique, décliné dans deux projets connexes :

* les “Nouvelles routes de la soie” de Xi Jinping, esquissé depuis 2013;

* et celui qui l’a précédé, esquissé théoriquement depuis 1982 (2) (3) et pratiquement depuis 2006 (4), l’Espace eurasiatique “de Vladivostok à Lisbonne” de Poutine et Lavrov (qui ébauche un « monde bipolaire dans lequel la Russie affronte les États-Unis en élargissant son propre domaine d’influence politique et de pouvoir. De l’Atlantique vers le Pacifique, dans le cadre d’une nouvelle entité politique – L’Eurasie »).

RETOUR A MACKINDER – MAHAN – SPYKMAN – BRZEZINSKI ET AU VIEIL ENNEMI CONTINENTAL DE LA GEOPOLITIQUE MARTIME ANGLO-SAXONNE : « LA TERRE CONTRE LA MER »

Le silence, qui dissimule un grand effroi, des analystes occidentaux est du au fait, aveuglant pour celui qui pense en termes de puissance géopolitique, que cette unification de l’Eurasie ramène au premier plan le vieil ennemi continental de la Géopolitique maritime anglo-saxonne, celui dont les travaux théoriques des Mackinder, Mahan, Sypkman et Brzezinski visaient précisément à empêcher l’émergence. Et contre lequel les USA sont entrés à deux reprises, en 1917 et 1941, en guerre mondiale.

La Russie est incontestablement le pivot géopolitique de l’Eurasie unifiée. Elle est précisément cette “heartland”, ce “coeur du monde” dont parlait Mackinder ! Et l’Eurasie unifiée est cette “world island”, cette “île monde” qui assurera la défaite finale des thalassocraties anglo-saxonnes …

GEOPOLITIQUE ANGLO-SAXONNE (I):

LES THESES GEOPOLITIQUES DU BRITANNIQUE MACKINDER

La géopolitique, science née à la fois aux USA, en Allemagne et en France à la fin du XIXeme siècle, doit beaucoup aux concepts de MACKINDER et de SPYKMAN.

L’amiral britannique H.J. MACKINDER (1861-1947), qui fut professeur de géographie à Oxford puis à la London School of Economics and Political Science, est le fondateur de la géopolitique classique, celle qui oppose la terre et la mer. Il est connu notamment pour être l’auteur de la théorie selon laquelle il existerait au début du XXème siècle un « pivot géographique du monde », le coeur du monde (heartland) protégé par des obstacles naturels (le croissant intérieur, inner crescent, composé de la Sibérie, du désert de Gobi, du Tibet, de l’Himalaya) et entouré par les océans et les terres littorales (coastlands).

Ce coeur du monde, c’est la Russie, la Russie Etat-continent qui est inaccessible à la puissance maritime qu’est la Grande-Bretagne. C’est pourquoi le « coeur du monde » doit être encerclé par les alliés terrestres de la Grande-Bretagne. La Grande-Bretagne doit contrôler les mers mais également les « terres littorales » qui encerclent la Russie, c’est à dire l’Europe de l’Ouest, le Moyen-Orient, l’Asie du sud et de l’est. La Grande-Bretagne elle-même, avec les Etats-Unis et le Japon, constituent le dernier cercle qui entoure le coeur du monde. Selon MACKINDER ce qu’il faut absolument éviter c’est l’union de la Russie et de l’Allemagne, un concept que le géopoliticien belge Jean THIRIART modernisera en « Empire euro-soviétique » (3), la constitution de ce que MACKINDER appelle l’île mondiale (world island), un puissant Etat ayant d’immenses ressources et de vastes étendues terrestres, ce qui permettrait à la fois d’avoir de grandes capacités territoriales de défense et de construire une flotte qui mettrait en péril l’Empire britannique.

GEOPOLITIQUE ANGLO-SAXONNE (II):

LES THESES GEOPOLITIQUES DES AMERICAINS MAHAN ET SPYKMAN

Dès la fin du XIXeme siècle, l’école géopolitique américaine, dont les têtes de file sont MAHAN et SPYKMAN, entendra substituer les Etats-Unis à la Grande-Bretagne en tant que puissance maritime hégémonique.

Disciple critique de MAHAN, Nicholas J. SPYKMAN est son continuateur en même temps que le continuateur partiel et dissident de MACKINDER. Comme le britannique MACKINDER, N.J. SPYKMAN pense que le monde a un pivot. Mais ce pivot du monde n’est pas le heartland de MACKINDER, la Russie. Le pivot du monde est composé des terres littorales (les coastlands de MACKINDER) qu’il appelle le bord des terres, l’anneau des terres (rimland), ces terres constituant un anneau tampon entre le coeur, qui est soit la Russie soit l’Allemagne, et la puissance maritime britannique. Ces Etats tampons furent, par exemple, la Perse et l’Afghanistan utilisés par l’Angleterre contre la Russie entre le XIXème et le XXème siècle, comme la France fut utilisée contre l’Allemagne entre la deuxième moitié du XIXème siècle et la deuxième guerre mondiale.

Après la victoire sur l’Allemagne – SPYKMAN écrit avant 1943 – il faut donc contrôler ces Etats tampons qui constituent le « rimland », le pivot, si l’on veut contrôler le coeur du monde. Cette nécessité conduira à la mise en place d’une politique d’endiguement (containment) de la Russie soviétique, l’Europe de l’Ouest et la Turquie servant d’Etats tampons pour les Etats-Unis.

GEOPOLITIQUE ANGLO-SAXONNE (III):

LES THEORICIENS DE LA DOMINATION MONDIALE AMERICAINE

Le premier grand théoricien de cette vision impérialiste qui vise à la domination mondiale est l’amiral Alfred T. MAHAN, dont le livre principal « THE INFLUENCE OF SEA POWER UPON HISTORY » est publié à Boston en 1890. Alfred T. MAHAN (1840-1914) a construit une géopolitique destinée à justifier l’expansionnisme mondial des Etats-Unis à une époque où le monde est encore dominé par la Grande-Bretagne, un expansionnisme qui doit se fonder sur la puissance maritime (« sea power »). MAHAN est convaincu que les Etats-Unis, puissance industrielle contrôlant les Amériques, peuvent, en imitant la stratégie maritime qui fut celle de l’Angleterre à partir du XVIème siècle, obtenir la domination mondiale grâce à la maîtrise des mers. Il leur faut pour cela non seulement des bases, des ports, mais surtout des bâtiments, des navires, qui soient en permanence capables d’intervenir partout dans le monde, et donc constamment opérationnels. Donc, en 1897, MAHAN préconise la politique stratégique suivante : il faut s’allier à la Grande-Bretagne pour contrôler les mers, il faut maintenir l’Allemagne sur le continent européen et s’opposer à son développement maritime et colonial, il faut associer les américains et les européens pour combattre les ambitions des asiatiques et en particulier surveiller de près le développement du Japon.

Tous les grands thèmes de la politique américaine du Siècle naissant sont déjà présents : stratégie planétaire, intervention en Europe, isolement de la puissance continentale (alors l’Allemagne). MAHAN donne un corps idéologique à la vision américaine d’une mission prédestinée des USA dans le monde : la « manifest destiny ».

Son oeuvre est continuée par Nicholas J. SPYKMAN (1893-1943), qui développe la notion de « containment », consistant à organiser un système d’états-tampons destiné à briser la puissance russe. Après la victoire sur l’Allemagne il faut donc contrôler ces Etats tampons qui constituent le « rimland », le pivot (une notion de géopolitique), si l’on veut contrôler le coeur du monde. Cette nécessité conduira à la mise en place d’une politique d’endiguement (containment) de par la constitution de l’Alliance atlantique dominée par les Etats-Unis, face au Pacte de Varsovie, dominé par la Russie soviétique. Notez que tout cela est pensé en 1941 et 42 – SPYKMAN meurt en 1943 – c’est-à-dire au moment même ou l’URSS fait face aux armées nazies.

Le discipline de SPYKMAN est Georges F. KENNAN, le principal théoricien américain de la guerre froide, auteur de « THE SOURCES OF SOVIET CONDUCT ».

Le plus brutal théoricien de l’impérialisme américain est James BURNHAM. Moins connu en dehors des spécialistes des sciences politiques (c’est le père des néo-machiavéliens américains), c’est un ancien trotskyste reconverti dans le néoconservatisme. Il fonde notamment la « NATIONAL REVIEW ». En 1945, il publie un livre fondamental mais passé inaperçu en Europe dont le titre anglais est « THE STRUGGLE FOR THE WORLD ». Le titre de l’édition française (1947) est lui plus explicite encore : c’est « POUR LA DOMINATION MONDIALE ». BURNHAM y donne les conditions de la puissance destinée à assurer la domination planétaire des Etats-Unis.

GEOPOLITIQUE ANGLO-SAXONNE (IV):

BRZEZINSKI ET LES CONDITIONS DU LEADERSHIP AMERICAIN AU XXIe SIECLE

En 1991 commence une nouvelle ère pour les relations internationales. La situation mondiale est en effet totalement changée. L’URSS, le principal challenger de Washington, qui fut aussi, il faut le dire, longtemps son meilleur complice, a disparu, vaincue par la compétition économique et la course aux armements qu’elle s’était laissée imposées par Washington. En l’espace de quelques mois, la puissance américaine est devenue l’unique superpuissance mondiale et tente partout d’imposer son « Nouvel Ordre Mondial » (NOM) avec son cortège de guerres et d’inégalités.

Les théoriciens de l’impérialisme américain défendent à ce sujet la thèse du hasard. Les Etats-Unis se seraient trouvés dans leur position centrale et omnipotente par l’effet d’une série de conjonctions heureuses. Mais en rien la politique planétaire des USA ne serait responsable de cette situation d’hégémonie, résultant d’une divine surprise. Cette thèse est totalement fausse et contredite par toute étude historique sérieuse.L’impérialisme américain est planifié, pensé, théorisé depuis plus d’un siècle et demi. Et la victoire incontestable de 1991 est l’aboutissement d’une politique impérialiste conçue dès la fin du XIXeme siècle.

Pour maintenir leur leadership – l’obsession du “nouveau siècle américain” est omniprésente chez les géopoliticiens américains -, qui n’est rien d’autre que « la domination mondiale » annoncée par James BURNHAM (le grand-père des néoconservateurs américains) dès 1943, les USA doivent avant tout maîtriser le « grand échiquier » que représente l’Eurasie, où se joue l’avenir du monde. Cette maîtrise repose sur la sujétion de l’Europe occidentale, étroitement liée aux USA dans un ensemble politico-économique occidental, la « communauté atlantique » cadenassée par l’OTAN. THIRIART parlait de l’OTAN non comme d’un bouclier mais « d’un harnais » pour l’Europe.

Elle repose aussi sur l’isolement de la Russie qu’il faut affaiblir irrémédiablement et démembrer.

Le danger mortel pour les USA, puissance extra-européenne à l’origine de par sa situation même, serait d’être expulsée d’Europe occidentale, sa tête de pont en Europe. Dans cet objectif, tout rapprochement de l’Europe et de la Russie, ou de l’Axe Moscou-Pékin aujourd’hui, toute union eurasienne, sans même parler de fusion comme l’évoquait THIRIART, doit être empêchée par tous les moyens.

Zbigniew BRZEZINSKI écrit : « L’Europe est la tête de pont géostratégique fondamentale de l’Amérique. Pour l’Amérique, les enjeux géostratégiques sur le continent eurasien sont énormes. Plus précieuse encore que la relation avec l’archipel japonais, l’Alliance atlantique lui permet d’exercer une influence politique et d’avoir un poids militaire directement sur le continent. Au point où nous en sommes des relations américano-européennes, les nations européennes alliées dépendent des Etats-Unis pour leur sécurité. Si l’Europe s’élargissait, cela accroîtrait automatiquement l’influence directe des Etats-Unis. A l’inverse, si les liens transatlantiques se distendaient, c’en serait finit de la primauté de l’Amérique en Eurasie. »

ET AUJOURD’HUI ?

“La politique d’endiguement de la Russie, qui a continué au XVIIIe, au XIXe et au XXe siècle, se poursuit aujourd’hui. On essaie toujours de nous repousser dans un coin parce que nous avons une position indépendante, parce que nous la défendons, parce que nous appelons les choses par leur nom ne jouons pas aux hypocrites. Mais il y a des limites. Et en ce qui concerne l’Ukraine nos partenaires occidentaux ont franchi la ligne jaune. Ils se sont comportés de manière grossière, irresponsable et non professionnelle”, affirme Vladimir Poutine (adresse à la Fédération de Russie, 18 mars 2014) …

On comprend mieux pourquoi Poutine et Lavrov parlent de l’Eurasie de “Vladivostok à Lisbonne”. Ou pourquoi Xi Jinping fait aboutir ses “Nouvelles routes de la soie” à Birmingham, Hambourg, Nantes, Lisbonne ou Trieste, et courtise les présidents suisse et portuguais !

NOTES ET RENVOIS

(1) A Moscou et à Pékin, on a visiblement lu et médité l’économiste Friedrich List (le père du Nationalisme économique) et ses lois économiques des états en voie de développement (qui ont si bien réussi au XIXe siècle aux USA et en Allemagne et après 1945 à la CECA-CEE-UE) …

Friedrich List (1789-1846), est un économiste allemand, ayant aussi vécu aux USA. Critique d’Adam Smith, il était partisan et théoricien du « protectionnisme éducateur » ainsi que du Zollverein, l’union douanière allemande. Le protectionnisme extérieur, lié à la disparition des frontières douanières intérieures,  devant être la phase initiale du développement industriel des nations. Il est le père du « Nationalisme économique » et a inspiré l’unification des USA (clôturée par la Guerre de Sécession), l’unification du IieReich allemand (Bismark) et le projet initial de la CECA-CEE.

Cfr. Luc MICHEL (dir.), n° spécial de la Revue CONSCIENCE EUROPEENNE, « La guerre économique Europe-USA », n° 19, août 1987 Charleroi et Bruxelles).

(2) Cfr. deux articles de la Série ‘PCN-NCP TIMELINE’ qui explique la genèse de la renaissance de l’idée eurasiste :

* PCN-TIMELINE / IDEOLOGIE / 1984 : LE PCN REINVENTE L’‘EURASISME’ MODERNE

sur http://www.lucmichel.net/2014/05/30/pcn-timeline-ideologie-1984-le-pcn-reinvente-leurasisme-moderne/

* PCN-SPO / L’EURASIE EST UNE IDEE EN MARCHE. MAIS QUI PARLAIT DE L’EURASIE ET DE L’EURASISME IL Y A 30 ANS ?

sur http://www.lucmichel.net/2014/05/31/pcn-spo-leurasie-est-une-idee-en-marche-mais-qui-parlait-de-leurasie-et-de-leurasisme-il-y-a-30-ans/

* Et : Luc MICHEL, « PCN … européen jusqu’à Vladivostok », interview au quotidien socialiste “LE PEUPLE”, Charleroi, 14 et 15 septembre 1985.

Voir aussi sur EODE-TV & AFRIQUE MEDIA/

LE GRAND JEU (Saison I-3). AU CŒUR DE LA GEOPOLITIQUE MONDIALE:

POUTINE A VALDAI DECRYPTE

sur https://vimeo.com/111845727

(3) Au début des Années 80, THIRIART fonde avec José QUADRADO COSTA et moi-même l’Ecole de géopolitique « euro-soviétique » où nous prônions une unification continentale de Vladivostok à Reykjavik sur le thème de « l’Empire euro-soviétique » et sur base de critères géopolitiques. Mes « Thèses sur la Seconde Europe » sont la continuation, actualisée, de nos positions géopolitiques des Années ’80.

Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/

GEOIDEOLOGIE. AUX ORIGINES DU NEOEURASISME (II) : L’ECOLE EURO-SOVIETIQUE DE GEOPOLITIQUE (1982-1991)

sur http://www.lucmichel.net/2018/04/03/luc-michels-geopolitical-daily-geoideologie-aux-origines-du-neoeurasisme-ii-lecole-euro-sovietique-de-geopolitique-1982-1991/

(4) Cfr. Luc MICHEL, EODE THINK TANK/ GEOPOLITIQUE / THESES SUR LA « SECONDE EUROPE » UNIFIEE PAR MOSCOU (1ère version en déc. 2006)

sur http://www.eode.org/eode-think-tank-geopolitique-theses-sur-la-seconde-europe-unifiee-par-moscou/

# LE DOSSIER DES ANALYSES DE REFERENCE SUR

LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY

* TERRE ET MER AU XXIe SIÈCLE (I) :

AU CŒUR DE LA CONFRONTATION GEOPOLITIQUE FONDAMENTALE

sur http://www.lucmichel.net/2018/09/21/luc-michels-geopolitical-daily-terre-et-mer-au-xxie-siecle-i-au-coeur-de-la-confrontation-geopolitique-fondamentale/

* TERRE ET MER AU XXIe SIÈCLE (II) :

COMMENT LES FONDEMENTS DE LA GEOPOLITIQUE, SCIENCE DU XXIe SIECLE, VONT DETERMINER LES CENTS PROCHAINES ANNEES

sur http://www.lucmichel.net/2018/09/22/luc-michels-geopolitical-daily-terre-et-mer-au-xxie-siecle-ii-comment-les-fondements-de-la-geopolitique-science-du-xxie-siecle-vont-determiner-les-cents-prochaines-annees/

COMMENTAIRES:

CARTHAGE IMPLANTATION COLONIALE SUR LE SOL AFRICAIN

(TERRE ET MER AU XXIe SIÈCLE III)

sur http://www.lucmichel.net/2018/09/24/luc-michels-geopolitical-daily-commentaires-carthage-implantation-coloniale-sur-le-sol-africain-terre-et-mer-au-xxie-siecle-iii/

COMMENTAIRES:

LE MYTHE ROMAIN DANS LE SOFT POWER CHINOIS. OU COMMENT LE CINEMA CHINOIS FAIT LA PROMOTION DES ‘NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE’

(TERRE ET MER AU XXIe SIÈCLE IV)

sur http://www.palestine-solidarite.org/analyses.luc_michel.260918.htm

TERRE ET MER AU XXIe SIÈCLE (V) :

L’AFRIQUE DANS LA GEOPOLITIQUE MONDIALE. RESTER OBJET OU REDEVENIR ACTEUR DE L’HISTOIRE

sur http://www.lucmichel.net/2018/10/09/luc-michels-geopolitical-daily-terre-et-mer-au-xxie-siecle-v-lafrique-dans-la-geopolitique-mondiale-rester-objet-ou-redevenir-acteur-de-lhistoire/

(Sources : PCN-Info – Le Quotidien du Peuple – EODE Think Tank)

Cartes :

Notez la 4e carte, qui prend en compte le mouvement d’émancipation de l’Afrique. Mackinder arrêtait l’île monde à la zone des déserts sahariens (encore aujourd’hui les géostratèges américains place leur frontière sur le Sahel). Ici l’Afrique est devenue le “Southern Hearland” et comme je l’annonce avec mon “Axe Eurasie-Afrique”, l’unification de l’Afroeurasie est vraiment l’île-monde (ce qu’annonce le projet des “Nouvelles routes de la Soie” de Xi avec son volet africain …

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE

* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :

Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire –

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COMMENT ANALYSER LA PREMIERE RENCONTRE POUTINE-KIM KONG UN A VLADIVOSTOK: TRUMP PERD LA MAIN SUR LE DOSSIER COREEN !

 

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/

Flash Vidéo Géopolitique/ Geopolitical Flash Video/

2019 04 27/

Le Flash Vidéo du jour …

Le géopoliticien Luc MICHEL en duplex audio depuis Ndjaména dans APPELS SUR LE CONTINENT du 25 avril 2019

sur PRESS TV (Iran)

Sources :

* Voir/télécharger la video sur

EODE-TV/ LUC MICHEL :

RENCONTRE POUTINE-KIM JONG UN A VLADIVOSTOK.

TRUMP PERD LA MAIN SUR LE DOSSIER COREEN !

(SUR AFRIQUE MEDIA)

https://vimeo.com/332815108LM.ORG2 - instagramm 085 amtv

Kim Jong Un en Russie pour un sommet stratégique avec Poutine …

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un était arrivé ce mercredi dans l’Extrême Orient russe pour son premier sommet avec Vladimir Poutine au moment où Pyongyang, dans une impasse diplomatique avec Washington, cherche à se rapprocher de son allié historique. Sa rencontre jeudi à Vladivostok avec le dirigeant russe aura été pour Kim sa première entrevue avec un chef d’Etat étranger depuis son retour de Hanoï, théâtre en février d’un fiasco diplomatique retentissant avec le président américain Donald Trump.

I- UN SOMMET TRES MEDIATIQUE

Le train vert foncé du dirigeant nord-coréen s’est immobilisé peu après 8 h GMT dans la gare de Vladivostok. Tout vêtu de noir, chapeau noir sur la tête, il a marché sur un tapis déroulé sur le quai jusqu’au parvis, où l’attendaient des responsables russes et un orchestre militaire. «J’espère que cette visite sera couronnée de succès et utile», a déclaré le dirigeant nord-coréen, interrogé par la télévision russe lors d’un arrêt de son train dans la ville frontalière russe de Khassan, où des femmes en costume folklorique l’ont accueilli avec du pain et du sel comme le veut la tradition. L’agence officielle nord-coréenne KCNA avait annoncé le départ en train de Kim Jong Un, accompagné de son ministre des Affaires étrangères Ri Yong Ho, qui avait assuré aux journalistes après l’échec de Hanoï que la position de la Corée du Nord ne «changerait jamais». Drapeaux russes et nord-coréens ont déjà été accrochés sur les lampadaires de l’Île Rousski, en face du port de Vladivostok, où devrait se tenir le sommet. Selon le Kremlin, la rencontre débutera par une rencontre entre MM. Kim et Poutine avant qu’elle ne prenne «un format élargi», sans plus de détails. Ni communiqué commun ni signature d’accords ne sont prévus. Ces discussions sont une réponse à de multiples invitations adressées par M. Poutine depuis que Kim Jong Un s’est lancé l’an dernier dans une grande offensive diplomatique. Après des années de montée des tensions en raison des programmes nucléaire et balistique de Pyongyang, la péninsule coréenne a été en 2018, dans la foulée des jeux Olympiques d’hiver de Pyeongchang, le théâtre d’une spectaculaire détente. Et depuis mars 2018, M. Kim a rencontré quatre fois le président chinois Xi Jinping, trois fois le président sud-coréen Moon Jae-in et deux fois M. Trump.

L’ECHEC DES POURPARLERS AVEC TRUMP

A Hanoï, la Corée du Nord avait cherché à obtenir un allègement immédiat des sanctions internationales décidées pour la contraindre de renoncer à ses armes atomiques. Mais les discussions avaient été écourtées en raison de désaccords profonds avec Washington, notamment sur les concessions que Pyongyang était prêt à faire. Signe de la dégradation des relations entre la Corée du Nord et les États-Unis, Pyongyang s’est fendu la semaine dernière d’une attaque d’une rare violence contre Mike Pompeo, en demandant que le secrétaire d’État américain ne participe plus aux discussions sur la dénucléarisation. Quelques heures plus tôt, les Nord-Coréens avaient revendiqué l’essai d’une nouvelle arme.

LES RAPPORTS HISTORIQUES DE MOSCOU AVEC PYONG-YANG

Moscou prône un dialogue avec Pyongyang sur la base d’une feuille de route définie par la Chine et la Russie. Cette dernière a déjà demandé la levée des sanctions internationales, tandis que les États-Unis l’ont accusée d’aider Pyongyang à les contourner. Les relations entre Pyongyang et Moscou remontent à l’ère soviétique: l’URSS a placé le grand-père de Kim Jong Un et fondateur de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), Kim Il Sung, au pouvoir et lui a apporté un soutien crucial durant la Guerre froide. Peu après sa première élection à la présidence russe, Vladimir Poutine chercha à normaliser ces relations et rencontra trois fois Kim Jong Il, père et prédécesseur de l’actuel leader, la première fois à Pyongyang en 2000. Il fut alors le premier dirigeant russe à se rendre en Corée du Nord. La dernière rencontre à ce niveau remonte à 2011, quand Kim Jong Il avait affirmé à l’ex-président Dmitri Medvedev qu’il était prêt à renoncer aux essais nucléaires. L’ex-dirigeant nord-coréen était mort trois mois plus tard.

Kim Jong Un a depuis présidé à quatre essais nucléaires dont, potentiellement, celui d’une bombe à hydrogène en 2017, et au lancement de missiles intercontinentaux capables d’atteindre l’ensemble du territoire continental américain.

II- VU DES USA : L’ANALYSE DE ‘GEOPOLITICAL FUTURES’

“Daily Memo: Putin-Kim Talks” (Geopolitical Futures, 26 avril 2019):

“Le sommet Poutine-Kim s’achève. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et le président russe Vladimir Poutine ont tenu un sommet très controversé à Vladivostok. Poutine a trouvé un moyen d’exprimer son soutien aux positions respectives de Pyongyang et de Washington dans les négociations nucléaires, mais aucun résultat tangible de la réunion n’est immédiatement apparent (…) Les intérêts directs de la Russie dans le sort du programme nucléaire de la Corée du Nord sont relativement minimes. Mais il tient à utiliser cette question pour avoir plus de poids contre les États-Unis et ses alliés sur d’autres questions. C’est pourquoi il a essayé à plusieurs reprises de trouver des moyens de rester à la table. L’un des moyens par lesquels la Russie – avec la Chine – peut, et finira probablement, par bouleverser le statu quo consiste à alléger l’application des sanctions. Une participation volontaire de Moscou et de Pékin est essentielle au maintien de la «campagne de pression maximale» menée par les États-Unis, les sanctions étant l’une des dernières sources d’influence américaine sur Pyongyang. Mais Moscou et Beijing craignent d’être frappés de sanctions secondaires par les États-Unis à l’encontre de la Corée du Nord ou de mettre en péril les négociations sur de plus gros problèmes avec Washington. Ainsi, les deux pays conserveront pour l’instant la carte d’allégement des sanctions.”

(Sources : Interfax – AFP – Afrique Media – EODE-TV – Geopolitical Futures – EODE Think Tank)

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE

(Flash Vidéo Géopolitique/

Complément aux analyses quotidiennes de Luc Michel)

* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :

Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire –

Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme

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La Cgil stoppa i No Tav: nessuno strumentalizzi il corteo del 1° Maggio

25 aprile 19 Stampa 

La convivenza difficile tra favorevoli e contrari alla grande opera I sindacati del Sì: è la festa di tutti, ma parliamo del dramma lavoro

Claudia Luise

«Il primo maggio è la festa del lavoro e non va assolutamente strumentalizzata».

È un monito che non ammette repliche quello che arriva dalla Cgil torinese, dopo la sparata dei No Tav dell’altro pomeriggio.

L’idea che il tema dell’Alta Velocità monopolizzi anche questa manifestazione non piace a nessuno. Anche perchè accentuerebbe una convivenza difficile con quanti sono invece favorevoli all’opera, rimarcando una spaccatura che si riflette anche all’interno della stessa Cgil che riunisce anime con un approccio diametralmente opposto alla questione.

Già, la convivenza delle due anime sull’Alta Velocità è una questione che in Cgil si è affrontata ben più di una volta.

Ma se la La Fillea (che rappresenta i lavoratori edili) è da sempre favorevole alla Torino-Lione e alcuni suoi rappresentanti sono scesi in piazza in occasione delle manifestazioni del «Sì», i metalmeccanici della Fiom sono sul fronte opposto.

E a livello nazionale i vertici, a partire dal segretario generale Maurizio Landini, hanno manifestato più volte dubbi sul progetto.

Che la questione No Tav al Primo Maggio imbarazzi in qualche modo il sindacato è evidente anche quando Maurizio Landini, intervenuto ieri a Torino ad un incontro sul tema del caporalato, glissi sull’argomento.

Limitandosi a parlare di sicurezza e dei temi centrali del primo maggio.

Sottolineando che quello degli incidenti sul lavoro «è un dramma che continua». Dall’inizio dell’anno – puntualizza – i morti sono stati più di 200 e aumentano gli infortuni e le malattie professionali. Prevale ancora una cultura che vede nella salute e nella sicurezza non un investimento ma un costo.

Insomma: si continua a morire come si moriva cinquant’anni fa. È questo è inaccettabile».

Si fa invece sentire la segretaria generale della Camera del Lavoro di Torino, Enrica Valfrè che dice: «Spesso il Primo maggio viene utilizzato da chi ha motivi di protesta per trasformare quello che è un momento di festa e di lotta per le organizzazioni sindacali in qualcosa di diverso. Io credo che tutte le opinioni debbano essere rispettate, ma che nessuno debba mettere le mani e appropriarsi della festa dei lavoratori» dice la segretaria generale della Camera del Lavoro di Torino, Enrica Valfrè.

«Sia chi è contrario all’opera sia chi è favorevole devono poter esprimere la propria legittima opinione. E men che mai far ricorso alla violenza».

Teme guai di questo tipo il Primo maggio? «Noi ci auguriamo che i No Tav non la usino – puntualizza Valfré – Siamo certi che la polizia e i carabinieri garantiranno a tutti di manifestare serenamente». E comunque sia già venerdì ci sarà un incontro con il questore per discutere di questo tema.

Intanto, però, la questione diventa calda e apre più fronti di dibattito.

E tra gli altri interviene anche il segretario generale della Cisl Domenico Lo Bianco, le cui opinioni sul tema Tav sono ben note. Favorevole al progetto della Torino – Lione ha sfilato in città con il «Sì» schierandosi in modo incontrovertibile. Oggi dice: «Il primo maggio è la festa dei lavoratori: chiunque voglia partecipare al nostro corteo in modo pacifico e non violento è benvenuto».

“Il lavoro del futuro si potrà difendere rinunciando all’Alta Velocità”

27 Aprile 19 Stampa 

Le forze dell’ordine monitorano i preparativi per il 1° maggio: i temono tensioni tra le anime del corteo

Massimiliano Peggio  

https://www.lastampa.it/2019/04/27/cronaca/il-lavoro-del-futuro-si-potr-difendere-rinunciando-allalta-velocit-RfkXkoRB7pc14IPk56Dh6L/premium.html

«Il modello Tav è precisamente il modello di sviluppo che ci ha portato alla catastrofe attuale: disoccupazione di massa in particolare per i giovani, lavoro temporaneo e precario, enorme consumo di suolo, concentrazione della ricchezza nelle mani di pochi, tagli ai servizi e mancanza di manutenzione delle infrastrutture essenziali». Ecco come il movimento No Tav guarda alla Festa dei Lavoratori del primo maggio, chiamando a raccolta sostenitori e militanti per partecipare al tradizionale corteo nel centro di Torino. Un invito a replicare il successo della manifestazione del No, in risposta all’exploit dell’Onda del sì, scatenata dall’arrivo delle «madamine».

Questa chiamata di piazza racchiude il senso profondo della spaccatura tra le anime antagoniste, guidate dal centro sociale Askatasuna, schierate contro il progetto del treno ad Alta Velocità, e la Cgil, che non vede di buon occhio etichette e «strumentalizzazioni», pur annoverando tra le sue fila molti sostenitori dell’opera.

Questioni che non hanno solo un valore di principio, ma che potrebbero avere ricadute sul piano dell’ordine pubblico. Come scintille ingovernabili, soprattutto in questo contesto torinese, in piena campagna elettorale in vista delle elezioni regionali, e all’indomani degli sgomberi che hanno coinvolto il fronte anarchico e le tensioni di piazza che ne sono seguite.

E visto che la tutela dell’ordine pubblico è diventata una delle priorità, le forze dell’ordine, con Digos in testa, stanno monitorando i preparativi, per disinnescare eventuali derive.

E soprattutto per evitare il ripetersi degli scontri avvenuti in passato, al termine di quella liturgia del corteo composto da più spezzoni, con al fondo gli antagonisti.

Certo, per i militanti di quell’area non è un buon periodo, dopo i ripetuti provvedimenti della magistratura e le misure di prevenzione che hanno colpito molti dei leader storici, limitandone la libertà di movimento. Ma eventuali tensioni all’interno del corteo del primo maggio, magari in vista del palco dei comizi, tra l’ala del Sì Tav e le anime No Tav, rischierebbe di danneggiare l’immagine del fronte del No, che da tempo ha imboccato una nuova strada, meno belligerante, votata alla visibilità, attraverso campagne di persuasione, dei seminari con dati, proiezioni e studi ingegneristici.

Anche pressando direttamente con affondi pubblici la componente Grillina del Governo, sostenuta con grandi aspettative dagli oppositori dell’opera, rimasti poi delusi dalla manovre politiche dettate dal tandem con la Lega.

Ecco quali sono gli scenari che si stagliano dietro il primo maggio torinese, una festa che alcuni definiscono anacronistica, per «nostalgici reduci di un mondo che non esiste più».

Un «mondo» che i No Tav della Val di Susa, e non solo, contestano anche sotto il profilo degli effetti ambientali e climatici, respingendo l’equazione: treno alta velocità uguale a più lavoro e più sviluppo. «La nostra opposizione al treno Torino Lione – sostiene il movimento – parla di un modello di sviluppo diverso, funzionante e sostenibile, capace di dare benefici immediati a tutto il Paese, dirottando da subito i fondi pubblici sprecati con grande opere inutili, in tante, piccole opere utili a tutti, da subito

Sarà un primo maggio con bandiere No Tav

27 aprile 19 Stampa 

Il movimento si organizza per portare alla Festa dei Lavoratori migliaia di militanti dalla Val di Susa Meno quattro al primo maggio.

Ludovico Poletto

E il popolo che dice No al supertreno, al maxi cantiere per il collegamento in alta velocità tra Italia e Francia, ha già incassato il primo risultato. Vale a dire aver monopolizzato l’attenzione di tutti sulla sfilata del giorno della festa dei lavoratori. Sì, proprio monopolizzato.

Nel senso che ornai è chiaro che mercoledì prossimo, metà corteo sfilerà con le bandiere del No Tav sulle spalle. Una boutade? Niente affatto.

In valle di Susa c’è già chi sta preparando i bus per la trasferta torinese. E chi sostiene che un’altra grossa fetta del movimento polare è pronta ad arrivare in città anche in treno. Se le previsioni sono vere, il rischio che il primo maggio diventi la seconda grande manifestazione degli ultimi mesi in città all’insegna «no» all’Alta velocità è più che reale. Spostando così l’attenzione dai temi del lavoro in generale e della politica alla questione più divisiva degli ultimi tempi: la Tav, appunto.

Con il suo carico di significati .

E in prima fila nello spezzone del «No», a rubare l’attenzione alla politica cittadina e nazionale, ci saranno – con tanto di fascia tricolore – i primi cittadini dei comuni della bassa valle contrari all’opera. Con le rispettive amministrazioni. Se Sandro Plano, sindaco uscente di Susa, non ci sarà per ragioni che quel giorno lo portano lontano dal territorio, Nilo Durbiano – altro nome storico del movimento – non ha la benchè minima intenzione di mancare all’appuntamento.

Magari accanto al candidato sindaco – da lui stesso individuato – che potrebbe prendere il suo posto in comune a Venaus. E poi tutti gli altri, a far massa e a lanciare un segnale di dissenso alla politica regionale. «Oggi tutta schierata a favore del tunnel, per mere speculazioni di carattere elettorale».

Lo dice – sebbene con parole più dure Lele Rizzo, uno dei leader storici dell’area più movimentista del popolo del «No».

Uno che, negli ultimi quindici anni, non s’è perso un solo Primo Maggio o una manifestazione di valle.

E che la frase della CGIL di qualche giorno fa – «Nessuno metta le mani sulla festa dei lavoratori» – un po’ lo fa sorridere e un po’ arrabbiare.

Perchè, dice: «Hanno detto subito che andranno a parlare con polizia e carabinieri per la presenza dei No Tav. E questo non ha senso. Torino ha sempre ben espresso le due anime. E il corteo non è mai stato così asettico come loro dicono». È vero, anzi è verissimo, che le bandiere bianche con la – scritta rossa ci sono sempre state. Ma stavolta sarà differente.

Per almeno due ragioni. La prima è legata all’annuncio del movimento: «Ci prendiamo il primo maggio», ed in parte ci sono riusciti spostando l’attenzione di tutti verso quel tema.

La seconda è squisitamente legata ai numeri: se va come ipotizzano in valle, a Torino, quel giorno, ci saranno diverse migliaia di sostenitori del no.

Quasi a braccetto con la politica regionale. Quella che scende in campo pro Chiamparino (ad esempio le madamine) e quella che sostiene Cirio (ad esempio Mino Giachino e la sua lista dichiaratamente favorevole al progetto del collegamento veloce).

Insomma: un bel mix esplosivo. Lele Rizzo sorride davanti a queste preoccupazioni: «Se soltanto un annuncio è già riuscito a riaprire un dibattito che sembrava chiuso, significa che il tema è tutt’altro che scontato».

E aggiunge: «La questione Tav aveva un solo obiettivo: consentire ai partiti di posizionarsi nei confronti del governo. Dire sì è ideologico. Non porterà lavoro. Ed è per questo che parlarne al corteo del Primo maggio è essenziale». Ma vi prenderete il palco? «Non esageriamo: abbiamo già monopolizzato il dibattito». —

L’INFOGRAPHIE QUE TOUS LES AFRICAINS DOIVENT CONNAITRE: “LE FRONT AFRICAIN” DE L’US ARMY (‘GEOPOLITICAL FUTURES’, USA) !

 

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/

Flash Info Géopolitique/ Geopolitical Flash News/

2019 04 27/ #026-2019
FLASH.GEOPOL - 026 - Le front africain des usa (2019 04 27) FR

Le site GEOPOLITICAL FUTURES du géopoliticien américain de premier plan Georges Friedman (ex patron du Think tank STRATFOR) publie ce 26 avril un document choc : l’infographie de la présence réelle de l’US Army en Afrique …

A L’HEURE DE LA “NOUVELLE POLITIQUE AFRICAINE” DE TRUMP ET BOLTON, L’INFOGRAPHIE QUE TOUS LES AFRICAINS DOIVENT CONNAITRE !

Le commentaire laconique de ‘Geopolitical Futures’ sous le titre “L’armée américaine et le front africain”:

“La doctrine militaire américaine en Afrique a souvent été décrite comme une «empreinte légère». Des révélations récentes racontent une histoire différente”.

LE COMMENTAIRE DE LUC MICHEL

Comme j’en averti les africains depuis août 2014, il y a bien une recolonisation de l’Afrique par les USA et une mainmise militaire de l’AFRICOM et de l’US Army sur le Continent noir ! Cette recolonisation de l’Afrique par les USA, militaire avant d’être diplomatique et géopolitique, se fait sous prétexte du soi-disant « Printemps africain », qui est la menace principale en Afrique aujourd’hui. Paris et la Françafrique étant devenu les auxilliaires militaires de l’AFRICOM (la nouvelle « infanterie sénégalaise du Pentagone »), « le nouveau sherif de l’Afrique » comme l’a dit le Général US Mattis, chef du Pentagone sous Trump en 2017-18, en avril 2017 sur la base française de Djibouti …

Lors du « sommet USA-African Leaders » de Washington début août 2014, Obama et Kerry ont annoncé une vague de changements de régime sur le continent, par les méthodes habituelles des USA (révolution de couleur ou soi-disant « printemps arabe » -sic-, cloné en « printemps africain » -resic-). De nombreux pays ont ensuite été secoués par les vents mauvais de ce « printemps africain » venu de Washington. De 15 à 20 pays sont concernés dès 2014. Notamment Le Brurundi, où la révolution de couleur a échoué et a fait place au terrorisme. La RDC qui est la cible principale (le « pivot géopolitique » de l’Afrique) et le Cameroun (qui est le pivot géopolitique du Golfe de Guinée), où des scénarios de révolution de couleur rampantes sont toujours en cours.

La « Nouvelle Politique Africaine » de Trump et de Bolton (neocon, hérité du Régime Bush II) radicalise et militarise encore plus cette recolonisation. Début 2019, Washington désigne comme cibles six pays africains, dont le Cameroun, la RDC et le Burundi …

# LES ANALYSES DE REFERENCE :

* Sur le soi-disant « Printemps africain » :

Voir la Page spéciale de Luc MICHEL :

Enquetes sur la Destabilisation de l’Afrique

Sur https://www.facebook.com/LucMICHEL.destabilisationafricaine/

* Sur PANAFRICOM TV/

LE DANGER PRINCIPAL MAL CONNU :

L’AFRICOM ET LA RECOLONISATION DE L’AFRIQUE PAR LES USA

Sur http://www.panafricom-tv.com/2018/03/01/panafricom-tv-le-danger-principal-mal-connu-lafricom-et-la-recolonisation-de-lafrique-par-les-usa/

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE

(Infos géopolitiques en bref /

Complément aux analyses quotidiennes de Luc Michel)

* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :

Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire –

Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme

(Vu de Moscou et Malabo) :

PAGE SPECIALE Luc MICHEL’s Geopolitical Daily

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PIEGE POUR L’AFRIQUE (II). LES THEMATIQUES DU ‘PRINTEMPS AFRICAIN’ QUI PERMETTENT L’INGERENCE

 

* Voir sur PANAFRICOM-TV/

LUC MICHEL: PIEGE POUR L’AFRIQUE (II).

LES THEMATIQUES DU SOI-DISANT ‘PRINTEMPS AFRICAIN’ QUI PERMETTENT L’INGERENCE OCCIDENTALE …

COMMENT ON IMPOSE A L’AFRIQUE LES THEMATIQUES INADAPTEES DE L’AGENDA INSTITUTIONNEL OCCIDENTAL (ALTERNANCE, FETICHISME DES CONSITITUTIONS, ETC) …

sur # PANAFRICOM-TV/ LUC MICHEL: TURBULENCES EN COTE D’IVOIRE AVEC LA ‘NOUVELLE REPUBLIQUE’ ET LA RUPTURE SORO-OUATTARA

https://vimeo.com/198852991

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Videos inédites de Luc MICHEL

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Du “Printemps africain” d’Obama et Kerry (août 2014) à la “Nouvelle politique africaine” de Trump et Bolton (déc. 2018), comment les thématiques de l’agenda américaine étrangères au Continent africain ont piégé l’Afrique ?

Luc MICHEL, géopoliticien, leader de PANAFRICOM (acronyme de PANAFRIcan action and support COMmittees), éditorialiste à AFRIQUE MEDIA (la grande télévision panafricaine), analyse sur la chaîne panafricaine le piège institutionnel dans le quel on a enfermé l’Afrique depuis le célèbre « Discours de la Baule » (1990) jusqu’au soi-disant « printemps africain » (2014-2017) …

L’argumentation de son analyse sonne comme un réquisitoire contre le parlementarisme de type occidental importé en Afrique. Mais quel sens pourrait avoir l’alternance précisément sur le continent africain ?

ANATOMIE EXPRESS DU SOI-DISANT “PRINTEMPS AFRICAIN”

Les analyses pionnières du géopoliticien Luc MICHEL (patron des Réseaux panafricains PANAFRICOM) sur cette recolonisation de l’Afrique par les USA, sous prétexte du soi-disant « Printemps africain », ont identifié ce qui est la menace principale en Afrique aujourd’hui. Paris et la Françafrique étant devenu les auxilliaires militaires de l’AFRICOM (la nouvelle « infanterie sénégalaise du Pentagone » dit Luc MICHEL), « le nouveau sherif de l’Afrique » comme l’a dit le Général US Mattis, chef du Pentagone sous Trump en 2017-18, en avril 2017 sur la base française de Djibouti …

La « Nouvelle Politique Africaine » de Trump et de Bolton (neocon, hérité du Régime Bush II) radicalise et militarise encore plus cette recolonisation. Début 2019, Washington désigne comme cibles six pays africains, dont le Cameroun, la RDC et le Burundi …

Tout avait commencé lors du « sommet USA-African Leaders » de Washington début août 2014, Obama et Kerry avaient annoncé une vague de changements de régime sur le continent, par les méthodes habituelles des USA (révolution de couleur ou soi-disant « printemps arabe » -sic-, cloné en « printemps africain » -resic-). De nombreux pays ont ensuite été secoués par les vents mauvais de ce « printemps africain » venu de Washington. De 15 à 20 pays sont concernés dès 2014. Notamment Le Brurundi, où la révolution de couleur a échoué et a fait place au terrorisme. La RDC qui est la cible principale (le « pivot géopolitique » de l’Afrique) et le Cameroun (qui est le pivot géopolitique du Golfe de Guinée), dès le début 2015 (où il n’y avait évidemment ni “crise anglophone” ni “crise post-Présidentielle”) où des scénarios de révolution de couleur rampantes sont toujours en cours.

Depuis 2013, d’anciennes puissances coloniales sont aussi de retour en Afrique aux côtés des USA : l’Allemagne (avec sa Bundeswehr et ses fondations) ou l’Italie (soi-disant « anti-système » mais en réalié pro Trump et pro OTAN). Habilement, jouant sur les nostalgies coloniales et géopolitiques, Washington met les uns en concurrence contre les autres, en particulier contre la Françafrique sur le déclin.

# EN SAVOIR PLUS :

* Sur le soi-disant « Printemps africain » :

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PIEGE POUR L’AFRIQUE (I). LE DISCOURS DE LA BAULE (1990). LE TOURNANT DE LA DESTABILISATION GLOBALE

 

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LUC MICHEL: PIEGE POUR L’AFRIQUE (I).

LE DISCOURS DE LA BAULE (1990). LE TOURNANT DE LA DESTABILISATION GLOBALE …

COMMENT ON A IMPOSE A L’AFRIQUE LE MODELE INADAPTE DU PARLEMENTARISME BOURGEOIS OCCIDENTAL …

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Occident-France-Afrique : discours de Baule, quel bilan 26 ans après?

Luc MICHEL, géopoliticien, leader de PANAFRICOM (acronyme de PANAFRIcan action and support COMmittees), éditorialiste à AFRIQUE MEDIA (la grande télévision panafricaine), analyse sur la chaîne panafricaine le piège institutionnel dans le quel on a enfermé l’Afrique avec le célèbre « Discours de la Baule » …

Le discours de La Baule a été écrit par Erik Orsenna et prononcé par le Président de la République française François Mitterrand, le 20 juin 1990, dans le cadre de la 16e conférence des chefs d’État d’Afrique et de France qui s’est déroulée dans la commune française de La Baule-Escoublac (Loire-Atlantique). Ce discours marque une date importante dans les relations entre la France et l’Afrique. 37 pays africains étaient invités à La Baule en 1990.

Selon l’ex ministre Roland Dumas, ce discours se résume ainsi : « Le vent de liberté qui a soufflé à l’Est devra inévitablement souffler un jour en direction du Sud (…) Il n’y a pas de développement sans démocratie et il n’y a pas de démocratie sans développement » (sic). La mécanique du piège occidental s’ouvre là. La chine sous la direction du PCC infirmera l’analysze !

Alors que les relations avec l’Afrique s’étaient, dans un contexte de Guerre froide, fondées sur « fune sécurisation des approvisionnements sans réelle considération pour le respect des droits de l’homme et de la démocratie de la part des pays exportateurs », le Discours de La Baule représente un pas en avant vers la conditionnalité des échanges. Les pays d’Afrique « sont désormais invités à accélérer leur processus de démocratisation en vue d’une pérennisation des échanges avec le Nord. » Le chantage à l’aide au développement vient doubler le piège institutionnel ». Pour la géographe Sylvie Brunel, le discours de La Baule « qui explique aux Africains que l’aide de la France sera désormais conditionnée à la démocratisation » et à la « bonne gouvernance » a ouvert une « décennie de chaos et la montée en puissance de la Chine ».

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LA ‘NOUVELLE CARTE DU MONDE’ QUI SE DESSINE A PEKIN ET A MOSCOU (SOMMET BIENNAL ‘BELT AND ROAD’ A BEIJING CES 26-27 AVRIL – II)

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/

Luc MICHEL pour EODE/

Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/

2019 04 26/

LM.GEOPOL - Pékin sommet obor II (2019 04 26) FR (3)

“Le dilemme européen. Quasi absente de la première édition du forum, l’Union européenne sera fortement représentée, même si c’est en ordre dispersé. Officiellement, Bruxelles qualifie la Chine de ‘rival stratégique’. Mais, en quête d’investissements, plusieurs pays (d’Europe de l’Est, Portugal, Italie, Grèce) participent à la nouvelle Route de la soie”

– Le Temps (Genève, ce 26 avril).

* Voir la partie I de mon analyse

NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE :

SOMMET BIENNAL ‘BELT AND ROAD’ A BEIJING CES 26-27 AVRIL SUR FOND DE PUISSANCE MARITIME CHINOISE

sur http://www.eode.org/luc-michels-geopolitical-daily-nouvelles-routes-de-la-soie-sommet-biennal-belt-and-road-a-beijing-ces-26-27-avril-sur-fond-de-puissance-maritime-chinoise/

Certains journalistes russes, qui “font de la Géopolitique” comment on fait du vélo et du tricot, n’ont strictement rien compris au mouvement unificateur eurasiatique. Et opposent stupidement l’Union Européenne, la petite Europe occidentale de Bruxelles, à Moscou et à Pékin. En qui ils voient un adversaire de leurs rêveries culturelles issues du XIXe siècle. Oubliant que le Bloc continental eurasiatique  – issu des travaux théoriques des géopoliticiens Hausofer (1), Thiriart (2), von Lohausen (3) – est un outil de puissance géopolitique et géoéconomique, décliné dans deux projets connexes, l’Espace eurasiatique “de Vladivostok à Lisbonne” de Poutine (4) et Lavrov (qui ébauche un « monde bipolaire dans lequel la Russie affronte les États-Unis en élargissant son propre domaine d’influence politique et de pouvoir. De l’Atlantique vers le Pacifique, dans le cadre d’une nouvelle entité politique – L’Eurasie ») (5), et les “Nouvelles routes de la soie” de Xi Jinping (6).

Et que dans cette vision continentale, l’UE, la petite-Europe croupion de Bruxelles, n’est pas un adversaire de Moscou et Pékin (Et ceci quelles que soient les actes hostiles des politiciens atlantistes assujettis par l’OTAN) (7). Mais elle est un enjeu ! Arracher l’Europe occidentale au Bloc américano-atlantiste, c’est pour Pékin et Moscou enlever à Washington la moitié de sa puissance, son “second poumon” (dixit Jean Thiriart) !!! Comme l’expliquent très bien chacun de leur côté Thiriart et Brezinski (avec son “Grand Echiquier”) (8) …

Ces journalistes russes ne connaissent même pas la pensée théorique de leurs propres dirigeants ! Le ministre Lavrov (qui est un des théoriciens de l’unification néoeurasiste “de vladivostok à Lisbonne”) a en effet pour leitmotif préféré dans ses écrits théoriques : “La Russie n’est pas l’outsider politique de l’Europe, mais elle fait partie intégrante du contexte européen.” Ce que je dit depuis 1983 ! (9) Ce concept a été longuement abordé dans son traité “Russia’s Foreign Policy: Historical Background” le 3 mars 2016. Dans lequel Lavrov, insistant sur “l’identité eurasienne de la Russie”, a expliqué que “la Russie a joué un rôle important dans l’histoire européenne et les politiques européennes contemporaines.” Dans son discours à Munich en 2018, Lavrov a appelé l’UE à “Arrêter d’essayer de nager à contre-courant de l’histoire” et de renouveler le système des relations internationales sur une base “équitable”. Il a conclu en demandant à l’UE de “se joindre aux travaux de l’Union économique eurasienne”.

On l’a bien compris en Suisse !

Comme le faisait remarquer ironiquement ‘Le Temps’ (Genève, ce 26 avril), “Ueli Maurer, président de la Confédération Helvétique, n’a jamais mis les pieds à Bruxelles. Mais en cette dernière semaine d’avril, il brille en Chine” …

LA SUISSE AU SOMMET DE PEKIN :

“LA PETITE CROIX BLANCHE (SUISSE) SUR LA NOUVELLE CARTE DU MONDE” (‘LE TEMPS’)

“Le président suisse Ueli Maurer devrait s’inscrire à l’Initiative de la ceinture et de la route (ndla : OBOR, de son acronyme anglais) de la Chine cette semaine lors de sa visite officielle dans ce pays asiatique”. S’adressant aux médias d’Etat chinois avant le voyage, Maurer a décrit le projet de reconstruction des routes commerciales terrestres et maritimes historiques entre l’Asie et l’Europe comme un “projet de 100 ans”. Il participera également au deuxième sommet OBOR à Beijing”

– ‘The Monocle Minute’ (ce 24 avril).

Dans un dossier consacré à la présence remarquée du président suisse à Beijing pour le 2e “Sommet biennal Belt and Road”, le quotidien ‘Le Temps’ (Genève) publie un Dossier consacré à la Suisse dans l’intégration eurasiatique sous le titre “La petite croix blanche sur la nouvelle carte du monde”.

Que dit ‘Le Temps’ ?

” ‘Le chantier du siècle’: l’expression n’est pas exagérée pour qualifier les envies d’expansion chinoises matérialisées dans la Belt and Road Initiative – ou «nouvelles Routes de la soie». C’est 1000 milliards d’investissements sur dix ans pour compléter un réseau d’infrastructures pharaoniques – routes, voies ferrées et maritimes, gazoducs et oléoducs, corridor numérique – censé faciliter les échanges de marchandises, de services et de capitaux entre l’Empire du Milieu, le reste de l’Asie, le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Europe. L’Europe… qui craint tant cette «colonisation»: risques liés à l’endettement, à l’opacité, à la sécurité, à la protection des données. La Suisse? Elle veut profiter des courants, exister sur cette nouvelle carte du monde. Le président de la Confédération Ueli Maurer, présent à Pékin pour ce grand forum qui réunit 40 chefs d’Etat et de gouvernement, signera un protocole d’accord en matière de commerce, d’investissement et financement de projets. Plusieurs entreprises helvétiques – ABB et SGS en tête – profitent déjà de cette aubaine. Lisez notre dossier. Et parcourez l’infographie vertigineuse schématisant ces futurs flux internationaux”.

“LA NOUVELLE CARTE DU MONDE, VUE DE PEKIN” ...

Ecoutons encore ‘Le Temps’ parler de “la nouvelle carte du monde, vue de Pékin” :

“Une quinzaine de trains chargés d’énormes conteneurs quittent chaque semaine la gare de Chongqing, à 1500 kilomètres au sud-ouest de Pékin, traversent le Kazakhstan, la Russie, la Biélorussie et la Pologne avant d’arriver à destination à Duisburg, ville portuaire sur le Rhin, dans la région industrielle de la Ruhr allemande. Le parcours de 10 000 kilomètres dure dix jours. Les trains amènent des marchandises chinoises, notamment électroniques, et repartent avec des produits européens: lait, pièces automobiles, machines-outils, produits chimiques ou encore du vin. Ouverte en 2014, la ligne Chongqing-Duisburg n’est qu’un fragment de l’immense projet d’infrastructures baptisé la nouvelle Route de la soie. Lancé en 2013 par le président chinois Xi Jinping, il comprend un réseau de routes et de voies ferrées (anciennes et nouvelles) ainsi qu’une voie maritime qui relie la Chine à l’Europe en passant par l’Asie centrale, l’Asie, le Moyen-Orient et l’Afrique. Le coût de l’investissement est estimé à 1000 milliards de dollars et le projet lui-même devrait durer au moins une dizaine d’années”. Voilà un bel exemple de l’outil de puissance que j’évoquais !

UN SUCCES TRI-CONTINENTAL MALGRE LES CRITIQUES ET L’HOSTILITE DU BLOC AMERICAIN

L’assistance à ce 2e Sommet marque son succès ! Face à Vladimir Poutine et une quarantaine de dirigeants mondiaux réunis en sommet à Pékin, le président chinois, confronté à une guerre commerciale avec les Etats-Unis, a fustigé le protectionnisme. Il n’y avait dans la salle aucun représentant américain. Mais une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement et des représentants de 150 pays. Sans oublier les organisations intergouvernementales comme le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et autres banques et organisations de développement !

Parmi les dirigeants de l’UE, l’exception notable est l’Italie, premier pays du G7 à avoir rejoint l’initiative en mars. Le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte, était ce 26 avril présent à Pékin, aux côtés du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, de Mahathir Mohamad, le Premier ministre malaisien (qui a pourtant subit d’immenses pressions pour abandonner le projet), du Président serbe Aleksandar Vucic, du Premier ministre grec Alexis Tsipras, du premier ministre hongrois Orban (voir la Partie I de notre analyse, hier) ou encore du président suisse Ueli Maurer. La France était représentée par son chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian. Les Etats-Unis, eux, n’ont pas envoyé de délégation. En Europe, on observe une diversité de position vis-à-vis du projet chinois. Certains pays, tels que la Hongrie, la Grèce, la Roumanie, la République Tchèque ou plus récemment l’Italie, ont signé des accords-cadres sur les nouvelles routes de la soie. D’autres pays, tels que la France, le Royaume-Uni ou l’Allemagne n’en ont pas signé. ” La Suisse est représentée à Pékin par son président, Ueli Maurer. En effet, elle signera un protocole d’accord concernant les marchés tiers qui permettrait de développer la collaboration sino-suisse. Que ce soit en matière de commerce, d’investissement et de financement de projets sur les tracés de la nouvelle Route de la soie, plus particulièrement dans les pays d’Asie centrale qui font partie du club suisse au sein du Fonds monétaire international”, commente ‘Le Temps’

Les grands absents sont les Etats-Unis et l’Inde. Washington qualifie le projet chinois de “stratagème politique et géostratégique de la part du gouvernement chinois qui consiste à s’immiscer dans la politique des pays et à faire progresser les options d’implantation de bases militaires sous couvert de l’aide au développemen”, a récemment critiqué un haut responsable américain. Quant à l’Inde, qui a des différends frontaliers avec Pékin, elle rejette la nouvelle Route de la soie, notamment en raison d’un projet routier dans le Cachemire pakistanais qu’elle estime être le sien (10).

“Pékin se félicite déjà du succès de la manifestation”, commente ‘Le Temps’. La raison à cela est que la première édition, en 2017, n’avait réuni qu’une quarantaine de pays. Autant dire que les doutes étaient vifs quant aux ambitions politiques et économiques chinoises, de même que sur les coûts et risques d’endettement pour les pays parties prenantes. Les critiques mettent toujours en exergue le manque de consultation et de transparence autour des infrastructures liées à la nouvelle Route de la soie. Ils relèvent que de nombreux projets ont été contestés, annulés ou renégociés, notamment au Sri Lanka, en Malaisie, au Pakistan, en Ethiopie. Pékin ne nie pas les problèmes”. Selon Geng Wenbing, ambassadeur de Chine en Suisse, “l’objectif du forum de ce week-end est de dégager davantage de consensus axé sur le respect, l’équité, la justice”. “Après avoir développé durant six ans de multiples projets, il faut décider des nouvelles priorités, discuter de nouveaux mécanismes de coopération”, a-t-il confirmé au ‘Temps’.

“EN FINIR AVEC LA PEUR DE L’HEGEMONIE CHINOISE” (‘LE TEMPS’)

” En finir avec la peur de l’hégémonie chinoise” dit encore le quotidien genevois, au moment où la presse occidentale aux ordres (voir AFP, Libé et cie) crie au loup chinois affamé : “Alors que les Etats-Unis et l’Union européenne voient la Chine comme un ‘rival stratégique’, la Suisse fait confiance à l’initiative chinoise qui promet de plus grands échanges de marchandises, de services et de capitaux. Ueli Maurer, président de la Confédération en 2013 et de nouveau en 2019, n’a jamais mis les pieds à Bruxelles. Mais en cette dernière semaine d’avril, il brille en Chine. Il sera reçu, samedi et dimanche, en visite d’Etat et aura un entretien avec le président Xi Jinping. Mardi, il a parrainé un accord de collaboration entre les bourses chinoise et suisse. Et jeudi, il a officialisé l’adhésion de la Suisse à l’énorme chantier de la nouvelle Route de la soie. La Suisse a en effet tout à gagner à s’investir dans ce projet du siècle. Même si, à ce stade, il n’est pas prévu qu’elle soit reliée directement par la Route de la soie. Elle collaborera plutôt avec la Chine pour mener des projets d’infrastructures en Helvétistan, ce groupe de pays d’Asie centrale que Berne représente au sein du FMI et qui lui permet de maintenir son siège à son comité directeur” …

NOTES ET RENVOIS :

(1) Influencé par les travaux de Friedrich Ratzel, Rudolf Kjellén et Halford John Mackinder, Karl Haushofer (1869-1946) développe ses théories géopolitiques et fonde en 1924 la revue ‘Zeitschrift für Geopolitik’ (La Revue de Géopolitique). « Ouverte aux chercheurs en géographie de nombreux pays, notamment l’Union soviétique, celle-ci obtient rapidement une audience internationale. S’adressant à un large public, la revue ne présente cependant que la position de la géopolitique allemande6, les membres du comité de rédaction se montrant tous favorables à la révision des clauses territoriales des traités mettant un terme au Premier conflit mondial5. Durant ces années, Haushofer souhaite faire de son approche « une science appliquée et opérationnelle ». » Partisan d’une alliance avec l’Union soviétique, il la défend dans les colonnes de son journal; il réserve un accueil chaleureux au Pacte germano-soviétique (Août 1939), puis, cohérent, condamne le déclenchement de la guerre à l’Est, ce qui entraîne l’arrêt de la publication de son journal en 1941. Après la tentative d’assassinat de Hitler du 20 juillet 1944, la Gestapo fait interner Karl Haushofer à Dachau tandis qu’Albrecht Haushofer, son fils, lié aux conspirateurs, disparaît dans la clandestinité. Ce dernier est toutefois arrêté quatre mois plus tard. Deux semaines avant la fin du conflit, un commando SS l’exécute, de nuit en pleine rue. On retrouve sur lui le recueil de poèmes Les sonnets de Moabit — du nom de la prison berlinoise où il a été incarcéré — qui est considéré comme un témoignage important de la littérature résistante allemande.

(2) Géopoliticien de l’Empire eurasiatique (ou “euro-soviétique”), Jean THIRIART axe ses réflexions sur l’intégration de la Russie et de l’Europe occidentale dans un Etat continental eurasien unitaire :

  1. THIRIART insiste sur le fait capital que l’Union Soviétique dans ses frontières maximales, puis après la catastrophe géopolitique de 1991 tous les états issus de l’implosion de l’URSS, sans aucune exception, doivent faire partie de l’Europe. Les frontières orientales, caucasiennes et sibériennes, de l’URSS devront demain être celles de la Grande-Europe.
  2. THIRIART développe sa thèse sur la construction de l’Europe contre les Etat-Unis et son bras armé de l’OTAN.
  3. THIRIART insiste sur la nécessité de l’organisation économique de l’Europe sur une base autarcique, reprenant les théories de Friedrich LIST.
  4. THIRIART dénonce les vues limitées des politiciens européens, qui à la suite du général de Gaulle, envisagent une Europe tronquée jusqu’à l’Oural. L’Empire européen devra inclure la Sibérie et l’extrême-orient ex-soviétique.

Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/

GEOIDEOLOGIE. AUX ORIGINES DU NEOEURASISME (I) :

LES CONCEPTIONS GEOPOLITIQUES DE JEAN THIRIART, LE THEORICIEN DE LA ‘NOUVELLE ROME’

http://www.lucmichel.net/2018/03/28/luc-michels-geopolitical-daily-geoideologie-aux-origines-du-neoeurasisme-i-les-conceptions-geopolitiques-de-jean-thiriart-le-theoricien-de-la-nouvelle-rome/

Et GEOIDEOLOGIE. AUX ORIGINES DU NEOEURASISME (II) :

L’ECOLE EURO-SOVIETIQUE DE GEOPOLITIQUE (1982-1991)

sur http://www.lucmichel.net/2018/04/03/luc-michels-geopolitical-daily-geoideologie-aux-origines-du-neoeurasisme-ii-lecole-euro-sovietique-de-geopolitique-1982-1991/

(3) Le général et géopolitologue autrichien Lohausen (1907-2002), ancien membre de l’Etat major du Maréchal Rommel, proche des patriotes anti-nazis du 20 juillet 1944, s’inscrit dans la suite des thèses géopolitiques de Jean Thiriart sur « l’Europe de Vladivostok à Dublin ». Jordis VON LOHAUSEN a écrit des pages élogieuses sur le projet européen de THIRIART dans les Années 1960-75, sous le titre « REICH EUROPA », en Français « L’EMPIRE D’EUROPE ». Mes EDITIONS MACHIAVEL ont largement diffusé dans les Années 1980 cette longue analyse publiée en Allemand et l’avons traduite en Français, Anglais, Italien, Espagnol et Russe.

Le livre principal de géopolitique du général, « MUT ZUR MACHT. DENKEN IN KONTINENTEN » (Vowinckel, Berg am See, 1979), traduit pour la petite histoire en Français par une des secrétaires de THIRIART, s’inscrit dans l’Ecole d’HAUSOFER, mais reprend aussi de nombreuses conceptions de THIRIART.  LOHAUSEN parle notamment de « l’Europe de Madrid à Vladivostok ». Dans l’exemplaire offert par LOHAUSEN à THIRIART en 1983 (et qui m’a été légué avec sa bibliothèque en 1999)  figure la dédicace suivante : « En respectueux hommage à un grand Européen ». Pour Lohausen, « l’Europe puissance passe par la réunion de la grande communauté de peuples européens au sein d’un espace continental allant de ‘Cadix à Vladivostok’, il s’agit donc de construire une ‘Europe grand-eurasienne’. »

LOHAUSEN a aussi visiblement été influencé par le concept du « Grand Espace continental de Flessingue à Vladivostok » de Ernst NIEKISCH. Dont on méconnaît profondément l’influence sur les jeunes officiers allemands des Années 1930-34, qui recherchaient une alternative au Nazisme (notamment avec les initiatives du Général SCHLEICHER, le « général rouge »  qui voulait barrer la route à HITLER avec un Front uni des syndicats, de la Reichwehr et des nationalistes à la gauche du NSDAP », le « Querfront », le Front Transversal) :

Niekisch est le père du concept géopolitique dit du « Grand Espace continental de Vladivostok à Flessingue » (Pays-Bas). Un bloc continental germano-slave. Sa perspective est celle d’Haushofer, mais d’Est vers l’Ouest, depuis Vladivostok comme la nôtre ;

Niekisch est aussi le premier des résistant à Hitler :

Dès 1932, Ernst NIEKISCH, idéologue du « National-bolchevisme allemand », publie ce qui est considéré encore aujourd’hui comme le plus important et le plus virulent des pamphlets anti-hitlériens « EINE DEUTSCHES VERHÄNGNISS », en français « Hitler une fatalité allemand »”, illustré de dessins d’André Paul WEBER. Sa publication provoquera en riposte une campagne de presse nazie contre NIEKISCH. Dès cette époque, sa revue “WIDERSTAND” est citée fréquemment dans la revue de presse mensuelle de Heinrich HIMMLER, Reichführer SS, comme « un des principaux organes de l’adversaire ». Dès 1933 et l’arrivée au pouvoir des nazis, le mouvement de NIEKISCH est persécuté, ses membres fréquemment arrêtés, sa revue est interdite en décembre 1934. L’un de ses biographes, Sebastien HAFFNER, dira de lui qu’il « resta au sein du IIIeme Reich, quatre ans durant, le dernier ennemi connu et ouvertement déclaré de Hitler ». Car le vieux leader prussien n’abdiqua jamais. Jusqu’en 1937, son mouvement « WIDERSTAND », reconstitué dans la clandestinité, anime un réseau intellectuel et politique d’opposition intérieure au IIIeme Reich. NIEKISCH, qui a poursuivi au grand jour jusqu’en 1937 son activité éditoriale (un courage unique !), reste le seul opposant ouvertement déclaré et actif au régime nazi. Il est finalement arrêté avec nombre de ses militants le 22 mars 1937. Emprisonné, condamné deux ans plus tard par un tribunal d’exception avec 70 membres du cercle « WIDERSTAND » dont DREXEL et TRÖGER, NIEKISCH sortira par miracle, presque aveugle et paralytique, des geôles nazies en 1945.

Le vieux lutteur participera encore à la naissance de la RDA et, déçu par l’évolution du nouveau régime, finira sa vie en RFA dans un exil intellectuel hautain, n’ayant jamais renoncé à aucune de ses idées.

Cfr. Luc MICHEL, L’ALTERNATIVE NATIONAL-COMMUNISTE, MYTHES ET REALITES DU NATIONAL-BOLCHEVISME 1918-1993, Editions Machiavel, Bruxelles, 2e édition, 1995. Traductions en Anglais, Italien, Espagnol et Portuguais.

(4) ) Cfr. Luc MICHEL, PCN-INFO/ GEOPOLITIQUE/

POUTINE POUR LA GRANDE-EUROPE « DE L’ATLANTIQUE AU PACIFIQUE »

sur http://www.lucmichel.net/2014/10/24/pcn-info-geopolitique-poutine-pour-la-grande-europe-de-latlantique-au-pacifique/

Cfr. aussi Luc MICHEL, sur EODE THINK TANK/

GEOPOLITIQUE / THESES SUR LA « SECONDE EUROPE » UNIFIEE PAR MOSCOU

sur http://www.eode.org/eode-think-tank-geopolitique-theses-sur-la-seconde-europe-unifiee-par-moscou/

Au début des Années 80, THIRIART fonde avec José QUADRADO COSTA et moi-même l’Ecole de géopolitique « euro-soviétique » où nous prônions une unification continentale de Vladivostok à Reykjavik sur le thème de « l’Empire euro-soviétique » et sur base de critères géopolitiques. Mes « Thèses sur la Seconde Europe » sont la continuation, actualisée, de nos positions géopolitiques des Années ’80.

Cfr. LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/

GEOIDEOLOGIE. AUX ORIGINES DU NEOEURASISME (II) : L’ECOLE EURO-SOVIETIQUE DE GEOPOLITIQUE (1982-1991), Ibid.

(5) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/

GEOIDEOLOGY – RUSSIA’S EURASIAN IDENTITY (II):

‘RUSSIA’S FOREIGN POLICY. HISTORICAL BACKGROUND’ (LAVROV)

sur http://www.lucmichel.net/2018/03/22/luc-michels-geopolitical-daily-geoideology-russias-eurasian-identity-ii-russias-foreign-policy-historical-background-lavrov/

(6) Voir sur PCN-TV :

LUC MICHEL & FABRICE BEAUR: NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE. VERS L’INTEGRATION GEOECONOMIQUE DE L’AXE EURASIE-AFRIQUE

sur https://vimeo.com/218758549

(7) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/

GEOPOLITIQUE RETROSPECTIVE : LES GUERRES DES USA SONT DES GUERRES CONTRE LA ‘GRANDE-EUROPE’ ET POUR LA DOMINATION DE L’EURASIE AU XXIe SIECLE. OU COMMENT LES POLITICIENS DE L’UE ET DE L’OTAN FONT CES GUERRES CONTRE LES INTERETS VITAUX DE LEURS PEUPLES …

(LES GUERRES DE YOUGOSLAVIE III)

sur http://www.lucmichel.net/2017/11/26/luc-michels-geopolitical-daily-geopolitique-retrospective-les-guerres-des-usa-sont-des-guerres-contre-la-grande-europe-et-pour-la-domination-de-leurasie-au-xxi/

(8) La Géopolitique comme science, naît aux États-Unis avec des gens comme Mahan. Elle domine et elle n’a jamais cessé de dominer la politique internationale américaine jusqu’à Brzezinski. Et Brzezinski a encore été jusqu’à sa mort en 2017 le conseiller géopolitique d’Obama. Ce qui explique d’ailleurs que les Africains ont très mal appréhendé Obama, qui n’est pas un « président noir », qui est un président américain évidemment, le produit du Système américain.

Disciple de Henry Kissinger, souvent qualifié de “Richelieu américain” pour sa politique cynique et réaliste, Brzezinski donne, lui, les conditions de la puissance américaine, destinées à assurer une domination planétaire durable. C’est la théorisation géopolitique de l’impérialisme américain pour le XXIe siècle. Dans ses théories on trouve un curieux mélange de cynisme, de brutalité et de faux moralisme. C’est la traduction au XXIeme siècle de la “manifest destiny”. Les USA ont une mission à accomplir. Ce qui est bon pour eux est bon pour le monde. Et le “libre commerce” assurera la paix mondiale. Chez Brzezinski cela frise parfois la caricature, les plus brutales théories géopolitiques voisinant avec des réflexions idéalisantes sur la paix et le bonheur des peuples. Typique de l’Américanisme, l’idéologie yankee …

Le grand théoricien de l’impérialisme américain au XXIeme siècle est Zbigniew Brzezinski dont le domaine est la géostratégie et la géopolitique et qui publie “The Grand Chessboard” en 1997, titré “Le grand échiquier. L’Amérique et le reste du monde” pour son édition française. Disciple de Henry Kissinger et adepte de la “real politique” comme lui, Brzezinski, d’origine polonaise, était expert au Center for Strategic and International Studies (Washington DC) et professeur à l’Université Johns Hopkins de Baltimore. Il fut conseiller du président des Etats-Unis de 1977 à 1981(décédé il y a peu et toujours l’un des conseillers d’Obama jusque la fin).

La réflexion de Brzezinski est centrée sur les conditions géopolitiques de la puissance américaine et de son contrôle sur l’Eurasie, le “grand échiquier” où Washington doit éliminer tout rival potentiel ou réel.

On sait que Huntington n’était pas le créateur du concept des “guerres civilisationnelles” emprunté à un professeur marocain. De même, Brzezinski s’inspire largement des Théories de Jean Thiriart. D’origine belge, Thiriart est méconnu en Europe occidentale où l’impasse a été faite sur ses thèses. Il n’en va pas de même eu Russie où il inspire aussi bien les théories géopolitiques et économiques des nationaux-communistes de Ziouganov que les concepteurs des thèses eurasistes mises à l’honneur par le président Poutine. Le manuel d’instruction géopolitique pour les officiers russes lui consacre un long chapitre élogieux. Au début des Années 80, Thiriart fonde, avec José Cuadrado Costa et Luc MICHEL, l’école “euro-soviétique” où il prône une unification continentale de Vladivostok à Reykjavik sur le thème de “l’Empire euro-soviétique” et sur base de critères géopolitiques. Le grand quotidien flamand de Bruxelles, ‘De Standaard’ a dit de lui qu’il « était le belge préféré de Poutine ». Théoricien de l’Europe unitaire, Thiriart a été largement étudié aux Etats-Unis, où des institutions universitaires comme le Hoover Institute ou l’Ambassador College (Pasadena) disposent de fonds d’archives le concernant.

Ce sont ses thèses anti-américaines “retournées” que reprend largement Brzezinski, définissant au bénéfice des USA ce que Thiriart concevait pour l’unité continentale eurasienne. Le succès médiatique des emprunts de Huntington ou de Brzezinski comparé au silence pesant qui entoure en Occident des théoriciens comme Thiriart s’explique par le monopole médiatique américain. A l’antique “ex Oriente lux” a visiblement succédé un “Ex America lux”.

(9) Cfr. Luc MICHEL, “La Russie c’est aussi l’Europe”, in CONSCIENCE EUROPEENNE, review, N°6, décembre 1983, Charleroi.

on http://www.lucmichel.net/2014/05/29/pcn-timeline-ideologie-1983-84-le-pcn-reinvente-le-national-bolchevisme-moderne/

Et : Luc MICHEL, « PCN … européen jusqu’à Vladivostok », interview au quotidien socialiste “LE PEUPLE”, Charleroi, 14 et 15 septembre 1985.

(10) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/

CONTRADICTIONS INTERNES AU SEIN DES BRICS ET DE L’ORGANISATION DE COOPERATION DE SHANGHAI (II):

L’ATTRACTION FATALE DE L’INDE POUR WASHINGTON ET TEL-AVIV

Sur http://www.lucmichel.net/2018/02/22/luc-michels-geopolitical-daily-contradictions-internes-au-sein-des-brics-et-de-lorganisation-de-cooperation-de-shanghai-ii-lattraction-fatale-de-linde-pour-was/

Et GEOPOLITIQUE DE L’OCEAN INDIEN (II) :

EN INDE MACRON POISSON-PILOTE DE LA POLITIQUE ANTI-CHINOISE DES USA DE TRUMP

sur http://www.lucmichel.net/2018/03/13/luc-michels-geopolitical-daily-geopolitique-de-locean-indien-ii-en-inde-macron-poisson-pilote-de-la-politique-anti-chinoise-des-usa-de-trump/

(Sources : The Monocle Minute – Le Temps – Interfax – PCN-Info – Le Quotidien du Peuple – EODE Think Tank)

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE

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