ENTRETIEN AVEC GILBERT NKAMTO, SECRETAIRE-GENERAL AFRIQUE DE PANAFRICOM : LE NEOPANAFRICANISME ET LA CRISE DU CAMEROUN

 

PANAFRICOM/ 2018 02 02/

PANAF.NEWS - GIL int camer neopanaf (2018 01 02) FR

Moustapha Touré (Service de Presse de PANAFRICOM) s’entretien avec Gilbert NKAMTO, Secrétaire-général Afrique de PANAFRICOM :

Dans cet Entretien, nous sommes allés à la rencontre de Gilbert NKAMTO, ce proche du Guide de la Révolution de la Jamahiriya qui est retourné dans son pays le Cameroun, après que la Jamahiriya ait été prise d’assaut par les terroristes islamistes encadrés par l’Otan en 2011, dans la fameuse parodie du soi-disant « printemps arabe ».

Rappelons en passant qu’il était un cadre du MCR (le Mouvement des Comités Révolutionnaires libyens), travaillant à la direction centrale de ladite Institution, qui fut directement attaquée par l’Otan et les opposants libyens au régime jamahiriyen en février 2011 (comme les américains s’en prirent aux cadres du régime ba’athiste de Saddam Hussein en 2003 lors de l’invasion de l’Iraq).

Gilbert NKAMTO vit aujourd’hui à Douala et est devenu le Secrétaire-général Afrique de PANAFRICOM, le « parti d’action du Néopanafricanisme » (*). C’est le moment de savoir ce que l’homme est devenu, qu’est-ce qu’il a fait de son combat et pourquoi on ne le voit plus sur le devant de la scène politique continentale, pourquoi il est resté aussi loin des projeteurs de la communication. Pourtant en Libye, il faisait partie des grands acteurs subsahariens de premier rang pour le Panafricanisme et l’intégration africaine.

Moustapha TOURÉ : Pour entrer dans le vif de l’intérêt de notre entretien, je veux juste savoir pourquoi Gilbert NKAMTO est devenu absent au premier plan de la scène politique continental ? Pourtant vous fûtes l’homme à tout jouer dans le combat pour l’intégration continentale que prônait le Colonel Kadhafi ?

Gilbert NKAMTO : C’est peut-être vrai que je ne suis plus actif sur le devant de la scène politique continentale, mais je dois vous avouer que je n’ai jamais cessé mon combat et mon militantisme en faveur d’une Afrique unie et intégrée comme le voulait aussi mon mentor, le frère camarade Mouammar Al Kadhafi. C’est vrai aussi que je ne mène plus des initiatives d’activisme mais je conseille la jeune génération, je participe à des conférences, des table-rondes, parfois des débats, bon bref je suis là, en état de veille. Il faut aussi savoir que le contexte n’est plus le même tout comme l’environnement dans lequel je me retrouve aujourd’hui. Je suis devenu un homme des coulisses, qui appuie l’action publique, souvent spectaculaire, du Cde Luc MICHEL, lui aussi ancien de la Jamahiriya, en Afrique, politique avec PANAFRICOM et son « Néopanafricanisme », et médiatique, notamment sur AFRIQUE MEDIA …

Moustapha TOURÉ : Justement, vous êtes revenu au Cameroun, votre pays natal. Ça devrait en être un atout ?

Gilbert NKAMTO : Pas forcement… il faut voir dans quelles conditions je suis rentré dans mon pays en fin 2011. Il faut bien évidemment comprendre que l’environnement socio-politique au Cameroun n’est pas comparable à celui de la Jamahiriya, où j’ai fait mon écolage politique pendant plus d’une décennie et occupé des positions qui ne peuvent pas être les mêmes au Cameroun.

Moustapha TOURÉ : Soyez plus explicite ?

Gilbert NKAMTO : En fait dans la Jamahiriya, la vie politique était animée par le peuple à travers les « Congrès populaires de base » chargés de la prise des décisions de la nation et les « Comités populaires » chargés de l’implémentation des décisions prises. Il n’y avait pas de partis politiques ni d’opposition comme chez nous ici, car le peuple avait lui-même la maîtrise de son agenda et le suivi de son agenda et par conséquent, ne pouvait pas s’opposer à lui-même.

Aujourd’hui je suis dans un contexte tout autre, où je vois les choses se dérouler autrement, le peuple étant absent dans l’exercice du pouvoir qui est le sien. Comme je l’ai souvent dit, il apparaît, et c’est l’évidence, le peuple n’est qu’un simple paria que l’opposition et le pouvoir utilisent lors des échéances électorales. Dans ce contexte, comment militer pour une cause… Quelle cause idéologique pourrait être défendue ? Lorsque l’idéologie n’y est pas… lorsqu’on court le risque de sa propre destruction en allant faire la politique de la volonté d’un chef de parti d’opposition ou d’un chef de parti au pouvoir. Voila pourquoi il m’est difficile ou me serait encore difficile de « faire de la politique » dans mon pays. Mais cela ne veut pas signifier que je ne m’intéresse pas non plus à la chose politique de mon pays. Je m’intéresse à tout ce qui touche la vie de mon pays en temps qu’acteur passif de la chose. D’ailleurs, en tant que citoyen camerounais à part entière, je m’intéresse à la crise sociale et politique que traverse mon pays. Je m’intéresse évidemment à l’agression tous azimuts qu’il subit.

Fin novembre 2011, juste à peine arrivé au Cameroun, j’avais alerté le pays sur de possibles attaques de l’extérieur. Certains acteurs m’ont dit « qu’il n’y avait rien à craindre et que le Cameroun était un havre de paix » et en 2012, tous les indicateurs étaient là. Entre

2012 et 2014, on a vu ce qui s’est passé et depuis lors le Cameroun est assis sur des braises.

Moustapha TOURÉ : Parlant de la crise sociale et politique que traverse le Cameroun, quel est votre propre regard sur la chose ?

Gilbert NKAMTO : C’est vaste comme sujet. Aussi vaste tel qu’il est, je ne suis pas certain que je pourrais tout développer ici. Ce qui est sûr c’est que le Cameroun traverse une situation politique, économique et sociale très difficile depuis 2014. Et s’il faut la visualiser un peu plus loin, vous verrez que ces situations sont tributaires de la crise libyenne. Les relations entre les deux pays étaient en train de se normaliser en 2010. Notre Chef d’Etat était même en visite privilégiée cette année là à Tripoli. Il y avait des projets en cours, dont la réouverture de la mission diplomatique camerounaise en Libye.

Parallèlement, le Cameroun était choisi par l’Union Africaine, avec l’appui du Guide de la révolution, comme pays devant abriter le siège du « Fonds monétaire africain » (FMA) dès 2011. Tout cela n’était pas vu d’un bon œil par les prédateurs impérialistes, au premier rang desquels la France. Et justement c’est la France qui se chargea des basses besognes en Libye. Je n’en dis pas plus… Vous avez ce que vous avez aujourd’hui et le Cameroun est sur des braises du fait de sa politique d’ouverture en faveur d’une Afrique debout. Je ne veux pas ici parler des complications actuelles de la crise politique au Cameroun. Pour moi, ce sont des alibis pour nous noyer comme en son temps la Libye. Et ce n’est pas tout…d’autres alibis vont naître…

Moustapha TOURÉ : Vous parlez de quoi exactement ?

Gilbert NKAMTO : Vous savez, l’impérialisme a dans son arsenal plusieurs options lorsqu’il ne veut pas user de son droit de force comme Georges Bush II l’a fait en son temps en Iraq. Au Cameroun, l’impérialisme a commencé en ouvrant une brèche sécuritaire en RCA afin d’assiéger, paralyser, et disloquer la région de l’Est du reste du Cameroun. Puis il a ouvert un front de guerre au nord du Cameroun avec les soi-disant Boko Haram dans le but de retirer la partie nord du reste du Cameroun. Comme cela ne suffisait pas, depuis 2016 il nous a offert le conflit dit « anglophone ». Il a suffisamment de cartes en mains pour continuer de mettre le Cameroun à l’épreuve.

Moustapha TOURÉ : Pour quels objectifs selon vous, l’impérialisme gagnerait-il à déstabiliser votre pays le Cameroun ?

Gilbert NKAMTO : La prédation, le pillage, le vol, la paupérisation des peuples. L’impérialisme a un but précis, c’est celui de tout confisquer pour l’enrichissement à outrance de la minorité oligarchique qui tient absolument à dominer le reste du monde. Mon pays est sur l’axe de déstabilisation, comme il a été établi qu’il est dans une position stratégique d’ouverture sur l’océan atlantique et un pays-pivot du golfe de Guinée riche en ressources halieutique, gazière et pétrolière. L’objectif donc inavoué de l’impérialisme est de fragiliser au maximum le système de défense et de sécurité du Cameroun avant de lui asséner le coup final, qui sera inéluctablement l’assaut militaire étranger et notamment celui des Nations-unies. Les officines impérialistes travaillent à finaliser leur plan contre le Cameroun, mais c’est en oubliant l’éveil de conscience collective dont font preuve les populations camerounaises.

Moustapha TOURÉ : Une autre question préoccupe de plus en plus les Camerounais au regard des débats qui ont souvent lieu sur les réseaux sociaux notamment, l’identité camerounaise. Qui est camerounais et qui ne l’est pas ?

Gilbert NKAMTO : Je ne saurais vraiment pas m’aventurer dans ce débat, qui d’une part est protégé par la Constitution du Cameroun et qui d’autre part est un terrain fertile où chaque citoyen camerounais développe sa propre théorie. Nous sommes un Etat en construction sur des agrégats déposés par la théorisation géopolitique de la conférence de Berlin de 1884-1885. Nous sommes une nation en évolution assise sur les braises posées par la Société des Nations et plus de deux décennies après par l’ONU. Nous sommes donc ce peuple en pleine construction, qui s’est réuni puis uni, et aujourd’hui nous voulons être ce peuple fier, partageant un passé historique et une histoire commune.

Vous me diriez que je me dérobe à la réponse que vous voudriez nécessairement que je vous donne mais c’est bien trop complexe. La réponse se trouve dans la Constitution de mon pays. Je suis camerounais, donc je suis né d’un père ou d’une mère camerounaise, ou des deux. Je suis né sur le territoire et j’ai formulé l’envie de devenir camerounais et d’y être reconnu comme tel selon ce que la Constitution prévoit. Je suis camerounais aussi parce que j’y suis par alliance et dans le cadre de la Loi, j’ai été reconnu comme tel. Voila en substance ce que je sais sur le fait d’être camerounais. Je ne pense pas que ce soit sur ces facettes que le débat sur la « Camerounité » s’ est ouvert sur les réseaux sociaux.

Moustapha TOURÉ : Peut-être que vous le savez mieux que nous qui regardons les choses de l’extérieur ?

Gilbert NKAMTO : Le débat, je pense, au Cameroun et sur les réseaux sociaux, porte surtout sur les camerounais de la diaspora. Il apparaît que, pour des raisons évidentes ou peut-être même moins évidentes, certains camerounais dans leur aventure à l’étranger ont pour des raisons de leur intégration dans leurs pays d’accueil, décidé de prendre la nationalité de leur pays d’accueil. Ces camerounais éprouvent de nombreuses difficultés pour revenir dans leur pays d’origine déjà parce que pour certains il leur faut un visa d’entrée sur le territoire camerounais. Voilà où se situe le problème. Ces camerounais, soutenus aussi par une élite au niveau du Cameroun, voudrait que l’Etat admette la double nationalité. C’est ça l’enjeu.

Moustapha TOURÉ : Vous avez fait partie en Libye de la diaspora. Vous vous mettez bien dans la peau de vos compatriotes qui sont dans cette situation. On convient bien que vous partagez leur gêne …

Gilbert NKAMTO : Je voudrais bien partager leur rêve. Je dis bien « rêve » et pas leur « gêne », parce qu’à mon avis c’est un rêve que d’attendre d’un Etat sérieux qu’il admette la double nationalité sur son sol. C’est comme se tirer une balle dans la tête et croire qu’on doit se relever, une fois la tête explosée. Je ne pense pas qu’en France ou en Belgique, on est français ou belge et camerounais ou marocain en même temps. Je pense que lorsqu’on est l’un on s’abstient d’être l’autre. Mon cher, le Cameroun est fragilisé de tous ceux qui pensent qu’ils peuvent prendre des nationalités étrangères et rentrer nous imposer ces nationalités en conservant leur nationalité camerounaise. Ces gens ont fait leur choix de renier leur nationalité d’origine pour bénéficier des privilèges qu’ils n’auraient (peut-être) pas eu avec leur nationalité d’origine. Qu’ils assument cela ! Qu’ils ne nous imposent pas des règles qu’on ne veut pas ! Nous ne sommes pas un Etat-voyou … J’ai passé plus de dix ans en Libye, j’avais d’énormes ouvertures pour demander la nationalité libyenne mais je ne l’ai jamais fait. Cela ne m’a non plus empêché de vaquer à mes occupations et de m’investir dans la vie publique dans ce pays. Je suis resté camerounais parce que rien au monde ne m’aurait amené à quitter ma nationalité camerounaise pour le prestige ou le « bonheur » ou pour quelques avantages possibles.

Tout simplement parce que je suis fier d’être camerounais et je l’assume. Ca ne va pas plaire ce que je dis là, surtout pour ceux qui au Cameroun et dans la diaspora voudraient qu’on leur reconnaisse la double nationalité. En tout d’état de cause, la plupart des problèmes rencontrés par le Cameroun aujourd’hui trouve leur source dans ces camerounais d’origine qui bénéficient d’une nationalité étrangère notamment britannique, américaine, australienne, française, canadienne,  et qui, dans leurs fantasmes veulent voir le Cameroun à feu et à sang. Nous disons non ! Le Cameroun est imparable sur ce sujet, pas de double nationalité pour les camerounais d’origine. Pour être serviable pour le Cameroun, on peut garder sa nationalité par adoption. Les étrangers qui investissent au Cameroun se sentent aussi mieux à l’aise que les camerounais qui y sont. Les camerounais belge, français, australien, canadien ou américain sont les bienvenus au Cameroun lorsqu’ils savent qu’ils doivent respecter les Lois et les Institutions de la République du Cameroun.

Moustapha TOURÉ : Vous campez donc sur les positions actuelles de l’état du Cameroun sur ce sujet ?

Gilbert NKAMTO : Bien évidemment ! Le gouvernement camerounais n’acceptera pas de se tirer une balle dans la tête. C’est un gros piège. Certes, il y a des camerounais aux bonnes intentions qui tiennent bien à faire valoir leurs connaissances et expériences apprises à l’extérieur pour construire le futur de notre pays. Mais à côté de ces ex-citoyens aux bonnes intentions, ils y a des camerounais véreux, qui ont signé le pacte avec l’impérialisme et qui ont un seul but, faire du Cameroun la future Somalie de demain. Mais je le dis, un Etat sérieux n’acceptera jamais la double nationalité, car c’est du pur banditisme.

Je pense par contre que le gouvernement et le parlement pourraient travailler sur une jurisprudence qui admettrait que, si un camerounais a perdu sa nationalité du fait de sa vie à l’étranger, et que pour des raisons évidentes, il voudrait revenir à sa nationalité d’origine, avec des preuves tangibles, qu’il y ait des dispositions légales qui puissent l’accompagner. Je ne sais pas, peut-être que cette disposition existe, mais si ça ne l’est pas, il est grand temps de travailler dans ce sens pour alléger les souffrances de certains des nôtres qui voudraient revenir à leur identité camerounaise.

Moustapha TOURÉ : Revenons Gilbert à la situation sécuritaire de l’Afrique centrale. Vous dites que cela vous préoccupe, en tant qu’acteur panafricaniste. On voit par-ci des tentatives de coup d’Etat, des raids terroristes de mercenaires, par-là des menaces de déstabilisation, des foyers de guerre, etc. Ca devient sérieux !

Gilbert NKAMTO : Oui, et bien qu’est-ce que vous voudriez ? La zone d’Afrique centrale regorge de ce qui est le plus convoité au monde et intéresse les grandes puissances qui voudraient maintenir leur hégémonie mondiale. Elles ont tout intérêt à ce que toute l’Afrique, et pas seulement l’Afrique centrale, soit en ébullition pour qu’elles conservent la mainmise sur nos matières premières et nos ressources naturelles afin de maintenir leur croissance et leur hégémonie. A nous de comprendre les enjeux de l’heure.

Je me souviens lorsqu’en 2011, je lançais un appel collectif pour sauver la Libye, ce sont des amis et de surcroît des amis que nous recevions en Libye, qui soutenaient le pseudo « Conseil national de transition », au mépris des bienfaits de la Jamahiriya à leur encontre. Lorsque nous appelions l’Union africaine à agir, ce sont d’abord certains Africains qui me demandaient de dire au Guide de la révolution d’abandonner le pouvoir. Et ce sont dans l’immense majorité des Européens, de l’UE aussi bien que de la CEI, qui rassemblés autour de Luc MICHEL et de ses Comités ELAC, ont défendu bec et ongles la Jamahiriya jusqu’au bout !

Il faut voir la honte aujourd’hui que l’Afrique présente aux yeux de l’humanité. C’est toute la désolation ! Vous savez, lorsque le lion a faim, il s’en fout de l’animal qu’il trouve en face de lui. Son objectif c’est sa survie. L’impérialisme se fout de l’Afrique. Son objectif c’est de la posséder. Tant pis aujourd’hui pour ceux des Etats africains qui croient qu’ils vont se servir de l’impérialisme contre d’autres Etats et s’en sortir sains et saufs. Ils seront aussi broyés comme les pays qui se font broyer par leur truchement. Pour rappel, le Gabon avait voté en mars 2011 contre la Libye de Kadhafi croyant servir les appétits de la France de Sarkozy et l’Angleterre de Cameron. Le Rwanda pour ceux des USA. Ce sont les régimes de ces deux pays occidentaux qui sont en train de tenter de liquider le Gabon. Le régime gabonais est aujourd’hui le régime le plus vacillant de la sous-région d’Afrique centrale. N’eut été un sursaut d’orgueil et de soutien des panafricanistes, le régime de Bongo aurait été décapité et Bongo jeté en pâture comme Gbagbo à la Haye.

Moustapha TOURE : Vous pronez la rupture totale ?

Gilbert NKAMTO : Oui !!! Les Africains en général, ceux de l’Afrique centrale ont une chose en commun c’est de sortir du discours colonial pour mener une réelle politique de rupture. Il faut ici et maintenant, et sans diplomatie, rompre tout lien, je dis bien tout, avec ce qui nous liait à l’Hexagone et au Bloc américano-occidental. L’occident, lorsqu’il veut quelque chose, se tient les coudes pour l’avoir. Si la France est chassée de l’Afrique et qu’il reste en Afrique la Suisse, celle-ci va tout faire pour mener les basses œuvres de la France en Afrique. Nous devons rompre avec tous les accords politiques, économiques, financiers, culturels coloniaux, les APE, les accords de défense, nous devons nous mobiliser pour chasser toutes les bases militaires de chez nous. Ce n’est pas demain qu’il faut le faire, c’est maintenant ! Si nous nous entêtons, nous allons continuer à subir les attaques militaires de l’impérialisme sous les labels et thématques occidentals : coup d’état, terrorisme, grève, démocratie, bonne gouvernance, droit de l’homme, aide au développement etc.

Vous savez autant que moi que, si l’Afrique met fin à tous ses accords que je viens de citer ici, toutes ces Ong vont mourir de leur propre mort. Elles n’existent que parce qu’elles trouvent un terrain propice en Afrique. Nous devons y mettre fin et les chasser de nos pays en Afrique.

Je ne vais pas revenir sur ce que subissent le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Gabon, le Congo-Brazzaville, le Burndi, la RDC et la RCA. C’est la conjonction de tous les accords coloniaux qui produisent l’effet de perversion de leur sécurité collective.

Nous devons sortir de la caverne. Nous devons nous réinventer aussi rapidement que possible dans notre « Communautarisme africain » (**).

Notre nouvelle idéologie qui doit voir le jour en Afrique en refondant les bases du nationalisme et du patriotisme africain. Nous devons soutenir et redéployer les projets unionistes de Kwame N’krumah et de Mouammar Kadhafi. Nous devons raviver leur école idéologique pour nous réinventer et pour sauver nos peuples et nos terres.

Moustapha TOURÉ : C’était tout un plaisir de passer ce moment en votre compagnie.

Gilbert NKAMTO : Je vous remercie et je pense avoir pu répondre à vos attentes. Tous mes remerciements au Service de Presse de PANAFRICOM …

Photo :

Gilbert NKAMTO à un Forum international sur la Démocratie Directe à Caracas, en 2007.

PANAFRICOM / SERVICE DE PRESSE

(*) Aborder notre Idéologie panafricaniste/ Voir Panafricom II – Néopanafricanisme / @Panafricom2

sur https://www.facebook.com/Panafricom2/

(**) Sur le Néopanafricanisme et le Communautarisme africain :

Voir aussi PANAFRICOM/ IDEOLOGIE : ESQUISSE DU NEOPANAFRICANISME.

L’IDEE PANAFRICAINE EN MARCHE AU XXIe SIECLE …

sur http://www.lucmichel.net/2016/06/24/panafricom-ideologie-esquisse-du-neopanafricanisme-lidee-panafricaine-en-marche-au-xxie-siecle/

Et sur # PANAFRICOM-TV/

UNIFICATION ET LIBERATION DE L’AFRIQUE !

LES BASES IDEOLOGIQUES DE PANAFRICOM : L’ABC DU NEOPANAFRICANISME (LUC MICHEL, JUIN 2016)

sur http://www.lucmichel.net/2017/08/30/panafricom-tv-unification-et-liberation-de-lafrique-les-bases-ideologiques-de-panafricom-labc-du-neopanafricanisme-luc-michel-juin-2016/

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ENTRETIEN AVEC GILBERT NKAMTO, SECRETAIRE-GENERAL AFRIQUE DE PANAFRICOM : LE NEOPANAFRICANISME ET LA CRISE DU CAMEROUNultima modifica: 2018-02-03T08:21:27+01:00da davi-luciano
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