XI ET POUTINE : UN ‘AXE ROUGE’ EURASIATIQUE ANTI-AMÉRICAIN QUI EST PARTI POUR DURER … (SOMMET BIENNAL ‘BELT AND ROAD’ A BEIJING CES 26-27 AVRIL – IV)

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/

Luc MICHEL pour EODE/

Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/

2019 04 30/

LM.GEOPOL - Pékin sommet obor IV (2019 04 30) FR (5)

“Vers une Coordination Russie-Chine au-delà de la péninsule coréenne ? Poutine a rencontré aujourd’hui le président chinois Xi Jinping en marge du deuxième Forum route et ceinture. Selon le ministère chinois des Affaires étrangères, Xi a appelé la Russie à fusionner efficacement les projets d’infrastructure de l’Union économique eurasienne, dirigés par Moscou, avec ceux de l’Initiative Ceintures et routes. Jeudi, Pékin a clairement exprimé son soutien à la position de la Russie sur une question brûlante: un émissaire chinois aux Nations Unies a répété que Pékin s’opposait à toute ingérence extérieure dans l’est de l’Ukraine”

– Geopolitical Futures (“Daily Memo,

Russia-China Coordination”, 26 avril 2019).

“La Russie ne voit pas l’avenir du partenariat eurasiatique comme un simple établissement de nouveaux liens entre Etats et économies. Ce partenariat doit aussi modifier le paysage politique et économique du continent, apporter la paix, la stabilité, la prospérité et une nouvelle qualité de vie”

– Vladimir Poutine (1er ‘Sommet One Road and Belt’, mai 2017).

“Du point de vue politique, il est important que la Russie participe au projet chinois non pas comme un Etat de plus, mais comme le leader de l’Union économique eurasiatique”

– Vitali Mankievitch, président de l’Union russo-asiatique des

industriels et entrepreneurs (Nezavissamaïa Gazeta, ce 22 avril).

DU FANTASME AMERICAIN D’UNE CONFRONTATION SINO-RUSSE A LA REALITE DE L’AXE GEOPOLITIQUE, DOS-A-DOS, MOSCOU-PEKIN

Il y a un vieux fantasme de la géopolitique américaine, celui d’une Russie alliée du Bloc américano-occidental et affrontant la Chine, pour le contrôle de la Sibérie. Le tout sur fond de réminiscences du “péril jaune” des Années 1900-1950. C’est la trame des uchronies géopolitiques du romancier auteur de best-sellers Tom Clancy (notamment son livre “L’ours et le dragon”), souvent adapté par Hollywood. Ne riez pas des romans géopolitiques. Certains ont une grande influence. Ainsi la vision du monde de Trump et de ses généraux, issus de ce “Club de 121 généraux et amiraux” (1) qui l’ont porté à la présidence, est un curieux mélange de la géopolitique réaliste de Georges Friedman (ex boss de ‘Stratfor’, qui dirige ‘Geopolitical Futures’) et des uchronies géopolitiques de Clancy (dont aucune ne s’est réalisée en 25 ans). Voir par exemple les interviews du Général Michael Flynn (2), figure de proue éphémère des premiers jours de la présidence Trump.

LA GRANDE PEUR DES GEOPOLITICIENS ANGLO-SAXONS

* Voir la Partie III de mon analyse :

LA REALITE GEOPOLITIQUE AU COEUR DE L’UNIFICATION DE L’EURASIE : VERTEBREE PAR L’AXE MOSCOU-PEKIN, AVEC LA RUSSIE COMME PIVOT …

(SOMMET BIENNAL ‘BELT AND ROAD’ A BEIJING CES 26-27 AVRIL – III)

sur https://www.facebook.com/Pcn.luc.Michel/posts/1556069454527467

La peur de voir la puissance du “Heartland” se renforcer avec l’adjonction d’une puissance du “Rimland” – Alliance de type “orientation à l’Est” (ou “nationale-bolchévique”) entre Berlin et Moscou (3), ou Axe Moscou-Pékin” – est une constante chez les géopoliticiens anglo-saxons de la Puissance maritime (ou “amphibie). Déjà en 1918, l’amiral Mackinder écrivait : ” la Chine serait à même de devenir un péril pour le monde (the yellow peril) si d’aventure il venait à dominer, à vassaliser la Russie. Mais Pékin a bien d’autres ambitions que de prendre le chemin du Nord, au-delà de l’Amour, ce fleuve-frontière de 4 400 kilomètres”. Avec l’Axe Moscou-Pékin, alliance géopolitique durable, dos-à-dos, c’est le cauchemar de Mackinder et de ses successeurs qui a pris forme …

ESQUISSE RAPIDE DES EVOLUTIONS DE LA GEOPOLITIQUE CHINOISE

Ce n’est pas mon sujet du jour, mais je renvoie mon lecteur à deux analyses réalisées en video sur la géopolitique chinoise :

Tout d’abord une analyse prospective de 2013, où j’analyse la géopolitique traditionnelle de Pékin et son évolution possible. Je ne me suis pas trompé dans l’évolution de cette-ci. A  une époque où on n’évoquait pas encore les “Nouvelles routes de la soie”, j’analysais “la position de la Chine et l’avenir de l’Eurasie” et j’insistais sur la nécessité d’une alliance dos-à-dos entre Pékin et Moscou … Nous y sommes !

* Voir sur PCN-TV /

Luc MICHEL : GÉOPOLITIQUE.

QUEL AVENIR POUR LA CHINE AU XXIe SIÈCLE ?

sur https://vimeo.com/57313705

Ma seconde analyse de 2017 étudie les évolutions de la géopolitique chinoise. De l’alliance de Mao avec Nixon et Kissinger en 1972, condition essentielle de la victoire américaine dans la Guerre Froide (on a tendance à l’oublier) à l’actuel Axe Moscou-Pékin, en passant par Tienanmen …

* Voir sur EODE-TV & AFRIQUE MEDIA WEBTV/

LE GRAND JEU AVEC LUC MICHEL:

LA CHINE ENTRE ANCIENNE ET NOUVELLE GEOPOLITIQUE

sur https://vimeo.com/227722961

“XI ET POUTINE, L’AXE ROUGE ANTI-TRUMP” (LE POINT)

Avoir un ennemi commun, çà rapproche, en Géopolitique plus que tout ailleurs. Ce sont les USA qui ont forgé l’alliance russo-chinoise ! “Pour faire face à la diplomatie hostile de Washington (sanctions et tarifs commerciaux), la Chine et la Russie se sont rapprochées de manière spectaculaire”, commente ‘Le Point’ (Paris, 18 sept. 2018), qui parle avec raison du fait que “Vladimir Poutine et Xi Jinping ont scelle un rapprochement historique”: “Donald Trump ouvre une confrontation frontale avec la Chine rouge. La nouvelle batterie de tarifs commerciaux ciblant 200 milliards de dollars de produits chinois lance un bras de fer de longue haleine entre les deux premières puissances mondiales. « Bienvenue au club », peut dire Vladimir Poutine à son homologue chinois Xi Jinping. La pression américaine rapproche inexorablement les deux hommes forts, accouchant d’un nouvel axe anti-Trump s’appuyant sur un modèle politique autoritaire et une économie étroitement contrôlée par l’État. Un contre-modèle à l’Occident déboussolé”.

“Washington a provoqué le mariage de raison entre l’Ours et le Dragon, voisins pourtant méfiants et souvent rivaux à travers l’histoire”, ajoute ‘Le Point’. Les sanctions américaines contre la Russie, en réplique à la crise ukrainienne, ont jeté le tsar dans les bras de l’oncle Xi, en quête d’un appui économique et financier. La guerre commerciale menée par Trump pousse aujourd’hui Pékin à serrer les rangs avec son allié. Le numéro un chinois a affiché son entente avec Poutine en prenant part au Forum économique de Vladivostok” (en septembre 2018). Aujourd’hui Poutine est l’invité principal du 2e “Sommet Road and Belt” à Pékin.

C’est une alliance à double volet : “derrière l’économie pointe le rapprochement géo-stratégique. Les militaires chinois ont participé à l’exercice Vostok, les plus grandes manœuvres conduites par l’armée russe depuis la guerre froide (4). Un message musclé à destination du Pentagone qui tente d’enrayer la montée en puissance chinoise en Asie-Pacifique. Il est loin le temps où l’URSS et la Chine rouge étaient au bord de la guerre et où Nixon avait pu enfoncer un coin dans le bloc communiste en séduisant Mao” (5). “Vladimir Poutine offre de nombreux avantages à Pékin”, précise ‘Le Point” : “un allié sûr à l’ONU face à l’Occident sur les questions des droits de l’homme comme du commerce et les grands dossiers internationaux, ainsi qu’une approche autoritaire du pouvoir (…) Le match du siècle entre la puissance américaine et la Chine renaissante vient de commencer en Asie, et Pékin parfait son réseau d’alliances pendant que Trump joue la carte unilatérale. Ce nouvel axe rouge (est) parti pour durer”.

CONVERGENCE DES ACTIONS POUR L’UNIFICATION DE L’EURASIE : POUTINE AU 2e SOMMET ‘BELT AND ROAD’ A BEIJING

Invité d’honneur du 2e ‘Sommet des Nouvelles routes de la soie’ ces 25-27 avril à Pékin, Vladimir Poutine devrait plaider pour que “le projet d’infrastructure serve l’unification de l’Espace eurasiatique de l’Europe orientale à l’Océan pacifique”. Le 21 avril dernier, Li Hui ambassadeur de Chine en Russie écrivait dans le quotidien officiel du gouvernement russe, ‘Rossiïskaïa gazeta’ et annonçait la participation de Vladimir Poutine, en tant qu’invité d’honneur, au ‘2e Sommet Road and Belt’. L’ambassadeur chinois déclarait aussi que “La Russie est un allié et un partenaire important de la Chine concernant la promotion de la coopération internationale dans le cadre de l’initiative ‘Une ceinture, une route’. Elle a été portée par l’approfondissement constant des relations sino-russes et a renforcé la structure de coopération existante entre les deux pays”.

Le président russe avait déjà participé en mai 2017 à la première édition de ce Sommet qui a rassemblé cette année près de 5 000 représentants de 150 pays parmi lesquels une quarantaine de chefs d’Etats déjà associés au projet d’infrastructure (6). Lors de sa première intervention au forum, le 14 mai 2017, Vladimir Poutine avait tout particulièrement insisté sur deux points: “l’intégration des routes de la soie dans le système de coopération eurasiatique” et “la place stratégique de la Russie dans le projet d’infrastructure chinois”.

UNION ECONOMIQUE EURASIATIQUE (UEE) – ORGANISATION DE COOPERATION DE SHANGHAI (OCS) – ORGANISATION DU TRAITÉ DE SÉCURITÉ COLLECTIVE (OTSC) ONE ROAD AND BELT (OBOR) : ETABLIR LA CONNECTION ENTRE LES INTIATIVES RUSSE ET CHINOISE

Dès 2015, la Chine et l’Union économique eurasiatique (UEE) – qui rassemble l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan et la Russie (7) – sont convenus “d’harmoniser le projet d’infrastructures internationales que constituent les nouvelles routes de la soie au niveau du continent eurasiatique”. La première étape de ce processus a été la signature, en mai 2018, d’un accord de coopération commerciale et économique entre l’UEE et la Chine qui entre en vigueur cette année.

La coopération économique et politique de la zone eurasiatique repose aussi sur l’Organisation de coopération de Shangai (OCS) qui regroupe aujourd’hui, en plus de la Chine, de la Russie et de quatre Etats d’Asie centrale (Kazakhstan, Ouzbekistan, Kirghizistan et Tadjikistan) l’Inde et le Pakistan eut l’Iran comme candidate. Cette structure est également liée à l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) qui s’étend jusqu’au Caucase et aux portes de l’Union européenne en associant la Biélorussie, l’Arménie à la Russie et à trois Etats d’Asie centrale.

Dans son discours au 1er ‘Sommet One road and Belt’, Vladimir Poutine avait plaidé pour que cette “chaîne de partenariats acquière une dimension la plus large possible” et avait expliqué : “La Russie ne voit pas l’avenir du partenariat eurasiatique comme un simple établissement de nouveaux liens entre Etats et économies. Ce partenariat doit aussi modifier le paysage politique et économique du continent, apporter la paix, la stabilité, la prospérité et une nouvelle qualité de vie” (mai 2017). Il avait aussi rappelé “la place de la Russie dans cet ensemble” – le pivot géopolitique de l’Eurasie, le “Heartland” – en déclarant : “Il faut lever les restrictions aux infrastructures dans une perspective d’intégration et créer un système de corridors de transports interconnectés. La Russie avec sa situation géographique exceptionnelle est prête à cette entreprise commune”.

NOTES ET RENVOIS :

(1) Cfr. Luc MICHEL, EODE THINK TANK (2016 12 04)/ LA PRESIDENCE TRUMP : VERS UN NOUVEAU STADE DE L’IMPERIALISME AMERICAIN …

sur http://www.eode.org/eode-think-tank-la-presidence-trump-vers-un-nouveau-stade-de-limperialisme-americain/

Et PCN-TV/ PURGE A LA MAISON BLANCHE: LES GENERAUX REMPLACENT LES CONSEILLERS DE TRUMP

sur http://www.lucmichel.net/2017/08/19/pcn-tv-purge-a-la-maison-blanche-les-generaux-remplacent-les-conseillers-de-trump-2/

(2) Cfr. “Trump: Les généraux au pouvoir”, ‘Le Vif-L’Express’, 19 janvier 2017.

(3) Cfr. LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/

L’ORIENTATION A L’EST OU LA TENTATION DE LA GEOPOLITIQUE ALLEMANDE DEPUIS PRES D’UN SIÈCLE

sur http://www.lucmichel.net/2017/10/26/luc-michels-geopolitical-daily-lorientation-a-lest-ou-la-tentation-de-la-geopolitique-allemande-depuis-pres-dun-siecle/

(4) Voir sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/

* L’EMISSION QUI COMPLETE L’ANALYSE :

EXERCICE ‘VOSTOK’ 2018 : LES PLUS GRANDES MANEUVRES RUSSES DEPUIS L’URSS EN 1981 !

sur http://www.lucmichel.net/2018/09/01/luc-michels-geopolitical-daily-lemission-qui-complete-lanalyse-exercice-vostok-2018-les-plus-grandes-maneuvres-russes-depuis-lurss-en-1981/

* Et VOICI L’ARMEE RUSSE DU FUTUR (I) :

LA MONTEE EN PUISSANCE DE L’ARMEE RUSSE

sur http://www.lucmichel.net/2018/09/01/luc-michels-geopolitical-daily-voici-larmee-russe-du-futur-i-la-montee-en-puissance-de-larmee-russe/

(5) Voir sur EODE-TV & AFRIQUE MEDIA WEBTV/

LE GRAND JEU AVEC LUC MICHEL:

LA CHINE ENTRE ANCIENNE ET NOUVELLE GEOPOLITIQUE

sur https://vimeo.com/227722961

(6) Face à Vladimir Poutine et une quarantaine de dirigeants mondiaux réunis en sommet à Pékin, le président chinois, confronté à une guerre commerciale avec les Etats-Unis, a fustigé le protectionnisme. Il n’y avait dans la salle aucun représentant américain. Mais une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement et des représentants de 150 pays. Sans oublier les organisations intergouvernementales comme le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et autres banques et organisations de développement ! Parmi les dirigeants de l’UE,

l’exception est notable de l’Italie, premier pays du G7 à avoir rejoint l’initiative en mars. Le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte, était ce 26 avril présent à Pékin, aux côtés du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, de Mahathir Mohamad, le Premier ministre malaisien, du Président serbe Aleksandar Vucic, du Premier ministre grec Alexis Tsipras, du premier ministre hongrois Orban, du président du Kenya, ou encore du président suisse Ueli Maurer. La France était représentée par son chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian. Les

Etats-Unis, eux, n’ont pas envoyé de délégation.

Mais des pays comme l’Espagne, la Turquie, le Sri Lanka ou encore l’Argentine ont préféré s’abstenir, alors qu’ils avaient assisté à la première édition, en 2017, de ce grand raout à la gloire du vaste programme d’investissement dans les infrastructures hors de Chine. En Europe, on observe une diversité de position vis-à-vis du projet chinois. Certains pays, tels que la Hongrie, la Grèce, la Roumanie, la République Tchèque ou plus récemment l’Italie, ont signé des accords-cadres sur les nouvelles routes de la soie. D’autres pays, tels que la France, le Royaume-Uni ou l’Allemagne n’en ont pas signé.

(7) Cfr. Luc MICHEL, sur EODE THINK TANK/

GEOPOLITIQUE / THESES SUR LA « SECONDE EUROPE » UNIFIEE PAR MOSCOU

sur http://www.eode.org/eode-think-tank-geopolitique-theses-sur-la-seconde-europe-unifiee-par-moscou/

(Sources: Geopolitical Futures – Interfax – Le Quotidien du Peuple – Le Point – PCN-TV  – EODE-TV – EODE Think Tank)

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE

* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :

Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire –

Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme

(Vu de Moscou et Malabo) :

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________________

* Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ) :

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XI ET POUTINE : UN ‘AXE ROUGE’ EURASIATIQUE ANTI-AMÉRICAIN QUI EST PARTI POUR DURER … (SOMMET BIENNAL ‘BELT AND ROAD’ A BEIJING CES 26-27 AVRIL – IV)ultima modifica: 2019-05-03T22:48:05+02:00da davi-luciano
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