GEOPOLITIQUE ET POLITIQUE AFRICAINE/ FRANCAFRIQUE ET RESEAUX FOCCART : LA FABRIQUE DES BARBOUZES (PARTIE 1)

Luc MICHEL (Coord.) pour EODE Think Tank/

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EODE TT - barbouzes et françafrique PART 1 (2015 05 19)

Partie 1

« Contrairement aux idées reçues, les « barbouzes » ont tiré les leçons des guerres coloniales et de leur longue lutte anticommuniste : en adeptes de la guerre psychologique, ils savent que la guerre ne se gagne pas que sur le terrain, mais aussi sur la scène internationale »

– Jean-Pierre Bat.

EODE TT - barbouzes et françafrique PART 1 (2015 05 19) 2

 I – L’ANALYSE. FRANCAFRIQUE ET RESEAUX FOCCART.

OU COMMENT MAINTENIR LE « PRE CARRE FRANÇAIS » DANS LORBITE DE PARIS

 Avec le temps, la « Françafrique » est devenue l’ensemble du système néocolonial de la France en Afrique et FOCCART son concepteur. Mais les « Réseaux FOCCART » furent au départ toute autre chose : un service secret parallèle au service de la politique gaulliste en Afrique, des réseaux de « barbouzes », lancés dans une croisade occidentale anticommuniste au service de Paris. Et c’est leur redoutable efficacité qui forgeront la légende du diable FOCCART ! C’est ce que décrit le livre LA FABRIQUE DES BARBOUZES, qui entend « mesurer le rapport entre la stratégie élaborée par Paris et la tactique mise en oeuvre sur le terrain ».

 « Foccart s’impose naturellement comme le point d’équilibre de cette problématique, explique l’auteur, Jean-Pierre Bat. Charles de Gaulle, devenu président de la République, le désigne comme responsable de la décolonisation. » L’enjeu est simple, garder à la France son empire en dépit de la décolonisation, que de Gaulle juge à raison inévitable.

 Alors intervient le cynisme machiavélique du genéral. On notera que la politique du général est machiavélique en Afrique. Et néo-machiavélienne en Europe, en Asie (discours de Knom-Peng) et au Québec. « La décolonisation de l’Afrique a été synonyme, pour la France gaullienne, de lutte anticommuniste et de défense de son domaine réservé », écrit l’auteur. Alors qu’en Europe, c’est l’anti-américanisme qui va vite prédominer, tentations pro-russes (le général dit la Russie et jamais l’URSS), recherche d’alliance avec le national-communisme de la Roumanie de Ceaucescu ou la Yougoslavie titiste.

 Cynique, de Gaulle l’est sans limite dans les affaires de la décolonisation française, comme il le sera en Algérie. « Dérogeant à la rigueur protocolaire de sa fonction, le fondateur de la Vième République éclaire par une de ses saillies, relevée par Jean Lacouture, les enjeux de la transmission d’un appareil d’Etat impérial vue de l’Elysée ». « Ne me dites pas l’indépendance. On dit que l’abbé Fulbert est indépendant. Mais c’est moi qui paie sa solde. Fulbert Youlou (dirigeant anti-communiste du Congo Brazzaville) n’est pas indépendant », se serait écrié Charles de Gaulle.

 « Au-delà du « style du Général », cette citation  provocatrice pose la question de la nature des indépendances, précise Jean-Pierre Bat. Le problème des colonies et de leur devenir se situe au centre du projet politique gaulliste, intégré au « grand dessein » national. Cet impératif s’inscrit pour l’Afrique dans une nouvelle institution, spécifiquement créée à cette fin: le Secrétariat général des Affaires africaines et malgaches, nouvelle titulature du secrétariat général de la Communauté. Cet organisme est confié en mars 1960 à Jacques Foccart, conseiller Afrique de Charles de Gaulle depuis 1949,qui l’a accompagné dans ces fonctions du RPF à l’Elysée en passant par Matignon. »

 Les objectifs fixés par de Gaulle à FOCCART en Afrique sont de maintenir le « pré carré français » dans l’orbite de Paris : « Sa mission consiste à faire de la décolonisation de l’Afrique tout le contraire d’une rupture. Au contraire, l’esprit de sa feuille de route repose sur le maintien de l’influence française dans ses anciennes colonies, en pleine guerre froide. » Dans un contexte de Guerre froide, de déstabilisation des indépendances africaines et des politiques panafricanistes, de « grand jeu » africain, de « course contre la montre en Afrique centrale, aux portes du grand Congo belge, point de fixation continental de la guerre froide ».

 Ce qui conduit FOCCART à agir dans les deux Congo : celui de Brazzaville et l’ex belge en pleine crise et où il s’agit de contrer Lumumba. « Car si c’est au Cameroun que la France a mené une guerre coloniale (ndla : bien méconnue en Europe et en France même), c’est bel et bien au Congo qu’elle se prépare à mener son « Grand Jeu » en Afrique postcoloniale, nouveau théâtre de la guerre froide. Des agents du SDECE, missi dominici de Foccart et autres spécialistes de la lutte anticommuniste, son mandatés par la France à Brazzaville pour se tenir aux avant-postes de cette guerre secrète menée au coeur de l’Afrique.

 Dans ces conditions, ces « Barbouzes » – terme impropre mais employé pour le moment faute de mieux – s’imposent comme des chevilles ouvrières de la mise en oeuvre de cette politique. » Et cest là que les hommes de FOCCART vont participer au grand jeu géopolitique pour le contrôle de l’Afrique, petites cheville ouvrière au service de la grande politique africaine de de Gaulle. Face à eux, les soviétiques, Lumumba et ses alliés, Nasser et le Ghana de Kwame N’Krumah.

 LM

 II – QUI ETAIT JACQUES FOCCART ?

 « Les archives répondront à votre question », avançait Jacques Foccart dans ses entretiens (Foccart parle) pour ne pas répondre à une question embarrassante. Surnommé « l’homme de l’ombre », Jacques Foccart a été le premier « Monsieur Afrique » de la Ve République en devenant le secrétaire général des Affaires africaines et malgaches des présidents de Gaulle et Pompidou. Il incarnait simultanément la part sombre du gaullisme et le mythe de l’homme sans archive : en somme, le secret absolu de l’exercice du pouvoir au cœur de l’Élysée.

 Pourtant, dès les années 1980, les Archives nationales ont collecté les archives de son secrétariat général, laboratoire de la politique française en Afrique. L’une des grandes particularités de ce fonds d’archives présidentielles est de mettre au jour le tissu humain qui anime ce que la postérité a qualifié de « réseaux Foccart ». Il apparaît aussi varié que dense, à la croisée des réseaux issus de la Résistance, des amitiés gaullistes, des services de renseignement, des relations interpersonnelles et des missi dominici, dans une dimension quotidienne longue d’une quinzaine d’années. Les sources officielles y croisent les sources officieuses.

 III – LE LIVRE.

LA FABRIQUE DES BARBOUZES, HISTOIRE DES RÉSEAUX FOCCART EN AFRIQUE

 Auteur: Jean-Pierre Bat

Editeur: Nouveau Monde

 Dès la fin des années 1950, les services secrets français préparent leur politique africaine en vue des indépendances. Mais, même eux ne peuvent pas tout se permettre et c’est là que les « barbouzes » entrent en scène, pour assumer cet illégalisme d’État.

 Leur passé importe peu, seules leurs compétences anticommunistes (car la Guerre froide est le paramètre déterminant) constituent le critère de sélection. Cependant leur liberté d’action et leur pouvoir ont un revers : la République française niera officiellement avoir eu connaissance de leurs agissements. Et pour cause, ils représentent la face cachée de l’histoire de France depuis la Libération : ce sont d’anciens épurés, des employés des officines clandestines de la IVe République, des activistes des complots du putsch d’Alger, des collaborateurs de Foccart ou des agents clandestins.

 La décolonisation de l’Afrique a été synonyme, pour la France gaullienne, de lutte anticommuniste et de défense de son domaine réservé. En 1960, le Congo ex belge, celui où Lumumba mène un combat révolutionnaire et panafricaniste, devient le point de fixation de la guerre froide. Face aux Américains (que détestent le général et qui le lui rendent bien), aux Soviétiques et à la Tricontinentale (organisation regroupant les forces anti-impérialistes d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine), la France entend mener sa politique depuis Brazzaville. Où les hommes de FOCCART encadrent le très anti-communiste abbé Fulbert Youlou. Soutenant notamment au Congo Léopoldville (devenue Kinshasa en 1966) la sécession katangaise de Moïse Tchombé.

 L’AUTEUR :

 Jean-Pierre Bat est historien (agrégé et docteur en histoire de l’université Paris I Panthéon Sorbonne) et archiviste-paléographe (Ecole nationale des chartes). Membre de l’Institut des mondes africains (CNRS), il est également chargé d’études aux Archives nationales, en charge du « Fonds Foccart ».

 ISBN-10 2-36942-195-9

ISBN-13 978-2-36942-195-5

GTIN13 (EAN13) 9782369421955

 EODE / LM (Coordination) / 2015 05 19 /

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LA GUERRE DE LIBERATION DU VIETNAM DANS SA PERSPECTIVE HISTORIQUE ET GEOPOLITIQUE

 PCN-SPO / Focus / 2015 04 30 /

Focus : Le fait du jour décrypté par Luc MICHEL

pour le Service de Presse du PCN / PCN-SPO

 Lu sur le Fil de l’AFP (Paris)

LM - FOCUS vietnam perspectives historiques & géopolitiques (2015 04 30) FR

Ce 4 octobre 2013 :

 La guerre de libération du Vietnam est un événement historique majeur : la défaite en 1975 de l’impérialisme américain. Car le Vietnam est la seule guerre que les USA ont perdu depuis 1945. Et cette défaite va bien au-delà de la Guerre de Libération et d’unification de la Nation vietnamienne.

SA USA

 Que représente la défaite américaine au Vietnam ?

Comment cette défaite se situe-t-elle dans les perspectives géopolitiques du combat anti-impérialisme mondial et de la lutte de libération européenne ?

# I : LA GUERRE DE LIBERATION ET D’UNIFICATION DE LA NATION VIETNAMIENNE DANS LA PERSPECTIVE DU COMBAT ANTI-IMPERIALISTE MONDIAL

 “Quand j’étais jeune, je rêvais un jour de voir mon pays libre et unifié”

– Vo Nguyen Giap (entretien à PBS)

 Le 30 avril 1975, les chars de l’Armée nationale populaire du Vietnam appuyés par les forces de guerillas Vietcong s’emparaient du palais présidentiel de Saigon. Le pouvoir fantoche des Kollabos sud-vietnamiens des USA s’effondrait, l’ambassadeur yankee quittait la ville dans la honte, la bannière étoilée roulée comme une serpillière sous son bras. Le long combat pour la libération nationale et sociale du Vietnam, commencé à l’aube des Années 20, était enfin terminé. L’alliance du Parti communiste et du mouvement nationaliste vietnamien avait vaincu, un petit peuple courageux de paysans-soldats avait chassé la première puissance impérialiste du monde. 

 Le National-communisme vietnamien a donné aux peuples du monde, et singulièrement à la Révolution européenne, une leçon de courage et d’espoir : OUI L’AMERIQUE PEUT ETRE VAINCUE !  

 1975 : LIBERATION ET UNIFICATION DE LA NATION VIETNAMIENNE

 40 ans après la fin de la guerre de libération, le peuple vietnamien souffre encore des séquelles innombrables des armes chimiques odieuses utilisées par les impérialistes prêts à tout, à l’époque, comme aujourd’hui dans d’autres régions du monde, pour détruire les nations qui résistent à leur domination. Trois millions de soldats et de civils vietnamiens ont été tués pendant la guerre, qui fit seulement 58.000 morts côté américain, où l’on a l’habitude de faire la guerre avec le sang des autres.

 Des années de négationnisme américain, de propagande occidentale visant à réécrire l’histoire de la guerre en faisant passer les valeureux combattants communistes de la péninsule indochinoise pour des monstres, des années de diabolisation, de xénophobie dans les livres, les films et les discours des impérialistes, n’ont pas effacé l’une des plus grandes victoires des révolutionnaires progressistes et n’ont pas empêché leur lutte historique de devenir un exemple pour tous les peuples confrontés aujourd’hui aux stratégies terroristes de Washington et de ses alliés « européens » du NATO.

 La honte hypocrite des Etats-Unis, son mea culpa cynique vis à vis des méthodes utilisée aux Vietnam et, en général, du soutien américain au dictatures réactionnaires de nombreux pays – ce qu’était le régime sud-vietnamien -, masque de nouvelles exactions perpétrées de nouveau au nom du monde libre, de la démocratie capitaliste et de la morale impérialiste.

 La victoire du national-communisme au Vietnam, unissant étroitement libération nationale et sociale, est l’héritage de tous les militants révolutionnaires européens et internationaux. C’est le leg du Vietnam …

 LA GUERRE DE LIBERATION DU VIET-NAM AU-DELÀ DE LA PROPAGANDE YANKEE

 De la guerre du Vietnam, la mémoire collective garde une foule d’images choc, des photos qui ont la particularité d’avoir été prises par un seul camp, celui des Sud-Vietnamiens et des étrangers. Vingt-cinq ans plus tard seulement, on découvrit les clichés de photographes nord-vietnamiens, restés quasi-inconnus en dehors de la presse communiste.

 Un exemple ? La libération de Saigon …

Des Vietnamiens affolés escaladant le mur de l’ambassade américaine. Un hélicoptère US décollant, alors que des grappes de désespérés tentent encore d’embarquer. Ces images exemplaires de la chute de Saïgon, le 30 avril 1975, ne reflètent qu’un seul côté de l’histoire. Dans le camp d’en face, un trio des plus grands photographes de guerre nord-vietnamiens montre un tout autre livre d’images. Leur photos, extraites d’albums et de dossiers poussiéreux, racontent, elles, la joie de la libération de Saigon, aujourd’hui Ho Chi Minh Ville. Dinh Quang Thanh, qui suivit un char du Viet Minh jusqu’aux marches du palais présidentiel, a saisi les foules saigonaises couvrant de vivats et de vivres les soldats du Nord.

« Nous écoutions la radio sud-vietnamienne, qui disait qu’il y aurait un bain de sang si les communistes prenaient le pouvoir. Nous savions que c’était de la propagande, et je voulais montrer la vérité avec mon appareil », expliqueait à l’AFP en 2005 Thanh, aujourd’hui retraité. La  vérité  :  quatre soldats se ruent à l’intérieur du palais pour y hisser le drapeau victorieux, ou encore les ministres et soldats du Sud, l’air résigné mais pas effrayé.

 Les photographes nord-vietnamiens ont partagé l’impitoyable dureté de cette guerre de la jungle, combattants à part entière. « Je me considérais comme un soldat, l’appareil photo était mon arme », ajoute Thanh. Les journaux du Nord n’ont certes jamais publié les images qui auraient pu mettre à mal l’effort de guerre. Mais ces photographes estiment que leur travail rend parfaitement compte des terribles souffrances endurées pendant cette guerre, qui fit trois millions de morts, Nord et Sud confondus. Aucun des photographes n’a attendu reconnaissance ou fortune d’un travail quasiment jamais montré dans le monde non-communiste.

 Mais les choses finirent par changer. En 1997, deux photographes de l’époque, l’indépendant Tim Page et Horst Faas, devenu éditeur à l’Associated Press, ont publié « Requiem », livre-hommage aux photojournalistes des deux camps morts dans le conflit. De son côté, Trong Thanh a fini par connaître le succès, en tout cas à l’aune de ces modestes photographes nord-vietnamiens: il a publié deux livres, l’un aux Etats-Unis, l’autre au Japon. Sa photo préférée n’a jamais été publiée pendant la guerre: un soldat du Nord, agenouillé, partage sa ration avec un soldat du Sud, blessé, en 1971. Exposée pour la première fois en 1991 aux Etats-Unis, elle choqua de nombreux Américains, qui la jugèrent forcément truquée…

 # II : LE VIETNAM ET SES REPERCUSSIONS GEOPOLITIQUES POUR LA LUTTE DE LIBERATION EUROPENNE

 “La grande victoire du 30 avril représente le triomphe de toute la nation, de la justice sur la brutalité et de l’humanité sur la tyrannie”

– Vo Viet Thanh (maire de Ho Chi Minh Ville, pour le 25e anniversaire de sa libération)

 La guerre du Vietnam, à travers les leçons que tous les militants révolutionnaires du monde peuvent encore en tirer, ne s’est pas terminée pourtant à Saigon en 1975, mais continue sa marche implacable au cœur même de l’Europe aujourd’hui. L’unité du Vietnam, l’union d’un peuple divisé trop longtemps par l’impérialisme occidental, doit être un exemple pour une Europe occidentale que la domination bourgeoise cosmopolite cherche à morceler et à démanteler.

 LES HERITIERS DE VALMY

 Le peuple vietnamien, par un élan qui symbolise des milliers de Valmy – et on se souviendra que Ho Chi Minh et Giap furent de grands admirateurs de la Révolution française, celle de Robespierre et des Jacobins -, par ses sacrifices, ses millions de victimes assassinées par les soudards yankee qui, malgré leur supériorité technologique, ont finis brisés par les paysans-soldats de la révolution nationale-communiste vietnamienne, montre à présent comment il faut traiter l’envahisseur impérialiste.

 Et si l’uranium appauvri d’Irak et de Yougoslavie a remplacé le gaz orange du Vietnam, la stratégie meurtrière de l’impérialisme est toujours la même, à une différence près. La guerre du Vietnam a été perdue car l’opinion internationale dans son ensemble s’est retournée contre les exactions américaines, et depuis Washington a développé une machine de propagande médiatique si puissante qu’elle est à même de manipuler des nations entières. Les média occidentaux, esclaves de l’impérialisme et de son bras armé l’OTAN, prostitués de la domination capitaliste, petits Kollabos stipendiés, empêchent à dessein le peuple européen d’ouvrir les yeux sur le colonialisme moderne des Etats-Unis.

 Nous ne devons jamais oublier que si la guerre là-bas s’est arrêté en 1975, elle a recommencé sur notre sol européen. Ouvertement lorsque que Washington a déclaré la guerre à la Yougoslavie national-communiste du président Milosevic. Sournoisement ailleurs, dans les Balkans ou le Caucase. Sans oublier la Méditerranée, le Proche-Orient et l’Afrique, où Washington et son allié-complice sioniste frappent les indépendances européennes, arabes et africaines.

 Les dizaines de milliers de soldats américains et les centaines de milliers de collabos impérialistes du Sud-Vietnam qui ont perdu la vie face à l’indomptable élan du communisme national et révolutionnaire, doivent être autant de signes d’espoir pour chaque militant européen progressiste, à l’Ouest comme à l’Est, et l’impérialisme occidental, qui triomphe à présent là où le Nazisme avait été finalement vaincu, a trop vite oublié, lui, l’avertissement donné par Ho Chi Minh et son peuple libéré à tous ceux qui veulent réduire le monde en esclavage.

 POUR EN FINIR DEFINITIVEMENT AVEC LA SUPERPUISSANCE YANQUEE !

 Depuis la fin de la Guerre froide, les Etats-Unis se définissent eux-mêmes comme la « suprême superpuissance ». Les prétentions américaines à la domination mondiale exposées dès 1943, notamment par James BURNHAM (l’ancêtre des neocons) dans « The Struggle for the World » sont devenues une réalité omniprésente.

 En mars 1992, après l’implosion de l’URSS et le début du démembrement de la Yougoslavie, le Pentagone publiait, en liaison avec le « Conseil national de sécurité », la plus haute instance de politique internationale yanquee, un “Rapport Wolfowitz” (qui sera 10 ans plus tard un des ministres du régime de Bush II et un leader des neocons) qui expliquait comment les USA entendent rester la seule superpuissance : « La politique étrangère américaine doit se donner pour but de convaincre d’éventuels rivaux qu’ils n’ont pas besoin de jouer un plus grand rôle. Notre statut de superpuissance unique doit être perpétué par un comportement constructif et une force militaire suffisante pour dissuader n’importe quelle nation ou groupe de nations de défier la suprématie des Etats-Unis. Ceux-ci doivent tenir compte avec intérêt des nations industrielles avancées pour les décourager de défier le leadership américain ou de chercher à mettre en cause l’ordre économique et politique établi. Une puissance militaire dominante doit être maintenue pour dissuader d’éventuels rivaux ne serait-ce que d’aspirer à un rôle régional ou global plus grand. L’ordre international est en définitive garanti par les Etats-Unis et ceux-ci doivent se mettre en situation d’agir indépendamment quand une action collective ne peut être mise sur pied. ».

 Le Rapport visait directement l’Europe, ce « groupe de nations » : « Nous devons agir en vue d’empêcher l’émergence d’un système de sécurité exclusivement européen qui pourrait déstabiliser l’Otan ». Le Japon est aussi visé : « En Extrême-Orient, il faut rester attentif aux risques de déstabilisation qui viendraient d’un rôle accru de nos alliés, en particulier du Japon ».

 Les alliés sont-ils les ennemis ? Paul-Marie de La Gorce commentait le Rapport Wolfowitz dans « Le Monde Diplomatique »: « Le rapport Wolfowitz se signale par l’insistance qu’il met à privilégier la puissance militaire comme instrument essentiel de la prépondérance internationale des Etats-Unis qu’il s’agit de préserver. Le souci fondamental de préserver le statut de superpuissance unique des Etats-Unis ne vaut pas seulement pour leurs anciens adversaires, mais aussi pour leurs alliés. De façon très symptomatique, le rapport qualifie de victoire “moins visible”, remportée au terme de la guerre froide, “l’intégration de l’Allemagne et du Japon dans un système de sécurité collective dirigé par les Etats-Unis”. Il exclut naturellement l’accession des deux pays au rang de puissance nucléaire militaire ».

 L’OTAN n’est pas une alliance, c’est un harnais destiné à perpétuer l’occupation de l’Europe. Les politiciens européens qui s’y soumettent sont des traîtres, les nouveaux Kollabos. Face à l’impérialisme de la superpuissance yanquee, une seule solution : Libération et unification de la Nation européenne, de Reykjavik à Vladivostok ! Il y a 25 ans le Vietnam nous a montré l’exemple. Un milliard d’européens politiques peuvent-ils moins que 25 millions de Vietnamiens ?

 Luc MICHEL

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 Photos : Couverture de NAZIONE EUROPA, hebdo italien du PCN en 2000 (on était encore là à la presse papier) pour le 25e anniversaire de la Libération de Saigon, “Pour un Vietnam européen”. 15 ans après rien à dire de plus …

SOCIALE-DEMOCRATIE BELGE/ ENQUETE: HISTOIRE SECRÈTE DU PS LIÉGEOIS

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EODE-BOOKS - Histoire du PS liégeois (2015 03 31)

# HISTOIRE SECRÈTE DU PS LIÉGEOIS

Auteur: Cools, Mathot, Onkelinx, Daerden et Les Autres

Editeur: La Boite à Pandore

« Cools m’a appris la cruauté sans laquelle on ne peut pas survivre en politique »

– Maurice Dehousse, ancien ministre-président wallon.

« Dans Histoire secrète du PS liégeois, François Brabant, journaliste au Vif/L’Express, retrace un demi-siècle de règlements de comptes, de trahisons, de tragédies et d’intrigues qui ont déchiré, et déchirent toujours, la plus importante fédération du premier parti francophone du pays (…) happés eux aussi dans cette danse folle, où, souvent, le destin des uns s’écrase sur les stratégies des autres. Un livre brillant, mené comme un thriller et fruit d’une longue et minutieuse enquête »

– Le Soir (Bruxelles).

La Sociale-démocratie belge francophone. Plus de 60 ans au pouvoir au niveau national (devenu fédéral), régional ou municipal (dans des mégas municipalités issues, sur mesure, des « fusions de communes »). Des dynasties bourgeoises enrichies par la politique qui forment une oligarchie aux antipodes des grands ancêtres socialistes du Parti Ouvrier Belge et du Parti Socialiste Républicain du XIXe siècle. Une gestion à courte vue qui a conduit à une Wallonie appauvrie, à l’avenir sombre, où règne un clientélisme socio-politique abrutissant et avilissant, en friches industrielles, avec à Charleroi, la plus grande des villes wallonnes, jadis fleuron industriel, un chômage de près de 50%. Une série sans fin, qui donne le vertige, d’affaires, de scandales, de procès et même du meurtre d’un ministre d’état (Cools). A ce propos, un autre baron de ce PS, le Bruxellois Philippe Moureaux devait déclarer qu’ « une mafia s’était emparée du parti ». Il y est quand même resté et a continué à être ministre !

C’est cette Sociale-démocratie francophone (la Flamande, moins puissante, n’est pas mal non plus) faisandée que nous fait découvrir ce livre intéressant, au travers du prisme de la Fédération liégeoise (la seconde grande ville walonne) du PS. Mais on y apercevra Bruxelles ou le Hainaut et Charleroi (avec les Van Cau, Spitaels ou Di Rupo) …

LM

25 ANS DE « SAGA SOCIALISTE » …

François Brabant nous fait pénétrer, à travers une saga qui s’étale sur vingt-cinq ans, de 1988 à nos jours, au cœur d’un fascinant labyrinthe politique, celui du Parti socialiste, et plus spécifiquement de la tumultueuse fédération de Liège. Un véritable empire, avec ses ministres, ses députés, ses bourgmestres, ses milliers d’affiliés, et des ramifications qui s’étendent à tous les secteurs de l’économie publique.

L’histoire est celle, universelle, de la mécanique du pouvoir. Elle est aussi très singulière, en raison d’un drame unique dans l’Histoire de Belgique : l’assassinat en 1991 d’André Cools, ancien vice-Premier ministre, ex président du PS et principal leader de la fédération de Liège.

Les premiers rôles forment un casting extraordinaire : André Cools, Michel Daerden, Guy Mathot, Laurette Onkelinx (aujourd’hui à Bruxelles), Alain Van der Biest, Jean-Maurice Dehousse, Willy Demeyer, Stéphane Moreau, Jean-Claude Marcourt…

De tous ces « grands fauves » de l’arène politique, l’auteur nous trace un portrait tantôt acide, tantôt humain. Il nous décrit leur soif de puissance, leurs coups fourrés … C’est donc un récit haletant que propose ici François Brabant, tant les « affaires », les trahisons et les coups bas s’enchaînent sans cesse, dans un livre au contenu rigoureux, nourri des confidences d’une centaine d’acteurs politiques francophones et conduit à la façon d’un thriller implacable.

« Liège est la ville la plus folle de Belgique », riait Jacques Brel à la télévision publique, en 1971. C’est ce grain de folie douce que montre aussi, en creux, l’enquête de François Brabant.

Un livre aussi pour comprendre la  chute de la Maison Belgique.

CE QU’ILS EN DISENT/

La critique de RTBF Info :

Extraits : « Plus que des secrets, ce sont surtout des confidences, que propose François Brabant, dans un ouvrage très documenté. Au long des trois cents soixante pages, les détails fourmillent sur le dessous des cartes. Des gens ont parlé… Tel grand cru classé débouché dans telle circonstance, tels convives dans tel restaurant pour telle négociation, tel plat commandé par telle éminence dans telle brasserie. Le livre ne parvient pas toujours à éviter le piège de l’anecdotique, au détriment, parfois, du fil rouge des trente dernières années du socialisme liégeois. Et pourtant, c’est un ouvrage à recommander. Parce qu’il s’y trouve quand même quelques révélations. Par exemple, le passage, document à l’appui, sur le rôle, l’implication, du molenbeekois Philippe Moureaux dans le déclenchement de l’instruction judiciaire sur l’affaire Agusta. Ou encore, ces quelques lignes sur les lourds soupçons de fraudes, de la part du clan daerdennien, lors de l’élection de Willy Demeyer à la présidence de la fédération d’arrondissement du parti (…) Et puis, l’énorme mérite du bouquin, c’est de montrer que les alliances, en politique, ce n’est pas une question de camaraderie ou d’amitié : c’est une affaire de rapport de force. Et lorsque les rapports de force évoluent, pour des raisons économiques, fiscales, démographiques,ou électorales, eh bien, les pactes se dissolvent. “Je pense que la politique a toujours, en tout lieu, en tout temps, quelque chose d’extrêmement dur, a indiqué François Brabant sur le plateau de notre JT de 13h. D’ailleurs, c’est Jean-Maurice Dehousse, ancien ministre-président wallon, qui a dit un jour ‘Cools m’a appris la cruauté sans laquelle on ne peut pas survivre en politique’.” (…) »

« Ce livre va rappeler aux plus anciens, et apprendre aux plus jeunes, tout un passé de vieilles rancœurs, de vieilles haines qui peuvent, parfois, expliquer les rivalités d’aujourd’hui. Parce qu’il ne faut pas s’y tromper : les guerres de clans peuvent resurgir à tout moment (…) Si vous voulez comprendre pourquoi, depuis quelques mois, la justice s’intéresse aux polices d’assurances du bourgmestre d’Ans, ou pourquoi, dans quelques mois, une bataille va s’engager pour la maîtrise de l’aéroport, eh bien, vous trouverez dans cette histoire secrète quelques clefs pour vous aider. »

L’AUTEUR:

François Brabant est journaliste depuis 2004. Il couvre l’actualité politique pour l’hebdomadaire Le Vif/L’Express, principal newsmagazine de Belgique francophone, équivalent belge de L’Express. Son enquête « Di Rupo, histoire d’une marque » a été récompensée en 2012 par le prix Belfius. Il est aussi maître de conférence invité à l’École de journalism de Louvain, où il co-anime le cours de presse écrite.

ISBN  978-2-87557-175-5

EAN   9782875571755

Nombre de pages 372

EODE / 2015 03 31 /

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ECOLOGIE RADICALE/ QUAND LES MULTINATIONALES CONTROLENT NOS ASSIETTES : L’ALIMENTATION EN OTAGE

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EODE-BOOKS - L'alimentation en otage (2015 03 26)

 # L’ALIMENTATION EN OTAGE

 Auteur:Jose Bove, Gilles Luneau

Editeur: Autrement

Quand les multinationales contrôlent nos assiettes !

Dans l’ombre de la finance et du profit à court terme, une poignée de multinationales aux pouvoirs tentaculaires ont mis la main sur tous les échelons du système agroalimentaire mondial. De la graine plantée en terre à la grande distribution, des OGM à la sélection génétique animale, du négoce à la transformation, rien ne leur échappe.

Les ressources s’épuisent, les inégalités se creusent, le paysan est dépossédé de son métier, le consommateur berné. Une seule réponse possible face à la superpuissance industrielle mondialisée : « exercer chacun et ensemble, en toute conscience, le droit de choisir ce que nous mangeons disent les auteurs ».

Il y a un José Bove agaçant : le politicien vert madré rentré dans le Système, à la remorque des leaders vert-kakis, les Cohn-Bendit ou les Grünen allemands, en pointe des milieux atlantistes. Et puis il y a le José Bove militant de l’écologie radicale, défenseur de l’alimentation saine, faisant front aux multinationales de l’Alimentaire. Le José Bove qui démontait le Mc Do de Millau et qui nous rappelle ce qu’était cette écologie radicale avant de devenir l’écologie politicienne. C’est ce José Bove que nous retrouvons dans ce livre salutaire. Avec Gilles Luneau il pénètre pour nous l’opacité organisée d’une mal-bouffe devenue industrielle et monopolisatrice …

LM

#  UN EXTRAIT DE L’INTRODUCTION

Imaginez-vous devant un distributeur automatique de morceaux de viande. Vous glissez 5 euros dans la fente et enfoncez le bouton de votre choix, par exemple «bavette». Votre geste déclenche une imprimante 3D alimentée en cellules de viande de boeuf, modèle muscle long, cultivées sous cloche aseptique. La machine ronronne trois minutes… Voilà c’est fait, la viande est enveloppée automatiquement et vous la récupérez en bas de la glissière. Fiction ? A peine… les prototypes sont en route. Vous disposez déjà, chez les fournisseurs de restauration collective, d’oeufs en poudre, blancs et jaunes séparés. Mieux, vous pouvez acheter de la mayonnaise sans oeuf ! Ou de l’escalope… de PST, ou protéines de soja texturées, qui n’a de carné que le nom. Ce succédané de viande qui fait le bonheur des végétariens est aussi une arnaque dans pas mal de plats préparés (type nuggets, boulettes ou raviolis) où le PST sert de «meat extender» comme disent les Anglo-Saxons : en clair, il augmente le poids de la viande. L’emballage et le marketing ne vantent que la viande, pas le reste. Tout comme ils oublient de signifier que les escargots de Bourgogne sont le plus souvent turcs, que l’andouille bretonne est parfois faite avec du boyau coréen et du porc polonais et que le jambon d’Aoste est chinois ou vietnamien. Qu’importe, ils sont conditionnés en France. L’emballage made in France fait illusion.

Nous vivons une époque où le mensonge économique est roi. Une époque où les mots se vident de sens, où les origines des aliments s’effacent au profit de l’image que l’on veut nous vendre d’eux. La perte de repères sur laquelle nous alertent philosophes et politiques touche aussi l’alimentation. L’industrie agroalimentaire et la grande distribution s’ingénient à inventer une histoire à l’aliment qu’ils nous vendent. Peu à peu, son origine réelle, les champs, les étables, les femmes et les hommes de la terre, les saisons, la mort des animaux, les métiers de bouche s’estompent au profit d’une représentation mentale de la denrée ; représentation savamment concoctée par le marketing. Cette représentation n’a plus de lien avec le réel, mais entretient un fantasme visant à berner les gens. Il n’y a plus ni campagne ni paysans dans cette affaire, mais des usines à malbouffe dont on sait qu’elles peuvent faire des raviolis avec du cheval, de la viande avec des OGM, des antibiotiques et bientôt des hormones, des fruits et légumes avec des pesticides cancérigènes, du lait avec des vaches folles et maintenant du steak sans animal et des préparations aux oeufs sans oeufs. Ce brouillage des cartes sur la nature exacte des aliments sert à nous faire avaler les produits qui procurent le maximum de bénéfices aux industriels qui les fabriquent. Qu’on le comprenne bien, il y a des décennies que le commerce agroalimentaire ne sert plus le client mais la Bourse.

Dans les lignes qui vont suivre, vous allez découvrir que votre assiette est sous l’empire de quelques multinationales qui, à grand renfort d’«innovations», rongent notre liberté de choisir notre régime alimentaire selon les saisons et les terroirs, et qu’à l’échelle planétaire, les paysannes et paysans sont les premières victimes de ces stratégies industrielles et financières. Ils sont dépossédés du choix des semences de leurs cultures et de celui des races des animaux qu’ils élèvent. Ils perdent leur accès à la terre, à l’eau, au marché. Notre enquête révèle la volonté permanente d’un certain nombre d’entreprises transnationales de tout faire pour s’interposer entre l’homme et la nature. Pour nous faire oublier d’où nous venons. Pour effacer le souvenir du jardin nourricier primordial qu’est la Terre. Pour endormir notre instinct qui nous pousse à nous tourner vers elle quand nous avons faim et soif ou quand nous sommes malades. Pour nous faire perdre nos repères et mieux nous accrocher à ceux que ces entreprises nous tendent : des marques au lieu de noms d’aliments, une multitude de produits alimentaires industriels, un choix restreint de légumes non transformés, des préparations où la liste des additifs est plus longue que celle des aliments de base, des ersatz peu reluisants, des bidouillages génétiques et tant de gaspillage.

# EXTRAIT D’UNE INTERVIEW AVEC LES AUTEURS

* QUESTION / Vous expliquez, dans votre livre, comment nos habitudes de consommation ont des conséquences à l’autre bout du monde, avec l’exemple des crevettes à bas prix…

Les ONG ont identifié cet esclavage en Asie, sur des bateaux où des familles travaillent 20 heures par jour, comment des villages entiers sont pris en otage pour la pêche ou les fermes aquacoles. Ça entraîne la destruction des mangroves, du littoral et des modes de vie des gens. On peut dire ça aussi pour l’huile de palme, pour le soja en Amérique du sud. On le voit aussi en Afrique avec la confiscation des terres agricoles pour faire de plus en plus d’agrocarburants.

* QUESTION / Vous écrivez qu’à cause du réchauffement climatique “il faut se préparer à la fin des AOC viticoles, voire de certains labels de qualité des terroirs”. A quel horizon ?

Beaucoup de cépages ne pourront pas continuer dès 2040 ou 2050. Il faut s’attendre à une remontée en latitude de certaines AOC, déplacées de centaines de kilomètres, ou de leur disparition. On va avoir de vrais problèmes en Languedoc, en Gironde. On peut aussi penser qu’il faudra abandonner l’élevage en Cévennes ou sur les Causses à cause de sécheresses trop importantes. Ça peut bouleverser l’idée de produire à l’herbe, comme c’est le cas de l’AOC roquefort. Il faut en tout cas prendre conscience de ça pour pouvoir ne pas se retrouver dans cette situation-là. D’où l’importance de la bataille sur le changement climatique. La Camargue peut disparaître avec la montée du niveau de la mer et même, avant ça, va se poser le problème de la salinisation.

QUESTION / Vous parlez du danger des pesticides. Mais comment ne pas être sûr, même dans un marché de proximité, que les légumes ou les fruits n’en sont pas bourrés ?

Il faut favoriser les circuits courts où il y a une identification des modes de production. Dans les grandes surfaces, c’est une question citoyenne. Il faut aller vers des produits qu’on peut tracer, mais il faut aussi que la législation évolue sur l’aspect qualitatif des produits.

Vous dénoncez aussi les “illusionnistes du beefsteack”…

On vous propose des ersatz de viande avec des substituts de viande comme les fameux steaks au soja. Mais l’aspect le plus important, c’est cette course en avant scientiste sur la reconstruction à partir de cellules souches de tissus de viande, qui est en train d’être expérimentée. On pourra ainsi continuer le mythe de la viande comme étant l’aliment central de la modernité et de la réussite sociale. On est passé en France de gagner son pain avant-guerre à gagner son bifteck pendant les Trente glorieuses. Alors qu’on n’a pas besoin de manger autant de viande que ça.

En guise de cadeau empoisonné pour la fin, le livre s’achève sur le dioxyde de titane, nanoparticule utilisée dans les chewing-gums, les plats cuisinés et les dentifrices…

Des études montrent que c’est peut-être cancérigène et vous le retrouvez sur les étiquettes avec la mention E 171. Ça sert à blanchir. Danone a abandonné, mais voulait le travailler avec des yaourts, pour les rendre plus blancs. Comme Coluche avec la lessive et le “plus blanc que blanc”. La commission européenne voudrait légiférer pour rendre légale l’utilisation des nanoparticules dans l’alimentation. Pour l’instant, ça se fait sans aucune législation. Au nom du principe de précaution, il faudrait au contraire ne plus pouvoir l’utiliser, mais il y a des pressions terribles des multinationales.

Broché: 160 pages

Collection : Angles & reliefs

Langue : Français

ISBN-10: 2746741164

ISBN-13: 978-2746741164

EODE / 2015 03 26 /

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CHINA AND THE FUTURE OF EURASIA IN THE TWENTY-FIRST CENTURY

Verbatim of the analysis of Luc MICHEL

for PCN-TV “What future for China in the twenty-first century?/

2015 03 15 /

 The interview in French on : https://vimeo.com/57313705

EODE TT - LM geopol china et eurasia (2015 03 15) ENGL

« Geopolitics. What future for China in the twenty-first century? Will China be the new superpower of the twenty-first century? What impact will it have on the future of Eurasia and Greater Europe? While just ended in Beijing the 18th Congress of the Communist Party of China (CPC), Luc MICHEL recalls the historic role of the CPC in the revival of the Chinese state and analyses in a geopolitical perspective – seen from Eurasia, but also seen from Washington by the American geopoliticians – the main lines of the future of China. Beyond platitudes of the media of the System, but also against the current of too simplistic analyses of self-proclaimed “experts”, Luc MICHEL explains us that in Geopolitics things are never simple. “The future is not straight as Nevsky Prospekt” VI Lenin said already … »

 VERBATIM:

 # LM: The Chinese Communist Party Congress that just ended spends the arrival of a new generation of leaders in Beijing.

One could probably challenge the socialist character of the Chinese economy, one can challenge the Communist character of the party, but one can not deny that the CCP has taken place among the great dynasties which unified China since the dawn of time history.

It is, indeed, a collective Dynast in the sense meant for example by Jean THRIART, a historical party, which made from a divided and colonized nation a great power … One forgot the time when Western armies occupied Shanghai, Beijing, Nanjing, one forgot the time when Japan, for example, occupied all northern China and Manchuria.

 Some see in this XXIst century China the future super high power to replace the United States. Others, in the United States itself, do not predict this future to China.

 So George Friedman, the great American geopolitical pundit, the director of the Stratfor agency, in his book “The Next 100 years” predicted in less than thirty years the explosion of China and a new wave of neo-colonialism. Including a Japanese power, rebuilt, taking control of the two Koreas, Manchuria and North China.

 China’s strengths: a strong economy, an industrious population, a great civilization. It also has, it is too often forgotten in Europe, major gaps. it first has huge problems of ethnic minorities. The ethnic Chinese, the Hans, are indeed only half of the population. In the north, near the border with Mongolia and Russia, near Tibet, exist significant Muslim populations that can be manipulated. As they are currently against Russia in the Caucasus.

 CHINA’S DILEMMA

 China also has an economy that has as main outlet ailing economies. Europe and especially the United States. Those who see a large geopolitical competition between China and the U.S. forget this main problem. It is that the largest creditor of the United States is China! And China has everything to lose, both in a collapse of the U.S. economy, but also in a direct confrontation.

 For the moment, China is between two chairs. Both economically and politically. The CCP Congress saw indeed two opposing lines. A reformist line that can be compared a bit to the Russian liberals and a more populist or nationalist line. The congress also saw even before it began, the elimination of the so-called “neo-maoists” with Bo Xilai, the former top executive today sued.

 China has other problems.

It also is between two chairs at the geopolitical level:

 * First in Eurasia, it participates in all the Russian operations of containment of the USA and NATO. For example with the CSTO or group of Shanghai. It supports in particular the Russian position on Syria for example. It also participates in other major operations of containment of American influence in Eurasia.

 * But besides this, of course, China with its economic ties with the United States is constrained in this area to a large gap, stepping aside permanently.

 What is the future of China?

Will it be that what heralds a George Friedman, that is to say, a China again disunited. Or will it be in the future the superpower of the XXIst century?

 CHINA AND THE EURASIAN ALTERNATIVE

 Of this will also depend on what will become of Eurasia.

A strong Eurasia, unified for example by the reunification of Russia and the EU will force China to choose from. Either finally turning to a Eurasian and anti-American policy, or to divert from the EU-Russia block to find precisely the American alternative.

 When in the middle of the 80s we led with Jean THRIART the “Euro-Soviet School” of Geopolitics (*), we insisted particularly on this. It is, that between greater Europe and China, there is no rivalry and that any war would be suicidal.

 Interests are also compatible. China whenever it has been a great power has never been attempted by an expansion precisely to the borders of Siberia. China has always been widespread, has always been committed to a policy towards the Pacific, towards Indochina, towards Indonesia. Especially at a time when large Chinese fleets dominated the Pacific.

 This is the future of China. This is how it emerges in terms of its history.

 Luc MICHEL

(original interview on 21 November 2012)

 (*) In the early 80s, THIRIART founded with José QUADRADO COSTA and Luc MICHEL the “EURO-SOVIET” SCHOOL OF GEOPOLITICS, where he advocated a continental unification from Vladivostok to Reykjavik on the topic of “Euro-Soviet Empire “and based on geopolitical criteria.

Cfr (in French): Luc MICHEL JEAN THIRIART’S GEOPOLITICAL CONCEPTIONS: THE NEW ROME THEORIST, Lecture given for the first time in Brussels on 19 September 2003, under the CYCLE OF CONFERENCES “JEAN THIRIART: THE MAN, THE ACTIVIST AND WORK “, organized by the “Institut d’Etudes Jean THIRIART” and the “Ecole des Cadres Jean THIRIART” (Departments of Asbl “Transnational Association of Friends of Jean THIRIART”)

To consult on: http://www.pcn-ncp.com/Institut-Jean-THIRIART/cf/cf01.htm

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LA CHINE ET L’AVENIR DE L’EURASIE AU XXIe SIECLE

Verbatim mis en forme de l’analyse de Luc MICHEL

pour PCN-TV « Quel avenir pour la Chine au XXIe siècle ? »/

2015 03 16/

 L’interview sur : https://vimeo.com/57313705

EODE TT - LM geopol chine et eurasie (2015 03 16) FR b

« La Chine sera-t-elle la nouvelle superpuissance du XXIe Siècle ?

Quel impact aura-t-elle sur l’avenir de l’Eurasie et de la Grande-Europe ?

Alors que vient de se terminer à Pékin le 18e Congrès du Parti Communiste Chinois (PCC), Luc MICHEL rappelle le rôle historique du PCC dans la renaissance de l’Etat chinois et analyse du point de vue géopolitique – vu d’Eurasie, mais aussi vu de Washington par les géopoliticiens américains – les grands axes de l’avenir de la Chine. Au-delà des lieux communs des médias du Système, mais aussi à contre-courant des analyses simplistes de trop de « spécialistes » auto-proclamés, Luc MICHEL nous explique qu’en Géopolitique les choses ne sont jamais simples. « L’avenir n’est pas rectiligne comme la Perspective Nevski » disait déjà V.I. LÉNINE … »

 VERBATIM :

 # LM : Le congrès du Parti Communiste Chinois qui vient de s’achever consacre l’arrivée d’une nouvelle génération de dirigeants à Pékin.

 On peut sans doute contester le caractère socialiste de l’économie chinoise, on peut contester le caractère communiste du parti, mais on ne peut pas contester que le PCC a pris place parmi les grandes dynasties qui ont unifié la Chine depuis l’aube des temps historiques.

Il s’agit, en effet, d’un Dynaste collectif, au sens où l’entendait par exemple Jean THRIART, d’un Parti historique, qui a fait d’une nation divisée et colonisée une grande puissance… On a oublié le temps où les armées occidentales occupaient Shanghai, Pékin, Nankin, on a oublié le temps où le Japon, par exemple, occupait toute la Chine du Nord et la Mandchourie.

 Certains voient dans cette Chine du XXIeme siècle la future super grande puissance destinée à remplacer les Etats-Unis.

D’autres, aux Etats-Unis même, ne prédisent pas cet avenir à la Chine.

Ainsi Georges Friedman, le grand géopolitologue américain, le directeur de l’agence Stratfor, dans son livre “Les 100 prochaines années à venir” prédit dans moins de trente ans l’explosion de la Chine et une nouvelle vague de néocolonialisme. Notamment une puissance japonaise reconstruite, reprenant le contrôle des deux Corées, de la Mandchourie et de la Chine du Nord.

 La Chine a des atouts : une économie dynamique, une population industrieuse, une grande civilisation. Elle a aussi, on l’oublie trop souvent en Europe, de grandes lacunes. elle a tout d’abord d’énormes problèmes de minorités ethniques. Les chinois ethniques, les Hans, constituent en effet à peine la moitié de la population. Au nord, près des frontières de la Mongolie et de la Russie, près du Tibet, existent d’importantes populations musulmanes qui pourront être instrumentalisées. Comme elles le sont actuellement contre la Russie dans le Caucase.

 LE DILEMME CHINOIS

 La Chine a aussi une économie qui a comme principal débouché des économies malades. L’Europe mais surtout les Etats-Unis.

Ceux qui voient une grande compétition géopolitique entre la Chine et les Etats-Unis oublient ce problème principal. C’est que le principal créancier des Etats-Unis, c’est la Chine ! Et que la Chine a tout à perdre, à la fois dans un effondrement de l’économie américaine, mais aussi dans une confrontation directe.

 Pour le moment, la Chine est entre deux chaises. A la fois au niveau économique et politique. Le congrès du PCC a vu en effet s’opposer deux lignes. Une ligne réformiste que l’on peut comparer un peu aux libéraux russes et une ligne plus populiste ou nationaliste.

Le congrès a vu aussi avant même son déroulement, l’élimination de ceux que l’on appelle les « néomaoistes » avec Bo Xilai, l’ex-haut cadre aujourd’hui poursuivi en justice.

 La Chine a d’autres problèmes.

Elle se tient aussi entre deux chaises au niveau géopolitique :

 * D’une part en Eurasie, elle participe à  toutes les opérations russes de containment des USA et de l’OTAN. Par exemple avec l’OTCS ou la groupe de Shanghai. Elle soutient notamment la position russe sur la Syrie par exemple (1). Elle participe aussi à d’autres grandes opérations de containment de l’influence américaine en Eurasie.

 * Mais à côté de cela, évidemment, la Chine avec ses liens économique avec les Etats-Unis est contrainte en ce domaine à un grand écart, un pas de côté permanent.

 Quel sera l’avenir de la Chine ?

Sera-t-il celui qu’annonce un George Friedman, c’est-à-dire à une Chine de nouveau désunie. Ou sera-t-elle à l’avenir la super puissance du XXIeme siècle ?

 LA CHINE ET L’ALTERNATIVE EURASIATIQUE

 De ceci va dépendre également ce que deviendra l’Eurasie.

Une Eurasie forte, unifiée par exemple par la réunification de la Russie et de l’UE, obligera la Chine à choisir. Soit définitivement à se tourner vers une politique eurasiatique et anti-américaine, soit à se détourner du bloc UE-Russie pour rechercher précisément l’alternative américaine.

 Lorsqu’au milieu des années 80 nous animions avec Jean THRIART l’ « Ecole Euro-soviétique » de Géopolitique (2), nous insistions particulièrement sur cela. C’est que, entre la grande Europe et la Chine, il n’y a pas de rivalité et que toute guerre serait suicidaire.

 Les intérêts sont d’ailleurs compatibles. La Chine chaque fois qu’elle a été une grande puissance n’a jamais été tentée par une expansion précisément vers les frontières de Sibérie. La Chine s’est toujours répandue, s’est toujours engagée dans une politique vers le Pacifique, vers l’Indochine, vers l’Indonésie. Notamment au temps où les grandes flottes chinoises dominaient le Pacifique.

 Tel est l’avenir de la Chine. Telle est la façon dont il se dessine au regard de son histoire.

 Luc MICHEL

(interview originale le 21 Novembre 2012)

 (1) Cfr. Luc MICHEL, LE « GROUPE DE SHANGHAI », AVEC LA CHINE ETLA RUSSIE, FAIT REMPART AUTOUR DE LA SYRIE !,

sur : http://www.elac-committees.org/2012/06/14/syria-committees-le-%c2%ab-groupe-de-shanghai-%c2%bb-avec-la-chine-et-la-russie-fait-rempart-autour-de-la-syrie/

 (2) Au début des Années 80, THIRIART fonde avec José QUADRADO COSTA et Luc MICJHEL l’Ecole « euro-soviétique » de Géopolitique, où il prône une unification continentale de Vladivostok à Reykjavik sur le thème de « l’Empire euro-soviétique » et sur base de critères géopolitiques.

Cfr Luc MICHEL, CONCEPTIONS GEOPOLITIQUES DE JEAN THIRIART : LE THEORICIEN DE LA NOUVELLE ROME, Conférence donnée pour la première fois à Bruxelles le 19 septembre 2003, dans le cadre du CYCLE DE CONFERENCES « JEAN THIRIART : L’HOMME, LE MILITANT ET L’ŒUVRE », organisé par l’ « Institut d’Etudes Jean THIRIART » et l’ « Ecole des Cadres Jean THIRIART » (Départements de l’Asbl « Association Transnationale des Amis de Jean THIRIART »),

A consulter sur : http://www.pcn-ncp.com/Institut-Jean-THIRIART/cf/cf01.htm

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 # English summary :

Geopolitics. What future for China in the twenty-first century?

Will China be the new superpower of the twenty-first century?

What impact will it have on the future of Eurasia and Greater Europe?

While just ended in Beijing the 18th Congress of the Communist Party of China (CPC), Luc MICHEL recalls the historic role of the CPC in the revival of the Chinese state and analyses in a geopolitical perspective – seen from Eurasia, but also seen from Washington by the American geopoliticians – the main lines of the future of China.

Beyond platitudes of the media of the System, but also against the current of too simplistic analyses of self-proclaimed “experts”, Luc MICHEL explains us that in Geopolitics things are never simple. “The future is not straight as Nevsky Prospekt” VI Lenin said already …

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GEOPOLITICA : IDENTITA’ E POLITICA ESTERA DELL’IRAN

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EODE TT - LM geopol Iran (2015 03 17) IT

Si dice spesso che «i sistemi geopolitici passano ma stati e popoli rimangono ». Questo è stato in particolare l’angolo della visione storico-politica del Generale De Gaulle. Questo è più che mai vero per quanto riguarda l’Iran, erede di un Impero risalente all’Antichità, sia nella dimensione storica (il passato identitatorio) che nella dimensione geopolitica.

 I – IL CONTESTO GEOPOLITICO :

L’EMERGERE DELL’IRAN COME GRANDE POTENZA REGIONALE

 Spauracchio della politica degli Stati Uniti, di Israele e dell’Arabia, l’Iran è uno Stato che cerca la sua dimensione geopolitica ed intende diventare una grand epotenza regionale. E’ un’emersione che ricorda la ricostruzione dello Stato e della potenza russa da parte di Vladimir Putin. E questo spiega anche le somiglianze della loro diplomazia.

 Proprio questa è la situazione geopolitica di Teheran. « L’Iran è un’isola tra quattro mondi : arabo, turco, indiano, cinese, russo-europeo. La sua identità politica si basa su tre componenti : la nazione, l’Islam, la globalizzazione. Queste determinano tre cerchi geopolitici : cinque Stati vicini, il mondo musulmano, il resto del mondo (e soprattutto i paesi industrializzati compratori del petrolio) » (Bernard Hourcade, Geopolitica dell’Iran, Armand Colin).

 Attraverso la crisi irachena e siriana, l’Iran emerge da questo periodo datato 2011-2014, ed ha il sostegno di Mosca. Bernard Hourcade ha trovato nel 2009 un Iran debole, con un futuro incerto ; ma ora non è più vero. “Potenza regionale, l’Iran sta infine esercitando la sua” funzione “di stabilizzatore regionale. Il paese è piccolo: niente esportazioni industriali, fine del petrolio, una forte opposizione interna, debole influenza internazionale, debolezza scientifica e tecnologica… è un “leone ferito” che sembra non avere nulla da perdere,”scriveva. Niente oggi potrebbe essere meno vero!

 Visto da molti analisti, “In breve, le carte geopolitiche sono rimescolate in un Medio Oriente in movimento, e l’Iran intende trarne profitto. Tuttavia, non dovrebbe peccare troppo di ottimismo. La questione nucleare è ben lungi dall’essere risolta, ed Israele o l’Arabia Saudita, non vedono molto di buon occhio un Iran di nuovo in gioco. E’ tornato l’Iran?” Così si è chiesta la rivista di cultura francese ‘Confluenza mediterranea’ (Parigi, 88) che ha intitolato : “Iran: un nuovo accordo? “…

 II – IDENTITA E POLITICA ESTERA DELL’IRAN:

IDENTITÀ DELL’IRAN, POLITICA ESTERA DELLA REPUBBLICA ISLAMICA

 Hervé Ghannad

Ed. Studyrama

 Questa deviazione serve per arrivare al libro di Hervé Ghannad che definisce i fondamenti della questione geopolitica iraniana.

Il libro « La decodifica della politica estera della Repubblica islamica dell’Iran » è parte di una dimensione costruttivista, dove l’identità è veramente coinvolta in azione politica al di fuori, cioè la tesi che condividiamo questo libro.

 Il libro analizza la storia e le notizie politiche del paese attraverso due aree principali:

– L’importanza dell’identità iraniana e la sua influenza sulle azioni della politica estera ;

– I vari canali della diplomazia iraniana: finanziario, culturale, etc.

 Di fronte a un comportamento politico intransigente, la comunità occidentale, gli USA ed il blocco atlantista, sono incerti tra due soluzioni radicali completamente opposte (riconoscere l’Iran come uno dei principali attori geopolitici, o frenare, se necessario con la forza, l’espansione del paese che viene poi presentata come “molto pericolosa”). Un tema che è anche quello di Tel Aviv.

 Lo scopo di questo libro è “di mostrare che l’Iran richiama i motivi della sua politica estera, sia la sua passata identità, ma anche istituzioni forti e rigide, che influenzano notevolmente la sua diplomazia”, mentre viene definito spesso come « pragmatico ».

 SOMMARIO:

 FONTI DELL’IDENTITÀ DELLA POLITICA ESTERA DELLA REPUBBLICA ISLAMICA DELL’IRAN

La sensazione di essere parte della grande storia della civiltà, creando un sentimento imperiale;

Una geografia ad alto contrasto, con confini che cambiano ;

La dimensione spirituale dell’Iran.

 MODI E MEZZI DELLA DIPLOMAZIA DELLA REPUBBLICA ISLAMICA DELL’IRAN

L’Iran nel contesto internazionale ;

L’ideologia della diplomazia (istituzioni e sciismo) ;

La diplomazia imperiale o il desiderio di dominio.

 AUTORE

 Hervé Ghannad, formatore, consulente, medico di gestione coinvolti in scuole professionali e di business. Allo stesso tempo, si è fortemente impegnato in un’associazione umanista che mira a migliorare la condizione umana, “l’approccio simile al mito di Sisifo” per parafrasare l’autore.

 Categoria: Politica | Principi

Editore: STUDYRAMA

Oggetto: realtà vicine / Medio Oriente

ISBN: 9782759020607 (2759020606)

 Luc MICHEL / EODE / 2015 03 17 /

 Traduzione Stato&Potenza :

http://www.statopotenza.eu/19230/luc-michel-identita-e-politica-estera-delliran

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LE VRAI VISAGE DU PREMIER ALLIE ARABE DES USA: DANS LE SECRET DES GRANDES FAMILLES SAOUDIENNES

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EODE-BOOKS -  grdes familles saoudiennes (2015 03 17)

# DANS LE SECRET DES GRANDES FAMILLES SAOUDIENNES

 La boite a pandore

Akli  Bellabiod

 « Ces apprentis sorciers qui veulent transformer notre islam philosophique et

scientifique en un islam politique radical dévastateur rempli de haine et de mépris »

– Akli  Bellabiod.

 L’Arabie Saoudite est depuis 1945 le meilleur allié des USA. Et celles des démocraties du Bloc atlantique. Mais c’est aussi le cœur de l’idéologie wahabite (« tafkiriste » disent Damas et Téhéran). Qui est aussi la matrice de l’islamisme radical, dont les frères musulmans. Et encore celle des djihadismes. Ben Laden est le produit de cette idéologie et est issu d’une grand famille soudienne. Mais surtout, Riad est tout sauf une démocratie. Ce livre-témoignage est dérangeant, tant il est fort et lève le voile sur des secrets sordides et bien gardés : celle du régime saoudien issu d’une vision totalitaire de l’Islam.

 L’auteur, Akli Bellabiod, est un ancien fonctionnaire de police. Il a travaillé au service des grandes familles saoudiennes, dans l’entourage de la famille royale, aussi bien dans leur pays qu’en France. Ce qu’il y a vu et vécu l’empêche aujourd’hui de se taire. En effet, à leurs côtés, l’auteur prend conscience de l’hypocrisie qui peut régner dans ces familles soit-disant gardiennes de la Foi. Preuves et expériences à l’appui, il veut dénoncer les islamistes radicaux qu’il a connus lors de son séjour en Arabie saoudite. « Ces apprentis sorciers », comme il l’écrit, « qui veulent transformer notre islam philosophique et scientifique en un islam politique radical dévastateur rempli de haine et de mépris ».

 Akli Bellabiod dénonce avec force le sort réservé aux femmes et aux enfants dans ce monde fait d’hypocrisie et d’esclavage. Ce livre est une plongée en apnée, courageuse, dans un monde secret et d’ordinaire inaccessible.

 LM

 # RÉSUMÉS DES CHAPITRES CLÉS

 Dans le secret des grandes familles saoudiennes…

 

CHAPITRE 1 :

PARLONS DE RELIGION, DE DROIT DES FEMMES ET DE RESPECT.

 L’Arabie saoudite, tenue d’une main de fer par la famille des Saouds, est depuis longtemps une terre de non-droits pour les femmes, qui doivent se plier à des règles d’une sévérité extrême édictées par les chefs religieux du pays.

 Mais aucune tradition, ni coutume, ni religion, ni hadith du Coran ne justifie qu’on assassine, qu’on immole, qu’on lapide, qu’on viole quelqu’un pour la simple raison qu’il s’agit d’une femme.

 Les « faits divers » se succèdent, impliquant des femmes ou des jeunes filles que l’on viole et assassine sauvagement, parfois même aux portes de lieux sacrés comme La Mecque, sans que les coupables soient jamais poursuivis et sanctionnés, sans que la dignité des victimes ne soit jamais reconnue. Non, comme par enchantement, chaque fois qu’un crime crapuleux est commis dans les lieux saints de l’Islam, les commandeurs des croyants trouvent une porte de sortie en désignant des boucs émissaires étrangers ou en reportant la faute sur les victimes.

 Abritées derrière leur nom et leurs privilèges, les grandes familles saoudiennes ne respectent pas la religion, qui réglemente la vie de tous les citoyens ordinaires d’Arabie saoudite; la débauche, le luxe, la drogue et l’alcool sont leur quotidien.

 Ils ne sont pourtant jamais inquiétés par la police religieuse, la mutaween, par ailleurs toute puissante et omniprésente dans la vie des citoyens saoudiens. Il se dit même que certains membres de cette police, intransigeante envers tous, ne se privent pas de participer aux soirées orgiaques que donnent les princes.

 La cible favorite de cette milice : les femmes, qui sont surveillées en permanence, qu’un simple écart vestimentaire ou la fréquentation d’un homme peuvent mener en prison. Leur vie entière est placée sous la tutelle des hommes, leur existence gommée et confinée derrière les portes des maisons.

 Sous couvert de religion, les Saouds et leur police politique étouffent la société saoudienne, persécutant les femmes et faisant planer une menace permanente sur tous ceux qui manifestent des velléités d’opposition.

 CHAPITRE 8 :

MES DÉBUTS AU SERVICE DE FAMILLES SAOUDIENNES.

 Les différents membres de grandes familles saoudiennes, plus ou moins proches de la famille royale par le jeu des alliances et des amitiés, viennent souvent passer quelques semaines à Paris, pour affaires ou simplement se distraire avec les plaisirs de la capitale. Ils arrivent seuls ou avec leur suite, des membres de leur famille ou des maîtresses, des associés ou des amis. Commence alors pour l’auteur, qui est chargé de les accompagner, les protéger et leur faciliter le séjour, une plongée dans l’univers presque irréel des princes.

 Débauche permanente, les membres des grandes familles engageant volontiers des femmes pour leur tenir compagnie toutes les nuits, mais aussi n’hésitant pas à violer celles qui se refusent à eux, dans l’indifférence totale des grands hôtels qui les accueillent et préfèrent fermer les yeux par peur de se mettre à dos leurs richissimes clients.

 Drogue et alcool, à toute heure du jour ou de la nuit, les princes dédaignant de respecter les préceptes religieux et les lois qui en interdisent formellement la consommation, organisant des fêtes orgiaques où les beuveries sont la règle, où la drogue remplace la chicha dans les narguilés et où les jeunes princes s’improvisent dealers d’un soir.

 Dépenses déraisonnables, cadeaux hors de prix, sorties permanentes et pots de vin : leur folie des grandeurs les précède à chaque instant de leur séjour, leurs caprices devant être satisfaits sur le champ, au mépris des règles en vigueur puisqu’elles ont été édictées par et pour ceux qu’ils considèrent uniquement comme des mécréants.

 C’est un monde édifiant qui se dévoile, révélant le vrai visage des princes ; leur hypocrisie lorsqu’ils enfreignent joyeusement les principes qu’eux-mêmes ont érigés en lois ; leur cruauté lorsqu’ils traitent les femmes comme de simples morceaux de viande, à consommer sans que leur avis compte ; leur égoïsme lorsqu’ils exigent de voir leurs désirs exaucés à tout prix ; enfin, leur insouciance, puisqu’ils restent persuadés d’être dans leur bon droit et dans le droit chemin même lorsqu’ils se rendent coupables de tous les excès que Dieu et les hommes condamnent.

 CHAPITRE 13 :

LES MAUVAISES MŒURS SAOUDIENNES

 Malheureusement, il apparaît que les excès et les débauches ne sont pas réservés uniquement aux voyages à l’étranger. Les nuits saoudiennes sont en fait elles aussi le théâtre d’orgies interdites – mais jamais appréhendées, puisque leurs hôtes sont ceux qui font et défont les lois. Alcool, même pendant le ramadan, drogue, films pornographiques et « hôtesses » sont monnaie courante dans les fêtes que donnent les saoudiens hauts-placés.

 Mais les puissants ne sont pas les seuls concernés : malgré la rigueur implacable des lois, comme celle prévoyant la décapitation d’un couple adultère, les mauvaises mœurs rongent la société, s’appuyant paradoxalement sur les textes sacrés pour légitimer les horreurs auxquelles se livrent les hommes.

 Ainsi, certains centres commerciaux abritent derrière les vitrines luxueuses de leurs magasins de véritables lupanars, où il est possible de venir vendre des jeunes filles, parfois encore des enfants, à des hommes cherchant à assouvir leurs pulsions. Cette activité, bien que cachée car souvent synonyme d’adultère, est rendue possible par l’invocation du Coran, dont un des versets permet les mariages temporaires et donne ainsi son accord à ce qui s’apparente très clairement à de la prostitution, où les proxénètes sont très souvent les propres parents des victimes. À travers une interprétation tordue mais acceptée des textes sacrées, de nombreux hommes se livrent ainsi à des ébats honteux, se débarrassant ensuite facilement de la jeune fille qui devient naturellement une paria, la perte de sa sacro-sainte virginité lui interdisant désormais un mariage honorable.

 Dans un royaume où tout ce qui pourrait éveiller la moindre pulsion est interdit – des publicités impliquant des femmes aux magazines télé, en passant par les jouets « trop » occidentaux et les mannequins en plastique dans les vitrines – certaines pratiques hautement immorales et connues de tous restent donc parfaitement tolérées, d’autant plus qu’elles ne heurtent que les femmes, éternelles victimes de ce pays.

 CHAPITRE 16 :

INTOLÉRANCE POLITIQUE ET TORTURE

 Bien que persécutées chaque jour, les femmes ne sont pas les seules victimes du régime ; sont aussi poursuivis et arrêtés tous ceux qui, de près ou de loin, expriment la moindre opposition à la politique du gouvernement et de la famille royale.

 Aucun parti politique – autre que celui du gouvernement – n’est toléré dans ce pays, les opposants étant condamnés à lutter dans l’ombre et dans l’illégalité. Parmi eux se trouvent notamment les représentants des chiites, minoritaires en Arabie saoudite et souvent issus des pays voisins, comme le Yémen.

 Chaque manifestation présente pour les opposants un risque d’arrestation, et donc de torture, voire de mort. Car il est bien connu qu’une arrestation dans ce pays n’est jamais suivie d’une procédure judiciaire en bonne et due forme, mais seulement d’une incarcération qui tourne très rapidement au cauchemar, surtout pour les prisonniers politiques qui sont particulièrement maltraités.

 La torture est monnaie courante, les geôliers mettant en oeuvre de nombreuses techniques pour briser physiquement et psychologiquement leurs prisonniers. Aux conditions d’incarcération invivables s’ajoutent isolement, flagellation, immobilisation dans des positions inhumaines, coups, décharges d’électricité, brûlures, amputations, parfois même castration…

 Les étrangers sont tout particulièrement représentés dans les prisons, qu’ils soient des opposants politiques ou non, souvent arrêtés pour des motifs arbitraires ou pour des actes qu’ils n’ont pas commis.

 Cette menace n’empêche pourtant pas de nombreux opposants de continuer à militer clandestinement auprès de la population, organisant des meetings secrets ou infiltrant des groupes de jeunes tout prêts à écouter un discours autre que celui, étouffant, des autorités. Là, ils continuent à dénoncer les abus, l’hypocrisie, la cruauté des dirigeants, pointant du doigt la corruption, le gaspillage des ressources du pays et encourageant leur auditoire à se soulever et se retourner conte la famille royale, qu’ils accusent d’être l’unique responsable de l’état actuel du pays.

 L’AUTEUR :

 Akli Bellabiod est un ancien fonctionnaire de la police scientifique algérienne. Il est titulaire d’un DEUG Sciences Po. Il a effectué de nombreuses missions tant en France qu’en Algérie ou en Arabie saoudite. Il est aujourd’hui retraité et se consacre à la réflexion et l’écriture.

 ISBN  978-2-87557-065-9

EAN   9782875570659

Nombre de pages 252

 EODE / 2015 03 17 /

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GEOPOLITIQUE : IDENTITÉ ET POLITIQUE EXTÉRIEURE DE L’IRAN

Luc MICHEL pour EODE Think Tank/

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EODE TT -  LM Géopolitique de l'Iran (2015 03 05) FR (2)

On dit souvent qu’en géopolitique « les régimes passent mais les Etats et les peuples restent ». C’était notamment l’angle de vision historico-politique du Général de Gaulle. C’est plus que jamais vrai en ce qui concerne l’Iran, héritier d’un empire datant de l’Antiquité, que ce soit dans la dimension historique (le passé identitaire) ou géopolitique.

EODE TT -  LM Géopolitique de l'Iran (2015 03 05) FR (1)

# I – LE CONTEXTE EOPOLITIQUE :

L’EMERGENCE DE L’IRAN COMME GRANDE PUISSANCE REGIONALE

 Epouvantail de la politique américaine, saoudienne ou israélienne, l’Iran est un état qui cherche sa position géopolitique et entend devenir la grande puissance régionale. Une émergence qui rappelle la reconstruction de l’Etat et de la puissance russes par Vladimir Poutine. Et qui explique d’ailleurs les convergences de leurs diplomaties.

 Précisément quelle est la situation géopolitique de Téhéran : « L’Iran est une île entre 4 mondes : arabe, turc, indien-chinois, russo-européen. Son identité politique repose sur 3 composantes : nation, islam, mondialisation. Celles-ci déterminent 3 cercles géopolitiques : quinze états voisin, monde musulman, le reste du monde (et surtout les pays industriels acheteurs de pétrole) » (Bernard Hourcade, Géopolitique de l’Iran, Armand Colin).

 Au travers des crises irakiennes et syriennes, l’Iran émerge depuis dans cette période 2011-2014 et bénéficie du soutien de Moscou. Le constat de Bernard Hourcade en 2009 d’un Iran faible à l’avenir incertain n’est plus vrai. « Puissance régionale, l’Iran ne peut malheureusement exercer sa « fonction » de stabilisateur régional. Le pays est faible : aucune exportation industrielle, fin annoncée du pétrole, forte opposition intérieure, faible influence internationale, faiblesse scientifique et technologique… C’est un « lion blessé » qui semble n’avoir plus rien à perdre », écrivait-il. Rien n’est moins vrai aujourd’hui !

 Opinion de nombreux analystes. « Bref les cartes géopolitiques sont rebattues dans ce Moyen Orient en pleine mutation, et l’Iran compte bien en profiter. Il ne faudrait pas toutefois pécher par trop d’optimisme. La question nucléaire est loin d’être réglée, et que ce soit Israël ou l’Arabie Saoudite, le retour dans le jeu de l’Iran n’est pas vu d’un très bon œil. Alors, l’Iran est-il de retour ? », interrogeait France Culture La revue ‘Confluences Méditerranée’ (Paris, n° 88) titrait-elle «  Iran : une nouvelle donne ? » …

EODE TT -  LM Géopolitique de l'Iran (2015 03 05) FR (3)

# II –  IDENTITÉ ET POLITIQUE EXTÉRIEURE DE L’IRAN :

L’IDENTITÉ IRANIENNE, LA RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE, LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE

 De Hervé Ghannad

Ed. Studyrama

 Ce détour pour en arriver au livre de Hervé Ghannad qui fixe les fondamentaux de la question géopolitique iranienne.

Le livre « Le décodage de la politique étrangère de la République Islamique d’Iran s’intègre dans une dimension constructiviste, où l’identité est véritablement partie prenante sur l’action politique, à l’extérieur », telle est la thèse, que nous partageons, de ce livre.

EODE TT -  LM Géopolitique de l'Iran (2015 03 05) FR (4)

L’ouvrage analyse l’histoire et l’actualité politique du pays à travers deux axes principaux :

– l’importance de l’identité iranienne et son influence sur l’action politique étrangère,

– ainsi que les multiples voies de la diplomatie iranienne : financière, culturelle, etc.

 Face à un comportement politique intransigeant, la communauté occidentale, USA et Bloc atlantiste, hésite entre deux solutions radicales complètement opposées, celle de reconnaître l’Iran comme un acteur géopolitique majeur, ou bien de freiner, si besoin est par la force, l’expansion de ce pays qui est alors présenté comme « très dangereux ». Une thématique qui est aussi celle de Tel-Aviv.

 L’objet de cet ouvrage est donc « de montrer que l’Iran puise les raisons de sa politique extérieure à la fois dans son passé identitaire, mais aussi dans des institutions fortes et rigides, qui influent énormément sur sa diplomatie », tout en étant « souvent pragmatique ».

EODE TT -  LM Géopolitique de l'Iran (2015 03 05) FR (5)

SOMMAIRE :

 LES SOURCES IDENTITAIRES DE LA POLITIQUE EXTERIEURE DE LA REPUBLIQUE ISLAMIQUE D’IRAN

Le sentiment de faire partie de la grande histoire des civilisations, engendrant un sentiment impérial

Une géographie très contrastée, aux frontières changeantes

La dimension spirituelle de l’Iran

 

VOIES ET MOYENS DE LA DIPLOMATIE DELA REPUBLIQUE ISLAMIQUE D’IRAN

L’Iran dans le contexte international

La diplomatie de l’idéologie (institutions et chiisme)

La diplomatie impériale ou le désir de domination

 L’AUTEUR

 Hervé Ghannad, formateur consultant, docteur en gestion, intervient en écoles de commerce et en entreprise. Parallèlement, il est fortement engagé dans une association humaniste qui a pour but d’améliorer la condition humaine, “démarche qui s’apparente au mythe de Sisyphe” comme dirait l’auteur.

 Catégorie : Politique | Principes

Éditeur : STUDYRAMA

Sujet :  actualite proche/moyen-orient

ISBN :            9782759020607 (2759020606)

 Luc MICHEL / EODE / 2015 03 05 /

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QUAND LA POLITIQUE TUE : LES MORTS BRUTALES OU SUSTECTES DE LA VIE POLITIQUE FRANCAISE

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EODE-BOOKS -  Quand la politique tue (2015 03 02)

# QUAND LA POLITIQUE TUE

 Auteur:  Dominique Labarriere

Editeur:  La Table Ronde

 « Le bon politicien a pour tâche d’éduquer et d’unir les hommes trop tempérants et trop fougueux pour les amener à la juste mesure et par là en faire de bons citoyens, capables de suivre les lois ou de les critiquer, s’ils possèdent la science le leur permettant, en vue du meilleur »

– Platon.

 Hier, le ministre français Laurent Fabius exigeait toute la lumière du président russe Poutine sur l’exécution de l’opposant libéral Nemtsov à Moscou ce 28 février. Le Président français Hollande sa joignant à cette demande impérieuse. La Russie serait une espèce de trou noir de la démocratie mondiale. Mais Hollande et Fabius sont-ils bien placés pour exiger quoi que ce soit en ce domaine ? Car les morts brutales, suspectes ou mystérieuses sont aussi l’apanage de la politique française. Rappelons les dossiers des Bérégovoy, Boulin, de Broglie, Fontanet et autres Grossouvre. Tous ministres ou barons de la Ve République …

 Ils ont perdu la vie alors qu’ils étaient au faîte du pouvoir et des honneurs. Et avant eux les Carnot, Jaurès et Doumer sont morts pour des idées, assassinés par des anarchistes ou des illuminés. Salengro s’est donné la mort pour défendre son honneur après une terrible campagne de diffamation, comme Bérégovoy et Boulin, salis l’un et l’autre par la presse. Ayant franchi la ligne jaune, de Broglie a fait l’objet d’un contrat ; Joseph Fontanet a commis l’erreur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment ; Grossouvre, enfin, semble avoir choisi le suicide par dépit.

 Un livre sorti en octobre 2014 , QUAND LA POLITIQUE TUE, évoque des infamies médiatiques, explore l’énigme de morts étranges et lève le mystère de certaines d’entre elles. Surtout, il raconte des tragédies, humaines avant d’être politiques. Le livre raconte la fin brutale de neuf personnages de premier plan. De l’assassinat de Sadi Carnot en 1894 au suicide de François de Grossouvre en 1994, un siècle de crises politiques aigües défile d’un chapitre à l’autre.

 Ce n’est pas la moindre qualité de ce livre que de restituer, avec précision mais sans se noyer dans les détails, le contexte propre à chacun de ces drames. On sait tous que Jaurès a été assassiné, mais après les dix pages qui lui sont consacrées, on saisit mieux l’enjeu de cette mort. Et c’est sans doute, avec le contemporain Bérégovoy, le destin le plus connu. Mais qui se souvient vraiment de cette terrible campagne de calomnie sur sa prétendue désertion en 1915, qui poussa Roger Salengro au suicide ? Et que sait-on aujourd’hui des dossiers brûlants que Robert Boulin a emportés avec lui, dans sa mort brutale et toujours suspecte ? En neuf chapitres qui se lisent comme autant de mini-polars, Dominique Labarrière convainc le lecteur : la politique française est décidément plus violente que la fiction.

 LES MORTS TRAGIQUES D’HIER …

 La place éminente occupée par eux sur le devant de la scène publique et leur disparition subite sous forme d’un rendez-vous inopiné avec la mort sont les marques premières qui les assemblent. A des degrés d’implication différents mais avec une même appartenance au monde politique, tous également se sont révélés par une notoriété ressortie du contexte français de la République. A partir de là, mais à des moments distincts et pour des motifs séparés, se voit leur convergence vers un sort unique : une mort non point scellée par la maladie ou l’accident fatidique, celle que réserva autrement la brutalité du suicide ou de l’attentat.

 Ils sont alors ces hommes que les honneurs élevèrent tout d’abord plus ou moins haut sur les marches glorieuses de la société nationale lors du siècle échu, mais qu’un destin tragique frappa soudainement, souvent sans beaucoup crier gare. Tour à tour et derrière elle, chaque victime aura ainsi laissé, non point de seules évocations douloureuses, plutôt et surtout d’assez vivaces suspicions relatives aux causes ou aux analyses de son décès. Grâce à un exposé synthétique et clair de la position de ces acteurs remis au-devant de leur funeste mésaventure, le journaliste Dominique Labarrière explore, une à une et en de saisissantes chroniques, les circonstances particulières ayant amené ces ruptures de vie qui perpétuent encore derrière elles incertitudes et interrogations.

 Sadi Carnot en 1894 et Paul Doumer en 1932 furent deux présidents de la République française assassinés pendant l’exercice de leur mandat. L’un à Lyon, l’autre à Paris incarnaient probablement au jour de leur exécution ces décideurs ultimes détenant avec eux la clé de tout espoir d’un soulagement social et populaire, celui du redressement possible et solennel de certaines iniquités. Distingués alors par des aptitudes mentales sans comparaison et ainsi que les présente D. Labarrière, leur assassin respectif, Santo Ironimo Caserio pour le premier, Pavel Gorgoulov pour le second avaient en commun tout d’abord une naissance étrangère. Non point qu’il y ait en cela sujet à détecter la source d’une nuisance inéluctable, se révèle pourtant sous ce signal extérieur la flagrance d’un symbole d’exemplarité longtemps reconnu à la nation française. Sous le regard du monde, ne figura-t-elle en effet jamais cette terre promise à la justice sociale, à la démocratie et aux moyens économiques de survie garantis à tous ? Le premier meurtrier se dévoila anarchiste quand celui du président Doumer apparut tel un dérangé mental, cependant activiste antibolchévique du Caucase. Ces deux distinctions, que rien ne semble rattacher absolument, s’insèrent pourtant au cœur d’un schéma de société unique et en lequel probablement toutes deux reflètent le produit dévastateur des exaltations nées des pauvretés ambiantes, furent-elle d’esprit ou plus étroitement matérielles. C’est bien en tout cas ce qu’un rapprochement entre ces deux attentats suggère par la lorgnette politique.

 … ET CELLES MYSTERIEUSES OU SCANDALEUSES CONTEMPORAINES

 Bientôt, de Jaurès à Salengro et jusqu’à Boulin, Fontanet ou encore Grossouvre, s’étend ce travail d’enquête qui, sans les associer directement, les relie pourtant d’un même genre de préjudice rencontré. Dans une commune mesure en effet, tous ces exemples se voient résolus de morts suspectes ou par des traitements indélicats quand encore, et sans doute réside en cela le point crucial, le spectre général de la politique leur procure un cadre d’illustration non moins récurrent que sous-jacent.

 Controverses nées de l’instant ou résurgentes, orientations d’enquêtes immédiates ou à contretemps, spéculations durables autour des responsabilités, évolutions sensibles des perceptions liées aux disparitions tout encore entourées de mystères énumèrent ainsi cette part conséquente du contenu auquel l’auteur consacre ses recherches quelquefois confondantes. Avec une écriture persuasive sont alors déployés les récits de ces instants rocambolesques ou délétères, à travers lesquels l’avidité de lecture engendrée par le poignant descriptif des situations reste accrochée solidement.

 LA MORT DU MINISTRE SALENGRO EXEMPLAIRE ET EXEMPLATIVE

 En mauvaise posture à l’Assemblée face à son virulent persécuteur, Roger Salengro essuie bientôt dans une prostration touchante et sous la traduction vibrante de l’auteur les assauts agressifs du chef de file de ses accusateurs : « Epuisé, tant physiquement que moralement, il fait pâle figure dans l’hémicycle tandis que le député Becquart développe son argumentation, qu’il maîtrise à la virgule près. Il prépare ses attaques depuis si longtemps ! D’emblée, il donne les noms de ceux, simples soldats, sous-officiers ou officiers, dont les témoignages sont accablants pour le ministre » (p.47).

 Le suicide en 1932 et consécutif du réputé maire de Lille, également membre éminent du gouvernement de Léon Blum, n’aura par la suite trompé personne. Mensonges et calomnies sur son rôle lors de la précédente guerre furent le plus sûrement les recours utilisés par les détracteurs du ministre réputé. Les attaques du dénommé Becquart apparurent plus tard par instigation d’une vengeance plutôt personnelle et tandis que le verdict des urnes l’avait auparavant débouté d’une accession jalouse à la mairie de la grande ville du Nord…

 L’AUTEUR :

 Dominique Labarrière est l’auteur de nombreux romans dits « de gare ». A enseigné la philosophie. Écrit aussi sous le pseudonyme « Jacques de Saint Paul » commun à plusieurs auteurs d’ouvrages dans la Collection Cécile et Jean aux Éditions Media 1000 et sous le pseudonyme « Christian Laurac » commun à plusieurs auteurs d’ouvrages dans les collections Aphrodite, Cupidon, Diane, etc. aux Éditions Eurédif. Responsable de la rédaction d’un groupe de périodiques du centre de la France (en 1988). Chroniqueur judiciaire, Dominique Labarrière a écrit de nombreux ouvrages, romans d’investigation et essais. Il a signé, en 2003, Cet homme a été assassiné… La mort de Bérégovoy, une enquête sur la disparition du Premier ministre parue aux éditions de La Table ronde, ainsi qu’en 2010, L’affaire Jacques Viguier, publié chez Alphée.

 160 pages

ISBN : 9782710371724

 

EODE / 2015 03 02 /

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