CARTHAGE IMPLANTATION COLONIALE SUR LE SOL AFRICAIN (TERRE ET MER AU XXIe SIÈCLE III)

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/

Luc MICHEL pour EODE/

Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/

2018 09 24/

LM.GEOPOL - COMMENTS terre et mer III (2018 09 24) FR (()

Un de mes lecteurs burundais me pose une question importante pour les africains à propos de mon analyse « Terre et Mer au XXIe siècle » :

« M. Michel je vous ai lu avec passion. La projection que vous faites de vos thèses géopolitiques à la fois sur l’Espace (votre « géopolitique mondiale ») et surtout le temps (le lien que vous faites entre les guerres puniques il y a 2250 ans et les deux guerres froides

actuelles) est passionnante. Mais elle me pose un problème en tant qu’africain. Vous prônez un « Axe Eurasie-Afrique » et vous nous dites que la confrontation entre cet Axe et le Bloc américain serait « la 4e guerre punique ». Mais Carthage, que vous désignez comme l’ennemi à la fois du lointain passé et du présent, n’était-elle pas une ville africaine ? N’y a-t-il pas une contradiction dans votre position ? «

CARTHAGE COLONIE PHENICIENNE SUR LE SOL AFRICAIN !

J’avais déjà répondu à cette objection dans mon analyse video.

Carthage n’était pas africaine et encore moins une civilisation africaine ! Colonie de l’empire commercial phénicien (Tyr), elle avait implanté sur le sol africain une civilisation phénicienne, avec ses dieux avides de sang et de sacrifices humains, la langue punique étant une langue sémitique proche-orientale sans aucune racines africaines.

Pour reprendre ma comparaison entre antiquité et temps présent, Carthage était en Afrique une implantation coloniale du type de l’Algérie française (1830-1962) ou encore d’Israël au sein du monde arabe. Et Carthage s’opposait au royaume nord-africain numide (Massinissa), de civilation berbère et donc nord-africaine. Lors des trois guerres puniques, Rome était alliée à ce royaume numide (1).

Déjà un Axe Rome-Afrique …

Aujourd’hui, l’Etat tunisien entend prendre ses racines dans la Carthage antique. Mais cette Carthage dont elle présente les ruines n’est pas la ville punique. Qui fut entièrement détruite par les romains. C’est Jules César, un siècle après la 3e guerre punique, qui décida de refonder une carthage romaine sur leterritoire de l’ancien ennemi punique devenu province romaine. Ce sont ces ruines romaines que l’on présente aujourd’hui. Carthage refondée sera une des grandes cités de l’Empire romain, empire méditerranéen, et ceci jusqu’à la conquête islamique et l’établissement d’une nouvelle civilisation.

ROME EN AFRIQUE :

UNE SYNTHESE FECONDE QUI DEBOUCHERA SUR DES EMPEREURS AFRICAINS…

L’Afrique romaine jouera un grand rôle et donnera même une dynastie d’empereurs africains : les Sévères, native de Leptis Magna (aujourd’hui en Libye) (2). Alliés à une grande famille syrienne, les Domna, ils représentent l’ère des empereurs africains et syriens, qui pendant un peu moins d’un demi-siècle dirigeront l’empire.

Sous la Jamahiryah libyenne de Khadafi, le passé romain de la Libye et la gloire des sévères étaient intégrées au patriotisme jamahiriyen .

Leptis Magna, la ville des Sévères, était devenue une ville-musée contribuant à la renommée de la Jamahiriah. A plusieurs reprises, passionné de la Rome antique, j’ai fait visiter Leptis Magna à des groupes de visiteurs venus assister aux Congrès du MCR libyen (3).

Parcourir la ville des Sévères, engloutie 13 siècles sous les sables (abandonnées lors de la conquête musulmane), est une plongée fascinante dans le temps …

NOTES ET RENVOIS :

(1) Massinissa, ou Masnsen (en tamazight), né vers 238 av. J.-C. et mort en janvier 148 av. J.-C., était un roi berbère, fils du roi Gaïa,. Il fut le premier roi de la Numidie unifiée. Massinissa, s’alliant à Rome après la mort de Gaïa, contribue en 204 av. J.-C. à la défaite de Syphax, roi des Massæsyles. En remerciement de son aide, les Romains accordent le royaume de Syphax à Massinissa. À la tête de sa fameuse cavalerie numide, celui-ci contribue largement à la victoire de Rome sur Carthage lors de la bataille de Zama contre Hannibal.

(2) Les Sévères sont une dynastie d’empereurs romains. Fondée par Septime Sévère, elle vit se succéder cinq empereurs qui régnèrent de 193 à 235 apr. J.-C. À strictement parler, seuls les trois premiers empereurs étaient des Sévères : Septime Sévère, le fondateur de la dynastie (193-211) et ses deux fils, Caracalla (211-217) et Geta (211). À la mort de Caracalla en 217, aucun héritier mâle ne pouvait revendiquer le trône. Les deux derniers représentants de la dynastie, Élagabal (218-222) et Sévère Alexandre (222-235), n’étaient pas des parents consanguins de Septime Sévère, mais des petits-enfants par alliance d’une princesse syrienne, Julia Maesa, belle-sœur de Septime Sévère et sœur de Julia Domna, seconde épouse de celui-ci. Ces deux « empereurs syriens » insistèrent toutefois sur leur lien de parenté avec le fondateur de la dynastie et avec celle des Antonins qui l’avait précédée pour asseoir leur pouvoir.

Avec cette dynastie s’ouvre l’ère des empereurs africains et syriens qui pendant un peu moins d’un demi-siècle dirigeront l’empire. En s’appuyant sur l’armée et les provinces (l’Afrique du Nord fournissait Rome en blé et en huile alors que la Syrie était le carrefour du commerce international), ils substitueront à l’ancienne aristocratie sénatoriale une nouvelle aristocratie administrative et militaire constituée principalement de membres de l’ordre des chevaliers. Rome et l’Italie furent dépouillées de leurs prérogatives traditionnelles et la fiction républicaine du Principat céda la place à une « monarchie militaire » …

(3) Voir mon « parcours libyen » :

Ma vie engagée s’est doublée d’un parcours en Afrique, une seconde vie parallèle et co-existant avec mes combats en Eurasie, avec la Jamahiriyah de Kadhafi et ses Comités Révolutionnaires (dont j’ai dirigé le Réseau paneuropéen à partir de 2003), puis avec PANAFRICOM et son « Néopanafricanisme » (les africains, dont je partage le combat, dans la ligne de Joe Slovo ou de Gaston Donnat, m’ont surnommé « le panafricaniste blanc »).

Voir mon parcours libyen (1985-2011) vu par ‘La Voix de la Russie’

(Radio Moscou) :                                       

sur http://www.elac-committees.org/2015/04/14/lucmichel-net-le-parcours-libyen-de-luc-michel-vu-par-la-voix-de-la-russie-moscou/

# COMMENTAIRES SUITE AUX ANALYSES DE REFERENCE :

LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/

TERRE ET MER AU XXIe SIÈCLE (I) :

AU CŒUR DE LA CONFRONTATION GEOPOLITIQUE FONDAMENTALE

sur http://www.lucmichel.net/2018/09/21/luc-michels-geopolitical-daily-terre-et-mer-au-xxie-siecle-i-au-coeur-de-la-confrontation-geopolitique-fondamentale/

LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/

TERRE ET MER AU XXIe SIÈCLE (II) :

COMMENT LES FONDEMENTS DE LA GEOPOLITIQUE, SCIENCE DU XXIe SIECLE, VONT DETERMINER LES CENTS PROCHAINES ANNEES

sur http://www.lucmichel.net/2018/09/22/luc-michels-geopolitical-daily-terre-et-mer-au-xxie-siecle-ii-comment-les-fondements-de-la-geopolitique-science-du-xxie-siecle-vont-determiner-les-cents-prochaines-annees/

(Sources : ELAC Website – EODE Think Tank)

Photos :

Luc MICHEL, dans son parcours libyen, en 2005 et en 2007 à Leptis Magna.

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE

* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :

Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire – Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme (Vu de Moscou et Malabo) :

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CARTHAGE IMPLANTATION COLONIALE SUR LE SOL AFRICAIN (TERRE ET MER AU XXIe SIÈCLE III)ultima modifica: 2018-09-28T09:36:27+02:00da davi-luciano
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