LA WORLDCUP 2018 DE FOOTBALL EN RUSSIE : FOOTBALL, SOFT POWER ET RUSSOPHOBIE (GEOPOLITIQUE DU SPORT ET SOFT POWER III)

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/

Luc MICHEL pour EODE/

Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/

2018 06 14/

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« Notre pays est prêt à organiser la Coupe du monde, à garantir à tous ceux qui viennent en Russie un confort maximal et les émotions les plus positives »

– Vladimir Poutine ( ce 6 juin au 68e congrès de la Fifa).

« Qu’il s’agisse de politique ou de sport, la Russie est actuellement au centre du jeu. Ce qui devrait, à de multiples égards, donner à cette Coupe du monde 2018 une dimension encore plus centrale »

– ‘Le point’ (17 avril 2018).

Voici l’ouverture de la Coupe du Monde de Football en Russie !

Evénement sportif. Mais surtout événement géopolitique, la « géopolitique du Football », élément de la « Géopolitique du Sport », étant un élément essentiel du « soft power » et en particulier de sa version russe. Depuis la crise de la FIFA en, déclenchée par les américains et qui visait Moscou, le Football, et en particulier la Coupe du Monde 2018 ont été un des fronts de la « nouvelle GUERRE FROIDE 2.0 » et des campagnes russophobes de la guerre médiatique …

– PARTIE I/ LES ENJEUX GEOPOLITIQUE DE LA « WORLDCUP 2018 » EN RUSSIE

« Poutine veut utiliser le Mondial 2018 pour redorer l’image de la Russie », commentait hier l’AFP : « Alors que les yeux du monde entier seront braqués sur la Russie, le pays a investi 13 milliards de dollars pour assurer une compétition sans fausse note ». L’AFP ajoute fielleusement qu’ « Entre menace terroriste et crainte du hooliganisme ou d’incidents racistes, les défis sécuritaires à relever sont nombreux pour la Russie à la veille de la Coupe du monde de football » (comme si le terrorisme ne frappait pas les capitales de l’UE et la xénophobie tous les stades).

VALORISER L’IMAGE INTERNATIONALE DE LA RUSSIE

Le Kremlin veut utiliser pour redorer l’image d’un pays brouillée par les crises à répétition avec l’Occident et la guerre médiatique à base de Russophobie massive menée par les USA et l’OTAN. À partir de jeudi et du coup d’envoi du Mondial 2018, qui débute par un peu alléchant Russie-Arabie saoudite, les yeux du monde entier seront braqués sur la Russie. Plusieurs centaines de milliers de visiteurs étrangers attendus, des centaines de millions de fans devant leurs télés : le plus grand événement sportif de la planète est « une occasion en or de donner une belle image de la Russie, loin des soubresauts de la diplomatie internationale » (dit l’AFP). À condition que tout se passe bien !

« Notre pays est prêt à organiser la Coupe du monde, à garantir à tous ceux qui viennent en Russie un confort maximal et les émotions les plus positives », a déclaré le président Vladimir Poutine mercredi dernier, invité au 68e congrès de la Fifa.

La Russie s’apprête à accueillir près de 1,5 million de touristes venant des quatre coins du monde. Preuve de sa volonté de simplifier le volet administratif, le gouvernement a d’ailleurs adopté une loi autorisant les visiteurs titulaires d’un billet à se rendre en Russie sans visa grâce à l’obtention d’un « Fan ID », une sorte de passeport du supporteur qui lui est émis par le ministère des Communications lors de l’achat du billet d’avion.

MOSCOU A MIS LES MOYENS SUR LES INFRASTRUCTURES ET LA SECURITE

Pour s’assurer un Mondial sans accroc, la Russie a mis le paquet sur les infrastructures, déboursant au total 13 milliards de dollars.

Ce sera « la Coupe du monde la plus chère de l’histoire », commentait ‘Le Point’ (Paris, en avril dernier) : « Il y a maintenant quatre ans

(…) la Russie organisait à Sotchi les JO les plus onéreux de l’histoire, avec 37 milliards d’euros de dépenses. Même Pékin, dans son exposition grandiloquente des Jeux d’été en 2008, n’avait engagé « que » 31 milliards. Il y a donc fort à parier que ce Mondial de football aura en partie vocation à booster la visibilité d’une Russie avide d’exposition et soucieuse de renforcer sa stature à l’international. Le contexte politique actuel exacerbe cette perspective. Le coût de cette exposition ne sera pas négligeable : en juin 2013, le gouvernement russe annonçait que le budget initial de 15 milliards d’euros était revu à la hausse pour atteindre 21 milliards.

Un chiffre qui ne tient pas compte des sanctions internationales prononcées à l’encontre de la Russie quelques mois plus tard, après le conflit ukrainien… À titre de comparaison, le Brésil avait engagé un montant estimé à 8,1 milliards d’euros, l’Afrique du Sud, en 2010, environ 3,4 milliards ».

Mais les autorités russes ont aussi renforcé des mesures de sécurité qui étaient déjà parmi les plus élevées au monde. La lutte contre le terrorisme est une chose sérieuse en Russie. Premier objectif, lutter contre la menace terroriste alors que le pays est explicitement désigné comme cible par l’organisation djihadiste État islamique (EI ou Daech ou ISI)), encore plus depuis son intervention armée en Syrie.

Fermeture de nombreuses usines « à risque » autour des villes hôtes, liberté de déplacement et de réunion limitée le temps du Mondial, présence policière massive – rien que 30 000 policiers déployés pour la seule ville de Moscou : la liste des mesures pensées pour limiter le risque d’attentats est longue. Les supporteurs étrangers, attendus en nombre dans un pays peu habitué au tourisme de masse, devront aussi s’y plier : dans les onze villes hôtes de la compétition, ils auront trois jours pour s’enregistrer auprès de la police locale, sous peine d’amende en cas de contrôle. Une « police touristique » a été créée, chargée de la sécurité des visiteurs dans les stades et les fan-zones des onze villes hôtes. « Ces unités seront constituées d’agents du ministère de l’Intérieur qui parlent plusieurs langues », a précisé la porte-parole de la police moscovite, Irina Volk.

LES HOOLIGANS CIBLES EN LIGNE DE MIRE

Ce que ne disent pas les médias occidentaux c’est que les hooligans et les groupes violents d’extrême droite forment la base – violente ! de l’opposition contre Poutine. Le troupes de base des Navalny, Kassianov et autres Limonov, des groupuscules comme « l’Autre Russie » …

* Sur l’extrême-droite xénophobe russe dans l’opposition contre Poutine :

Voir sur PCN-TV/

POUTINE MET KO L’EXTREME-DROITE RUSSE /

LUC MICHEL SUR ‘AFRIQUE MEDIA TV’

sur https://vimeo.com/111371888

« D’’autres craintes entourent le Mondial 2018. Celle du hooliganisme, pour commencer, qui a fait irruption au grand jour durant l’Euro 2016 quand plusieurs centaines de fans russes très organisés ont violemment attaqué les supporteurs anglais dans le centre-ville de Marseille », dit l’AFP, sans pmentionner la position politique de ces groupuscules.

Les autorités ont depuis réagi avec fermeté et les supporteurs russes les plus violents, suivis de près par la police, ont été invités à se faire discrets durant le Mondial. Beaucoup ont d’ailleurs assuré qu’ils feraient en sorte cet été de rester éloignés des villes hôtes de la compétition.

Mais l’AFP a relevé un autre danger : « Reste un problème qui a ressurgi avec plus de virulence au cours des derniers mois : celui du racisme, notamment dans les stades où plusieurs joueurs de couleur ont été victimes de cris de singe ces derniers mois. L’organisation Fare, qui lutte contre les discriminations dans le football, a relevé 89 incidents racistes durant la saison 2016-2017 ». Comme si ce racisme ne frappait pas tous les clubs de l’UE !? Les autorités, qui ont nommé un « Coordinateur chargé de la prévention contre le racisme » l’an passé, assurent que le million de visiteurs du monde entier attendu pendant le Mondial sera bien accueilli dans les onze villes hôtes.

Beaucoup a été fait « pour former les volontaires et les forces de sécurité contre le racisme », note d’ailleurs le Conseil consultatif de la Fifa sur les droits de l’homme.

« LE SPORT ET LA POLITIQUE NE DOIVENT PAS ETRE MELANGES » (POUTINE)

Depuis 2010, quand la Russie avait obtenu l’organisation du Mondial 2018, le pays de Vladimir Poutine a été la cible de sanctions occidentales pour le retour de la péninsule de Crimée à la Russie et le soutien aux séparatistes de l’est de l’Ukraine. Autres points de tension entre Moscou et les Occidentaux, la Syrie où l’armée russe est intervenue à la demande du président syrien Bachar el-Assad, et les États-Unis et la Grande-Bretagne qui ciblent Moscou pour des raisons purement politiques.

Dernière affaire en date, l’empoisonnement dont ont été victimes l’ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille en Angleterre.

Londres accuse sans aucunes preuves Moscou et le scandale a provoqué la plus grande vague d’expulsions croisées de l’histoire. Mais ces scandales n’ont pas empêché la tenue de la Coupe du monde : seuls le Royaume-Uni et l’Islande ont ainsi choisi de boycotter diplomatiquement la Coupe du monde, évitant à la Russie de revivre l’épisode traumatisant des JO 1980 de Moscou, boycottés sportivement par plus de 50 pays à l’initiative des États-Unis.

S’ils ne seront pas forcément présents au coup d’envoi du Mondial, les principaux dirigeants de la planète ont presque tous annoncé leur intention de se déplacer en Russie en cas de bon parcours de leur sélection. Déjà une victoire pour Vladimir Poutine, qui a rappelé son credo mercredi dans son discours devant la Fifa : « Le sport et la politique ne doivent pas être mélangés » …

(A suivre demain la Partie II :

« Le football, une vieille histoire politique en Russie depuis Staline »)

VOIR NOTRE DOSSIER SUR LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY :

GEOPOLITIQUE DU SPORT – FOOTBALL – SOFT POWER RUSSE …

* GEOPOLITIQUE DU SPORT ET SOFT POWER (II):

LES JO D’HIVER 2018 ET LE MONDIAL 2018 DE FOOTBALL ARENES DE LA CONFRONTATION USA-RUSSIE

sur http://www.lucmichel.net/2017/12/05/luc-michels-geopolitical-daily-geopolitique-du-sport-et-soft-power-ii-les-jo-dhiver-2018-et-le-mondial-2018-de-football-arenes-de-la-confrontation-usa-russie/

* GEOPOLITIQUE DU SPORT ET SOFT POWER :

POUTINE ACCUSE LES ETATS-UNIS D’ŒUVRER EN SOUS-MAIN POUR EMPECHER LA RUSSIE D’ETRE PRESENTE AUX JEUX OLYMPIQUES D’HIVER 2018, A PYEONGCHANG.

sur http://www.lucmichel.net/2017/10/24/luc-michels-geopolitical-daily-geopolitique-du-sport-et-soft-power-poutine-accuse-les-etats-unis-doeuvrer-en-sous-main-pour-empecher-la-russie-detre-presente-aux-jeux-o/

* THE EMERGING OF MULTIPOLAR WORLD SEEN FROM RUSSIA (IV):

WESTERN WAR AGAINST RUSSIAN ‘SOFT POWER’

sur http://www.lucmichel.net/2018/01/26/luc-michels-geopolitical-daily-the-emerging-of-multipolar-world-seen-from-russia-iv-western-war-against-russian-soft-power/

* Sur la lutte des USA contre la Russie au sein de la FIFA :

Ecouter aussi le podcast sur EODE-TV/ RADIO CAMEROUN :

LUC MICHEL. FIFAGATE A QUI PROFITE LE SCANDALE ?

sur https://vimeo.com/130627045

(Sources : AFP – Le Point – EODE-TV – EODE Think Tank)

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE

* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :

Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire – Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme (Vu de Moscou et Malabo) :

PAGE SPECIALE Luc MICHEL’s Geopolitical Daily https://www.facebook.com/LucMICHELgeopoliticalDaily/

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WEBSITE http://www.lucmichel.net/

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* EODE :

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LA WORLDCUP 2018 DE FOOTBALL EN RUSSIE : FOOTBALL, SOFT POWER ET RUSSOPHOBIE (GEOPOLITIQUE DU SPORT ET SOFT POWER III)ultima modifica: 2018-06-15T10:28:35+02:00da davi-luciano
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