Archivi giornalieri: 13 giugno 2018
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lunedì, 11, giugno, 2018
L’ACTUALITE QUI CONFIRME L’ANALYSE : COMMENT LES SANCTIONS AMERICAINES VONT REFORCER L’INTEGRATION EURASIATIQUE DE L’IRAN ET DE LA CHINE ?!
LM DAILY / 2018 05 12/
LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE
« La géographie ne se discute pas, elle existe, tout simplement »
– Spykman (géopoliticien de la Thalassocratie américaine).
« La géographie reste la matrice de la plupart des rapports de force dans le monde. La géopolitique est donc la fille directe de la géographie »
– Robert D. Kaplan (géopoliticien néo-conservateur US).
« La politique d’un État est dans sa géographie »
– Napoléon Ier.
Napoléon anticipait la géopolitique. Et il avait raison. Il suffit souvent de consulter les cartes et les Atlas pour prévoir les évolutions géopolitiques. Mais aussi pour comprendre comment derrière les idéologies et les religions, les conjonctures politiques passagères (la Géopolitique raisonne en cycles longs, pas en chocs émtionnels), la géographie dicte le destin des peuples et des états, mais aussi des aires civilsationnelles. Il en va ainsi de l’Iran, issu d’une géopolitique millénaire en Eurasie, « couloir civilisationnel ».
Un oeil sur une carte explique que l’Iran est et sera l’un des axes majeurs de l’unification eurasiatique. Déterminisme géographique auquel s’ajoutent la dimension (clé de la puissance géopolitique) et les conditions stratégiques du moment (la conjoncture, notamment l’hostilité des USA, conduit Téhéran vers l’Eurasisme).
J’annonce ainsi depuis les Années 2013-2014 que l’unification eurasiatique amorcée autour d’un Axe Moscou-Pékin allait se transformer en un Axe géopolitique à trois : Russie-Chine-Iran. L’Iran y avance à pas rapides. Et la guerre de Syrie, qui a forgé l’alliance militaire et stratégique des trois puissances eurasiatiques, y a puissamment contribué.
Le processus géoéconomique dit des « nouvelles routes de la Soie » (ou encore OBOR, « One belt, one road ») contribue à l’intégration géopolitique. C’est l’analyse classique du grand théoricien du « Nationalisme économique » et de « l’émergence des Etats en voie de développement », le grand Friedrich List, en application ! L’actualité nous le confirme encore ce jour, à propos des nouvelles sanctions américaines contre l’Iran …
IRAN/SANCTIONS : PEKIN NE CEDE PAS AUX EXIGENCES US (PRESS TV)
* Voir sur Press TV :
http://www.presstv.com/DetailFr/2018/05/12/561428/Nouvelle-liaison-ferroviaire-sinoiranien
Extrait :
« Alors que les États-Unis demandent aux sociétés étrangères de mettre fin à leurs activités en Iran, Pékin entend bien maintenir ses relations économiques et commerciales avec l’Iran. En d’autres termes, les sanctions anti-iraniennes de Trump la laisse indifférentes. Pire, l’ébauche de ce qui est connu sous le nom de “la Ceinture et la Route”
commence même à prendre corps. La Chine poursuivra sa coopération transparente avec l’Iran sur la base de la non-violation de nos obligations internationales a fait savoir Geng Shuang, porte-parole de la diplomatie chinoise, au lendemain du retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien.
L’agence de presse officielle chinoise Xinhua a fait part, le jeudi 10 mai, du lancement d’une nouvelle liaison ferroviaire entre la Chine et l’Iran. Sa trajectoire exacte n’a pas été annoncée dans la répartition, mais le temps de trajet sera apparemment raccourci d’au moins 20 jours par rapport aux navires de charge. La Chine a réussi à contourner les sanctions anti-iraniennes des États-Unis dans le passé et elle serait probablement en mesure de le reproduire cette fois-ci.
La Chine fait partie du premier partenaire économique et commercial de l’Iran. En septembre 2017, Pékin a accordé des lignes de crédit pour un total de 10 milliards de dollars à cinq banques iraniennes pour le financement de projets d’infrastructures. »
« PÉKIN SAIT COMMENT CONTOURNER LES SANCTIONS US » (PARS TODAY)
* Voir sur Pars Today :
http://parstoday.com/fr/news/world-i64282-p%C3%A9kin_sait_comment_contourner_les_sanctions_us
Extrait :
« Bien que Donald Trump ait annoncé le 8 mai sa décision de retirer son pays de l’accord nucléaire iranien, la Chine n’entend pas rompre ses liens avec Téhéran. Des experts interrogés par Sputnik ont raconté comment Pékin pourrait contourner les sanctions américaines contre l’Iran. Malgré le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire avec l’Iran, la Chine continuera de coopérer et de dialoguer avec l’Iran, a déclaré le 9 mai le porte-parole de la diplomatie chinoise Geng Shuang. Pékin a une riche expérience de travail avec ses partenaires sous sanctions de Washington, a annoncé à Sputnik la spécialiste des affaires iraniennes de l’Institut des études orientales de Moscou, Irina Fiodorova. « La Chine a toujours trouvé des moyens de contourner les sanctions occidentales les plus délirantes contre l’Iran et, par le passé, elle s’est rapprochée de pays d’Europe, d’Amérique latine et d’Amérique du Nord alors que d’autres pays refusaient de le faire sous la pression américaine. Cela signifie que la Chine établira des entreprises qui opéreront en Iran et travailleront avec les Iraniens pour être à l’abri des sanctions américaines », a-t-elle indiqué. Mme Fiodorova a souligné que la décision de Washington de se retirer de l’accord iranien augmentait la dépendance de Téhéran envers les investissements et technologies chinoises.
Cela étant, des efforts diplomatiques sont aussi nécessaires, a supposé le directeur du Centre des études iraniennes de l’université du Sud-Est de la Chine, Ji Kaiyun (…) « Même si les États-Unis sont sortis de l’accord, la Chine doit établir une coopération avec l’Iran pour atténuer les tensions existantes. De plus, sur fond du retrait des États-Unis et de l’antagonisme grandissant entre l’Iran d’un côté et Israël et l’Arabie saoudite de l’autre, dans la mesure où Tel-Aviv pourrait considérer une opération chirurgicale comme un moyen de régler le problème, la Chine devrait avoir un plan de secours », a expliqué l’interlocuteur de Sputnik. a chercheuse de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), Tytti Erasto, a déclaré à Sputnik que la Chine et l’Union européenne pourraient former des canaux alternatifs pour travailler avec l’Iran.
Toutefois, Pékin n’a pas directement intérêt à aider les Européens à contourner les barrières américaines. »
# L’ANALYSE DE REFERENCE :
* LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
DE L’AXE MOSCOU-TEHERAN A UN AXE EURASIATIQUE MOSCOU-PEKIN-TEHERAN :
COMMENT LA CHINE S’EST AUSSI RAPPROCHEE DE L’IRAN
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* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire – Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme (Vu de Moscou et Malabo) :
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NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE : LE ‘CORRIDOR ECONOMIQUE SINO-PAKISTANAIS’ (CPEC)
LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
« Le CPEC lui-même est un axe de la vaste initiative chinoise “One Belt One Road”, visant au développement d’une ceinture terrestre et d’une route maritime, impliquant quelque 65 pays. Pour ce qui est du Pakistan, le défi apparaît gigantesque dans un pays aux institutions fragiles, où sévissent des kyrielles de groupes violents d’inspiration jihadiste ou séparatiste, et où la corruption est endémique »
Le « Corridor économique sino-pakistanais » (CPEC) est un accord historique signé entre Pékin et Islamabad en mai 2015. Où la géoéconomie débouche sur une révolution géopolitique, qui voit le Pakistan, allié traditionnel des USA depuis les Années ’70, se détourner de Washington, et répondre à l’appel de l’Eurasie, celui de l’Axe Moscou-Pékin (1) …
* Voir aussi :
L’ACTUALITE QUI CONFIRME L’ANALYSE :
LE PROJET DE ‘CORRIDOR ECONOMIQUE SINO-PAKISTANAIS’ (CPEC) RAPPROCHE LE PAKISTAN DE PEKIN AU DETRIMENT DE WASHINGTON
LA POSITION AMERICAINE :
WASHINGTON OPPOSE AU CORRIDOR ECONOMIQUE SINO-PAKISTANAIS
Alors que depuis un certain temps, la Maison-Blanche évoque un changement de sa politique envers le Pakistan sous prétexte de « guerre aux terroristes actifs en Afghanistan », et où Trump multiplie les vexations et les menaces contre Islamabad, le secrétaire américain à la Défense James Mattis révélait début octobre 2017 les raisons de l’hostilité américaine : « Nous protestons contre le projet appelé le Corridor économique sino-pakistanais (CPEC) ».
« Le CPEC traverse le territoire disputé du Cachemire (2) entre le Pakistan et l’Inde et l’acharnement de la Chine et du Pakistan à réaliser ce projet est dangereux », avait ajouté Mattis à la tribune du Sénat américain. « Aucun projet au monde ne peut être réalisé avec entêtement et acharnement ; ainsi, Washington s’oppose vivement au CPEC », avait-il affirmé.
En allusion aux opérations menées conjointement par la Chine et les États-Unis en Afghanistan, il s’est exprimé en ces termes : « Nous n’aimons pas qu’il y ait des ambiguïtés en ce qui concerne la Chine. À présent, nous divergeons tout à fait sur ces questions. » Le président américain, Donald Trump, a accusé, dès octobre 2017, le Pakistan de « soutenir les terroristes qui sont actifs en Afghanistan » et a menacé de couper les aides financières américaines, depuis lors suspendues.
D’après plusieurs experts, dont je partage les analyses, le rapprochement entre la Chine et le Pakistan créerait une crise dans les relations entre Washington et Islamabad. Actuellement Pékin et Islamabad ont commencé la réalisation du CPEC et la Chine a investi plus de 436 milliards de dollars au Pakistan.
Il est à noter le CPEC raccourcira de 7 000 km le chemin emprunté pour transporter le pétrole vers la Chine et les Américains ne pourront donc plus désormais surveiller le trafic des pétroliers chinois. Les hommes d’État d’Islamabad ont déclaré que « leurs relations avec la Chine étaient plus importantes que celles avec les Etats-Unis » et que « Trump ne pourrait pas entraver l’avancement de ce projet avec ses menaces ».
LA VISION CHINOISE :
XI JINPING APPELLE A PROMOUVOIR LA CONSTRUCTION DU COULOIR ECONOMIQUE SINO-PAKISTANAIS
Le président chinois, Xi Jinping, appelait en mai 2017, il y a tout juste un an, à promouvoir la construction du Couloir économique sino-pakistanais. Xi avait fait ces remarques lors de sa rencontre avec le Premier ministre pakistanais, Nawaz Sharif, lequel se trouvait à Beijing pour assister au Forum de “la Ceinture et la Route” (Projet OBOR, « One Belt One Road », ou encore les « nouvelles routes de la Soie ») (3) pour la coopération internationale, qui s’est tenu les 14 et 15 mai 2017.
Les projets supplémentaires à l’intérieur et autour du port de Gwadar doivent progresser de manière stable, et l’étude sur la construction de parcs industriels le long du corridor doit être facilitée, avait alors noté Xi. Qui avait souligné que la planification à long terme de ce couloir devait être achevée le plus tôt possible et que les programmes de coopération couvrant l’énergie, les infrastructures de transports et la qualité de vie du peuple devaient être promus et mis en oeuvre.
« Les relations sino-pakistanaises restent une priorité pour la Chine, qui souhaite enrichir le partenariat de coopération stratégique à toute épreuve avec le Pakistan », avait encore indiqué le président chinois. « Les deux parties doivent non seulement poursuivre les échanges de haut niveau, mais aussi renforcer les interactions entre leurs gouvernements, leurs organes législatifs et leurs partis politiques », avait expliqué M. Xi. Selon lui, « les deux pays doivent renforcer la coopération dans les domaines tels que l’anti-terrorisme et la sécurité, et accroître la coordination sur les affaires internationales et régionales majeures ».
DE LA GEOECONOMIE A L’INTEGRATION GEOPOLITIQUE :
LE PAKISTAN DANS L’ORGANISATION DE COOPERATION DE SHANGHAI (OCS)
La Chine souhaite approfondir la coopération avec le Pakistan dans le cadre de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), avait ajouté Xi Jinping.
Nawaz Sharif avait pour sa part déclaré que l’amitié traditionnelle entre le Pakistan et la Chine était solide, soulignant que l’approfondissement des relations avec la Chine et la participation à la coopération pour la construction du projet “la Ceinture et la Route” (OBOR) « représentaient un consensus national ». « Le Pakistan souhaite collaborer avec la Chine pour activement mettre en oeuvre divers projets liés au corridor et faire avancer de manière stable la coopération sur l’énergie et la construction d’infrastructures, dont le programme du port de Gwadar », avait-il noté.
Sharif avait lui indiqué que le Pakistan continuerait à mener une coordination et une coopération avec la Chine dans plusieurs cadres multilatéraux, dont l’OCS, afin de contribuer à la stabilité et au développement dans la région et le monde.
AU CENTRE DU PROJET CPEC :
A GWADAR, LA CHINE SE BATIT UN PORT D’AMBITION MONDIALE
Dans un coin oublié du Pakistan, la Chine se bâtit un port d’ambition mondiale …
« Gwadar, modeste port de pêche au sud du Pakistan, veut croire à son étoile. Pauvre et excentré, il a été choisi comme clé de voûte de l’ambitieux projet de développement que nourrit la Chine pour son instable voisin occidental » commentait l’AFP (25 oct. 2017) : « Situé sur une péninsule aride en queue de baleine sur la mer d’Arabie, Gwadar (“porte du vent” en langue baloutche) doit son élection à son emplacement stratégique, susceptible de lui valoir à long terme une place de choix dans le commerce mondial. La ville doit devenir la tête de pont du Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC), un projet multiforme de 54 milliards de dollars lancé en 2013 visant à relier l’ouest de la Chine à l’océan Indien via le Pakistan ».
“Ce port va aider le Pakistan à nouer des liens avec les pays voisins. La nation toute entière tirera profit de Gwadar”, espère le président du projet, Dostain Khan Jamaldini. Mais ses premiers bénéficiaires seront “les gens de Gwadar et de l’ouest du Pakistan”, dit-il.
Le sujet des retombées économiques est ultrasensible dans la province du Baloutchistan, la plus pauvre et l’une des plus violentes du pays. Sa population se sent méprisée par Islamabad et spoliée de ses hydrocarbures et minéraux. Des insurgés séparatistes ont plusieurs fois attaqué les travaux du CPEC ou des ouvriers chinois.
Le projet, conçu à l’horizon 2055, prévoit de construire le premier port en eaux profondes du pays, une zone franche pour l’industrie et 50 km de quais. Le tout près du stratégique détroit d’Ormuz. Bien qu’il repose sur la généreuse Chine, il est ouvert à d’autres investisseurs. “Le port de Gwadar n’est pas chinois: notre partenaire principal est chinois et nous apprécions leur audace. Ils sont venus à Gwadar quand personne n’acceptait” de le faire, souligne M. Jamaldini.
GWADAR TERRITOIRE DISPUTE :
UN PROJET CPEC QUI IRRITE AUSSI L’INDE
La Chine a depuis des années l’oeil sur Gwadar. Elle a financé une grande partie du port initial et repris le contrat, un temps détenu par un groupe singapourien, en 2013. Le CPEC est loin de faire l’unanimité dans la région. L’Inde ne fait pas mystère de ses réticences, lui reprochant notamment de traverser le Cachemire, pomme de discorde entre les deux pays.
Le chef du Pentagone Jim Mattis a récemment repris cet argument, critiquant son tracé via un “territoire disputé”. Une attaque perçue au Pakistan comme une tentative de “contenir la Chine” et favoriser l’Inde.
Au-delà de la diplomatie, la sécurité reste une question-clé à Gwadar, admet le brigadier Kamal Azfar, qui y dirige la Brigade 440, créée pour protéger le CPEC. Des forces hostiles veulent “saborder ou stopper le CPEC”, affirme-t-il en allusion au rival indien, accusé de mener des opérations de déstabilisation en sous-main pour priver le Pakistan de cet “énorme potentiel”. Un plan d’études de 2004, en cours de réexamen, prévoit une population plus que décuplée en 2050, à 1,7 million d’habitants, dit-il. Les emplois iront en priorité aux locaux, “puis aux Baloutches, puis aux gens du reste du Pakistan”, affirme-t-il.
Décidément, les USA sont bien en train de perdre Islamabad …
NOTES ET RENVOIS :
(1) Voir sur le dossier Pakistan – Intégration eurasiatique :
sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY :
* L’APPEL DE L’EURASIE EN MARCHE :
L’ADMINISTRATION TRUMP EST-ELLE EN TRAIN DE PERDRE LE PAKISTAN AU PROFIT DE PEKIN (ET DE MOSCOU) ?
* L’APPEL DE L’EURASIE EN MARCHE (II) :
LE PAKISTAN SE TOURNE VERS L’ORGANISATION DE COOPERATION DE SHANGHAI
* UN VRAI TOURNANT GEOPOLITIQUE EN ASIE :
LE PAKISTAN SE DETOURNE CHAQUE JOUR DAVANTAGE DE l’ALLIANCE AMERICAINE
* GEOECONOMIE & EURASIE : LE CORRIDOR NORD-SUD BOULEVERSE LES ALLIANCES GEOPOLITIQUES ET LE ‘GRAND JEU’ DU PROCHE-ORIENT …
(2) Le conflit opposant l’Inde et le Pakistan au sujet du Cachemire est profond, plonge ses racines dans le passé des deux pays et structure leurs relations bilatérales, tumultueuses depuis 1947. Cette rivalité ininterrompue, les trois conflits qu’elle a provoqués ont conduit à figer la situation sur le terrain, au détriment des populations concernées. L’Inde revendique la totalité du Cachemire. Jusqu’à présent, doutant peut-être de la “loyauté” des Cachemiris à l’endroit de l’Union indienne, elle a toujours refusé d’organiser le référendum d’autodétermination prôné par l’ONU. Elle reproche au Pakistan de mener une “guerre par procuration” au Cachemire indien et d’encourager les incursions de combattants islamistes, qui bénéficieraient de l’aide des services secrets d’Islamabad, l’Interservices Intelligence Agency (ISI). “Pour l’Inde, la fédération indienne est à même d’accueillir en son sein toutes les religions et tous les particularismes, la république indienne est laïque et “pluriethnique”, même si la majorité de la population de l’Inde est de religion hindoue. Les musulmans ont en Inde les mêmes droits et les mêmes devoirs que les autres citoyens. Le Pakistan, a contrario, a été créé pour rassembler tous les musulmans de l’ancien Empire des Indes. A ce titre, la population du Cachemire a toute sa place au sein du Pakistan. Pour chacun des deux États, le conflit est le signe que l’autre refuse la règle de la Partition. En Inde, certains y voient le souhait du Pakistan de rassembler tous les musulmans habitant en Inde au-delà même du Cachemire et estiment que tout compromis à son sujet menacerait l’intégrité de la fédération” (selon le rapport n° 336 du Sénat français, 24 juin 2002).
Le Pakistan, quant à lui, considère qu’il a naturellement vocation à exercer sa souveraineté sur le Cachemire, dans la mesure où l’essentiel de la population en est musulmane. Il nie toute légitimité aux élections régionales indiennes. “Au Pakistan, en revanche, l’attitude de l’Inde au Cachemire est vécue comme le refus de la Partition, de l’existence même du Pakistan et de sa vocation historique à accueillir et garantir les droits des musulmans. Enfin, comme en Europe entre la France et l’Allemagne, le conflit territorial au sujet du Cachemire a structuré la diplomatie des deux États, les a incité à participer à des systèmes d’alliances opposés et à nouer des alliances de revers. Le Pakistan, d’une part, s’est allié aux États-Unis et à la Chine. L’Inde, d’autre part, a trouvé appui auprès de l’Union soviétique” (toujours selon ” (selon le rapport du Sénat français).
L’intégration eurasiatique, appuyée sur le nouvel Axe Moscou (projet de l’Espace Economique Eurasiatique) – Pékin (projet OBOR) a rabattu les cartes géopolitiques. Tout d’abord de rivaux, russes et chinois (alliés aux USA de 1972 à la fin de la Guerre froide) ont forgé une alliance solide. Et le projet des « nouvelles routes de la Soie » détourne le Pakistan des USA. Mais réoriente l’Inde vers les USA et la France contre à la fois Pékin (dans l’Océan indien) et Islamabad (au Cachemire toujours).
(3) Au cœur du concept des « nouvelles routes de la Soie », lancé par Pékin, l’unité économique de l’Eurasie, mais aussi un pont unificateur entre l’Afrique et l’Eurasie vers « l’Axe Eurasie-Afrique » …
Et aux origines idéologiques et géopolitiques des concepts d’ « Eurasisme », de « Néoeurasisme », des « nouvelles routes de la soie » et de l’ « Axe Eurasie-Afrique » …
Cfr. sur PCN-TV/
LUC MICHEL & FABRICE BEAUR: NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE. VERS L’INTEGRATION GEOECONOMIQUE DE L’AXE EURASIE-AFRIQUE
sur https://vimeo.com/218758549
(Sources : Fars – Xinhua – AFP – PCN-TV – EODE Think Tank)
Photo :
Le président chinois Xi Jinping serre la main de son homologue pakistanais Mamnoon Hussain, à gauche, à Rawalpindi.
LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE
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RUSSIE-CRIMEE : POUTINE INAUGURE LE PONT RATTACHANT LA CRIMEE A LA RUSSIE, PROTESTATIONS HYPOCRITES ET VAINES DE KIEV ET DE SES MAITRES OCCIDENTAUX
Luc MICHEL/ 2018 05 14/
“A plusieurs moments de l’Histoire, même sous le tsar, les gens rêvaient que ce pont soit construit. Ils ont essayé à nouveau dans les années 1930, 1940, 1950, et enfin grâce à votre travail et votre talent, ce projet, ce miracle a eu lieu!”
Le président russe Vladimir Poutine a inauguré mardi le pont reliant la Crimée à la Russie, ouvrage colossal vers la péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014, suscitant les protestations de Kiev et de ses maîtres Occidentaux.
En jeans et blouson, le président russe s’est engagé sur le pont au volant d’un camion benne orange. A la tête d’une colonne d’une dizaine de véhicules, il a parcouru en 16 minutes les 19 kilomètres qui relient la péninsule de Taman, dans le sud de la Russie, à celle de Kertch, en Crimée. De l’autre côté du pont, en Crimée, il a été accueilli par une petite foule qui l’a applaudi.
“A plusieurs moments de l’Histoire, même sous le tsar, les gens rêvaient que ce pont soit construit. Ils ont essayé à nouveau dans les années 1930, 1940, 1950, et enfin grâce à votre travail et votre talent, ce projet, ce miracle a eu lieu!”, s’est-il exclamé. Il s’agit pour la Russie d’un “jour exceptionnel, festif, historique”. La télévision russe, qui a retransmis en direct les images de la traversée en camion, a salué les “héros” ayant construit ce pont.
LES USA ET L’OTAN ABOIENT, LA CRIMEE AVANCE …
Les Etats-Unis ont condamné un chantier qui vise selon eux à “consolider l’annexion illégale” d’un territoire “qui fait partie de l’Ukraine” (sic) et montre “la volonté persistante de la Russie de bafouer les lois internationales” (resic). “Nous réaffirmons une fois de plus notre attachement à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine”, a ajouté la porte-parole du département d’Etat américain Heather Nauert dans un communiqué. Toutes les sanctions américaines liées à l’annexion de la Crimée, y compris celles visant des personnes et entités impliquées dans le chantier du pont, “resteront en vigueur tant que la Russie n’aura pas remis le contrôle de la péninsule à l’Ukraine” (resic).
L’Union européenne, soumise à l’OTAN (oubliez toute la comédie intéressée sur l’Iran !), a dénoncé “une nouvelle violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine par la Russie”, estimant que la construction du pont visait à “poursuivre l’intégration forcée de la péninsule annexée illégalement”. La France, pas à une stupidité atlantiste près, a souligné que ce pont contribuait “à priver l’Ukraine d’un plein accès et de l’utilisation de ses eaux territoriales internationalement reconnues”.
Londres a dénoncé “un nouvel exemple du comportement dangereux de la Russie”. “Nous continuons de travailler avec nos partenaires pour nous opposer à l’annexion, notamment en maintenant un solide train de sanctions”, a déclaré le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Alan Duncan.
UN CHANTIER TITANESQUE !
Lancé en février 2016, ce chantier titanesque avait été confié par l’Etat russe à la société du milliardaire Arkadi Rotenberg, partenaire de judo du président Vladimir Poutine. Selon un décret publié sur le site du gouvernement, Stroïgazmontaj devait livrer le pont avant décembre 2018, pour un coût de 228,3 milliards de roubles (2,9 milliards d’euros à l’époque). Mais lors d’une visite en mars, quelques jours avant sa réélection à la présidence, M. Poutine a exigé que le pont soit prêt avant l’été.
La Crimée est une destination de vacances populaire auprès des Russes, qui constituent l’une des principales sources de revenus pour cette péninsule prisée pour ses plages et ses montagnes plongeant dans la mer Noire. Les voitures et autobus devraient accéder au pont dès mercredi, a indiqué le Kremlin. Les trains devront attendre fin 2019 pour traverser le détroit de Kertch, un bras de mer entre la mer d’Azov et la mer Noire.
Pour la Russie, le pont doit permettre de réduire l’isolement tant géographique qu’économique de la Crimée, annexée en mars 2014 après une intervention des forces spéciales russes et un référendum dénoncé comme “illégal” par Kiev et les Occidentaux.
En raison du blocus imposé par Kiev (c’est-à-dire d’une agression contre tous les criméens), y compris des restrictions aux fournitures d’eau, dont le territoire constituait jusqu’à présent la seule voie d’accès terrestre, la presqu’île est approvisionnée par air et par mer.
LUC MICHEL/ ЛЮК МИШЕЛЬ/
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