NOUVELLE DESTABILISATION DE L’’INTERNATIONAL CRISIS GROUP’ (RESEAUX SORÖS) AU CAMEROUN : UN NOUVEAU RAPPORT ANNONCE ‘UNE INSURRECTION ARMEE’ !

Luc MICHEL pour PANAFRICOM/

Enquêtes sur la Déstabilisation de l’Afrique (XI)/

2017 10 22/

PANAF - LM AFROENQUETE XI icg vs cameroun II embas (2017 10 22) FR

Voir ENQUETE n° IV

sur http://www.panafricom-tv.com/2017/09/06/panafricom-enquetes-sur-la-destabilisation-de-lafrique-iv-les-buts-de-laction-de-destabilisation-de-l-international-crisis-group-reseaux-soros-au-came/

1- CAMEROUN. CRISE ANGLOPHONE : L’INTERNATIONAL CRISIS GROUP DIT « CRAINDRE UNE INSURRECTION ARMEE »

Les points forts :

D’après un nouveau rapport que vient de commettre l’organisation, la répression des manifestations du 1er octobre dernier dans les deux régions anglophones du Cameroun a enfouit les germes d’une résistance armée dans la région Anglophone du Cameroun :

Que dit le « rapport » :

*  « …Les rangs des sécessionnistes augmentent de jour en jour, et certains d’entre eux évoquent plus résolument l’idée d’une lutte armée ou l’”autodéfense” », prévient International Crisis Group. Dans ce rapport de 16 pages intitulé “CAMEROUN: L’AGGRAVATION DE LA CRISE ANGLOPHONE REQUIERT DES MESURES FORTES”, l’ONG « interpelle le président camerounais Paul Biya sur le risque de basculement de la crise anglophone vers une insurrection armée ».

«Les signes avant-coureurs d’une possible insurrection armée ne manquent pas: les groupuscules violents se multiplient, la désobéissance civile et les violences sporadiques (incendies criminels et bombes artisanales) se poursuivent. Selon certaines sources, de petits groupes de jeunes seraient allés au Nigéria pour s’entrainer à la guérilla, malgré l’opposition de principe d’Abuja à un Etat indépendant anglophone… »,  peut-on lire dans le rapport. Qui évoque des « Amba forces »,qualifiées de « forces rebelles du mouvement sécessionniste ».

* ICG insiste sur de soi-disant « Abus sexuels » des forces camerounaises.

International Crisis Group revient sur les manifestations du 22 septembre et du 1er octobre dernier relative de l’indépendance du Southern Cameroun. Le bilan, selon l’organisation, est « d’au moins 40 morts et plus de 100 blessés parmi les manifestants » : « ce lourd bilan est dû aux tirs à balles réelles et à l’usage excessif des gaz lacrymogènes… Des abus sexuels, des destructions de propriété et des pillages dans les maisons par des militaires et policiers… ont été signalés par une dizaine d’habitants, des élus locaux, des hauts fonctionnaires, la  presse, des organisations de droits de l’homme et les évêques catholiques des deux régions», relate le rapport.

« Les violences de septembre et octobre…creusent le fossé entre le gouvernement et la population, renforcent le sentiment de méfiance et rendent la population plus favorable à la sécession », conclue International Crisis Group. L’organisation pointe également du doigt « l’attitude de certaines autorités qui sont de nature à exacerber le penchant de la communauté anglophone vers la sécession. Notamment le ministre de la Communication, Issa Tchiroma, qui a qualifié les manifestants de terroristes et le gouverneur du Sud-Ouest de « chien ». »

* ICG aborde aussi les Manifestations à Bamenda (capitale du nord-ouest anglophone) en novembre 2016

ICG reclame des missions d’enquete internationales :

* Pour trouver une solution à cette crise, International Crisis Group « propose au président Paul Biya, en séjour privé en Suisse depuis le 23 septembre dernier, de rentrer d’urgence au Cameroun et de prononcer un discours prônant le retour au calme, ouvrir un dialogue de haut niveau sur des solutions durables au problème anglophone, tendre la main aux militants  anglophones exilés afin d’encourager leur retour, relever de leurs fonctions les membres du gouvernement et les hauts fonctionnaires des régions anglophones dont les propos irresponsables ont enflammé la crise, etc. »

International Crisis Group « suggère également aux partenaires internationaux du Cameroun de proposer l’envoi d’une mission d’information des Nations unies ou de l’Union africaine chargée d’enquêter sur les évènements des mois de septembre et octobre dernier conjointement avec la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés ».

2- LES AUTEURS ET LES DIFFUSEURS :

QUELS SONT LES BUTS DE L’ICG ?

LES AUTEURS : L’ICG (BRUXELLES)

Le  nouveau « Rapport » de l’INTERNATIONAL CRISIS GROUP, qui suit – et ce n’est pas un hasard – ceux d’AMNESTY INTERNATIONAL sur les « droits de l’homme au Cameroun » et le précédent « Rapport sur la crise anglophone du Cameroun » de la même ICG, prépare médiatiquement et psychologiquement le terrain, camerounais et international, au lancement d’un mouvement terroriste « embazonien » au Cameroun et d’une « insurrection armée ».

Outres des études sérieuses (ces Ong assurent leur crédibilité par un travail sérieux dans 90% des cas, le reste étant des opérations de déstabilisation), l’ICG dans les pays que le Bloc occidental veut déstabiliser annonce des « situations de crise » qui sont en fait la préparation de l’organisation de ces crises.

Il s’agit ici :

* de perturber la future Présidentielle 2018 et d’empêcher son bon déroulement au moins dans le Sud anglophone. Ce qui permettra de dénoncer la dite élection, scénario similaire à celui de la Région du Pool aux actuelles législatives du Congo brazzaville.

* En outre, l’accent mis aujourd’hui sur les groupuscules armés virtuels (création du net) « enbazoniens », illustrés de photos-choc justifiera demain la création de groupes artificiels importés de l’étranger.

* Semer la panique parmi la population et la classe politique.

L’ICG AU CŒUR DES RESEAUX SORÖS

ET DES « REVOLUTIONS DE COULEUR » DES VITRINES LEGALES DE LA CIA (NED – NDI – ETC)

L’International Crisis Group reçoit des financements de divers gouvernements, pour l’essentiel occidentaux (la liste de ses administrateurs – dont le secrétaire d’Etat et principal géopoliticien US Zbigniew Brzezinski – est selon un expert un « bottin de l’OTAN ») , ainsi que de fondations caritatives, d’entreprises et de donateurs individuels. En 2012, son budget s’élevait à 20,3 millions de dollars américains. Parmi ces fonds, 49 % de provenaient de 18 gouvernements différents et de l’Union européenne, 31 % d’entreprises privées et de donateurs individuels, et 20 % de diverses fondations et organisations philanthropiques.

L’ICG est surtout un des fleurons des RESEAUX SORÖS. George Soros, président de L’OPEN SOCIETY INSTITUTE (présentée comme une « fondation »), est membre de son conseil d’administration, et son conseil consultatif compte des entreprises telles que Chevron et Shell. Une « fondation » qui est tristement connue pour avoir, entre autre, créé l’organisation OTPOR qui a renversé le gouvernement Serbe de Slobodan Milosevic avec le concours de la CIA. Ce fut la première de ces « révolutions de couleur » dont font partie les soi-disant « printemps arabe » (2010-2013) et « printemps africain » (2014-2018) (cibles centrales : la RDC et le Cameroun), ainsi que l’actuelle crise au Venezuela. OTPOR et son institut de formation CANVAS sont au cœur de ces révolutions de couleur, en partenariat avec une fondation atlantiste allemande, active au Cameroun, la FRIEDRICH EBERT STIFTUNG.

Le fils du milliardaire, Alexander Sorös, qui marche sur les traces de son père et dispose déjà de ses propres fondations, est un des patrons directs de l’ICG. A qui il vient d’attribuer un financement de 500.000 Euros (Cfr. https://www.crisisgroup.org/who-we-are/crisis-group-updates/alexander-soros-donates-500000-crisis-group-fellowships-economics-conflict )

Sorös est depuis les années 1980 associé aux « vitrines légales de la CIA » (fondées par l’administration Reagan dans ces années là) dans des vagues ininterrompues de « changement de régime ».

Deux de ces organismes d’état américains (1), financés par le budget du gouvernement US, ciblent particulièrement le Cameroun :

* la NDI – spécialisée dans les élections – (directeur Afrique, le camerounais-américain Christopher Fomunyoh, dont la fondation TFF prolonge l’action au Cameroun)

* et FREEDOM HOUSE (auteur d’un rapport controversé contre le Cameroun en avril 2016).

George Soros tisse sa toile en Afrique depuis l’Afrique du Sud (cœur de son action) de la fin des Années 1980. Spéculation agressive sur les monnaies (il a mis à genoux dans le passé la Livre britannique et l’économie thaï) Secteur minier (où il s’est spécialisé), pétrole (ce qui explique son rôle occulte – sur lequel le Procureur-général de Malabo enquête en ce moment – dans les affaires dites « des biens mal acquis »), soutien affiché à des chefs d’Etat pro-occidentaux, soi-disant « philanthropie » : le financier milliardaire (fortune de 34 milliards de dollars selon FORBES 2017) multiplie les initiatives et les investissements sur le continent africain.

LES RELAIS CAMEROUNAIS DE L’ACTION DE DESTABILISATION DE L’ICG

Ce sont – encore et toujours – exactement les mêmes que ceux du Rapport d’Amnesty International ou du Rapport de Freedom House en 2016.

La déstabilisation n’est possible qu’avec des relais au Cameroun même, fonctionnant en réseaux, avec une action interne (répercuter les attaques extérieures) et une action externe internationale (alimenter la critique du président et du gouvernement) (2).

Ce RESEAU, DIT « DES DROITS DE L’HOMME » (qui est sa couverture), regroupe des centaines de médias, ong, associations activistes, avec des relais internationaux (médias, diplomatie), en France et aux USA notamment.

Mais en outre des COMITES sont organisés à l’étranger : Bruxelles (qui a organisé les incidents lors de la venue du ministre de la Justice), Ottawa, Québec, Washington, New-York, Suisse, Afrique du Sud. Ces comités, qui bénéficient d’appui gouvernementaux, du Sénat US et du Parlement Européen, sont constitués des activistes qui ont lancé l’opération « Embazonie », renforcés d’activistes camerounais anti-Biya et de militants anglophones.

Photo :

accompagnant la campagne de presse (très large) sur ce rapport et censées représenter « Les forces rebelles du mouvement secessionniste » …

LUC MICHEL / PANAFRICOM

NOTES

(1) NED et NDI sont organismes d’état US (créé par Ronald Reagan et Madleen Albright dans les Années 1980), financé sur le budget américain, que certains analystes qualifient de « vitrine légale de la CIA ». En collaboration avec une de ses filiales, la NDI (lui aussi un organisme d’état US, financé sur le budget américain), l’USAID, l’Open Society de Söros et un ensemble d’ONG et médias que l’on retrouve depuis 15 ans dans les « révolutions de couleur » en Eurasie et le « printemps arabe », les réseaux de la NED rayonnent sur le monde. Des centaines d’activistes, de syndicalistes, de journalistes surtout y sont pris en main.

Car pas de « révolution de couleur » sans une intense préparation médiatique, à la fois au niveau du pays déstabilisé, mais aussi international. Support dans les grandes capitales occidentales. Rapidement les groupes de jeunes activistes sont organisés, sur le modèle des Serbes d’OTPOR/CANVAS (les tombeurs de Milosevic en 2000, la première des révolutions de couleur). Pour le pseudo « printemps africain », tout aussi vite la conformisation de la presse africaine est mise en place, d’autant plus facilement qu’un vaste réseau d’ONG, Instituts et médias existe déjà. Soutenu, financé, organisé à la fois par les Réseau Söros (notamment la Fondation OSIWA, «Open Society Initiative for West Africa », en Afrique du Sud) et la NED, la NDI et leurs pseudopodes. La suite fait l’actualité de dizaines de pays livrés à la déstabilisation …

(2) Voir sur PANAFRICOM-TV/

LUC MICHEL: POURQUOI LES ‘VITRINES LEGALES DE LA CIA’ (NDI & CIE) CIBLENT LE CAMEROUN ?

QUE CACHE LA DESTABILISATION DU CAMEROUN SOUS PRETEXTE D’ANTAGONISME FRANCOPHONES VS ANGLOPHONES ?

sur https://vimeo.com/199892727

(première version éditée en octobre 2017 pour EODE-AFRICA) ________________

* Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ) :

WEBSITE http://www.lucmichel.net/

PAGE OFFICIELLE I

https://www.facebook.com/Pcn.luc.Michel

TWITTER https://twitter.com/LucMichelPCN

* PANAFRICOM

WEBTV http://www.panafricom-tv.com/

VERS UNE RESISTANCE CATALANE / UN COUP D’ETAT DE MADRID CONTRE LES INSTITUTIONS DE CATALOGNE !

 

Luc MICHEL/ avec AFP/ 2017 10 22/

59ec8484cd7095e2f7112fe2

Les dirigeants indépendantistes de Catalogne se faisaient discrets dimanche sur leurs intentions, avant une semaine décisive où doivent être adoptées des mesures drastiques du gouvernement espagnol pour reprendre le contrôle de la région qui menace de faire sécession.

“Nous devrons prendre les décisions avec un maximum d’unité”, a martelé dimanche matin Jordi Turull, le porte-parole du gouvernement séparatiste catalan après avoir dénoncé “un coup d’Etat contre les institutions de Catalogne”.

Samedi, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a annoncé qu’il demandera au Sénat de l’autoriser à mettre en oeuvre l’article 155 de la Constitution, pour prendre le contrôle de l’exécutif catalan, de la police régionale et mettre sous tutelle le parlement, avec en ligne de mire l’organisation d’élections régionales début 2018. La dissolution du parlement régional, la dissolution de l’exécutif régional et l’organisation de nouvelles élections régionales ne sont pas prévues par l’article 155 (jamais appliqué et qui permet tous les flous constitutionnels). Des juristes émettent également des doutes, comme Xavier Arbos, professeur de droit constitutionnel à Barcelone, sur l’empiètement du pouvoir exécutif sur le législatif. Selon lui, l’article 155 permet au gouvernement de “donner des instructions” mais pas de “destituer”.

LA CRISE CATALANE A PLONGE L’ESPAGNE DANS SA PLUS GRAVE CRISE POLITIQUE DEPUIS QU’ELLE A RETROUVE LA DEMOCRATIE EN 1977

Dans les faits, les mesures proposées par Mariano Rajoy, qui dispose au Sénat d’une confortable majorité pour les faire approuver, déboucheront sur une suspension de facto de l’autonomie de la Catalogne, une région qui tient énormément à sa culture, sa langue et son autonomie reconquise après la mort de Francisco Franco. Mais les doutes sont grands sur l’efficacité et les conséquences de ces mesures.

Le président indépendantiste de la Catalogne Carles Puigdemont a réagi samedi soir aux annonces de Madrid en dénonçant une atteinte à l’Etat de droit, et la “plus forte attaque” contre sa région depuis la dictature. Il a demandé la tenue d’une séance plénière pour que les parlementaires décident de la réponse à apporter à ces mesures. Jeudi, il avait menacé de convoquer le parlement régional pour proclamer l’indépendance si le gouvernement déclenchait l’article 155.

VERS UNE RESISTANCE CATALANE PACIFIQUE

A Barcelone, Ruben Wagensberg, porte-parole du collectif pacifiste « Debout pour la paix », créé pour épauler des actions de résistance pacifique, a prévenu qu’une réaction était à attendre : “Si la garde civile entre dans les institutions catalanes (..) Il y aura une résistance très dure, pacifique”, comme lorsque des milliers d’électeurs se sont massés devant les bureaux de vote le 1er octobre pour les protéger, entraînant de violentes actions de la police pour les déloger.

El Pais, premier quotidien espagnol en nombre de lecteurs, qui soutient le gouvernement sur ce point, admettait dimanche qu’elles pourraient “entraîner des complications en termes d’ordre public”, alors que 40 à 50% des Catalans se disent indépendantistes selon les sondages. Le gouvernement “aura des difficultés à gouverner” la Catalogne, déclare aussi à l’AFP le politologue José Fernandez-Albertos, qui note que “ces mesures unissent indépendantistes et non indépendantistes autour de la défense des libertés publiques”.

LUC MICHEL/ ЛЮК МИШЕЛЬ/

_____________________________

Luc MICHEL / Люк МИШЕЛЬ /

PROFIL FACEBOOK https://www.facebook.com/LUC.MICHEL.PCN

TWITTER https://twitter.com/LucMichelPCN PAGE OFFICIELLE FACEBOOK https://www.facebook.com/Pcn.luc.Michel

WEBSITE http://www.lucmichel.net/

BLOG http://www.scoop.it/t/luc-michel-le-blog

LM OFFICIAL INTERNATIONAL FAN CLUB

https://www.facebook.com/groups/LUCMICHEL.OfficialFanClub/

DJIHADISMES : LA NOUVELLE MENACE DU RESEAU HAQQANI, ALLIE DES TALIBANS EN AFGHANISTAN …

 

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/

Luc MICHEL pour EODE/

Flash géopolitique – Geopolitical Daily/

2017 10 22/

LM.GEOPOL - Afghanistan réseau haqqani (2017 10 22) FR 1

« Le réseau Haqqani, un redoutable groupe extrémiste qui inquiète les Américains », dit l’AFP : « Ce réseau extrémiste et groupe allié des talibans en Afghanistan fait trembler en haut lieu. Lorsque vous entendez des responsables américains, y compris en privé, parler de ce qui les inquiète le plus, ils évoquent toujours les Haqqanis » …

Ce réseau extrémiste – placé en 2012 par les Etats-Unis sur la liste des organisations terroristes – est accusé d’avoir retenu en otage une famille nord-américaine pendant cinq années. Mené par Sirajuddin Haqqani, qui est aussi l’adjoint du chef des talibans afghans, le groupe insurgé est tenu pour responsable de plusieurs attentats sanglants en Afghanistan ces dernières années. Soupçonné de longue date d’entretenir des liens avec les services secrets pakistanais, l’ISI (Inter Intelligence Service), le réseau a été dépeint en 2011 par l’amiral américain Mike Mullen comme un « véritable bras armé » de ces derniers. « Lorsque vous entendez des responsables américains, y compris en privé, parler de ce qui les inquiète le plus, ils évoquent toujours les Haqqanis », souligne Michael Kugelman, analyste au Wilson Center à Washington.

LM.GEOPOL - Afghanistan réseau haqqani (2017 10 22) FR 3

ENCORE UN GROUPE ISLAMISTE RADICAL ISSU DE LA MATRICE DE LA GUERRE DES ANNEES 80 CONTRE LES SOVIETIQUES …

Le groupe a été fondé par Jalaluddin Haqqani, un commandant moudjahidine qui combattait les soviétiques en Afghanistan dans les années 80 avec l’aide des Etats-Unis et du Pakistan. « Jalaluddin s’est fait connaître pour ses talents d’organisateur et pour son courage, attirant l’attention de la CIA et recevant une visite personnelle d’un élu du congrès américain, Charlie Wilson » (homme-clé de l’intervention US en Afghanistan en soutien des islamistes). « Parlant couramment l’arabe, Jalaluddin a aussi noué des liens étroits avec des jihadistes arabes dont Oussama Ben Laden, arrivé dans la région pendant la guerre. Il occupa plus tard un poste de ministre sous le régime taliban ».

Désigné par les Etats-Unis comme un groupe terroriste, les Haqqanis sont connus pour leur recours fréquent aux kamikazes. Ils ont été accusés d’avoir organisé l’explosion au camion piégé qui a tué quelque 150 personnes en mai dernier au coeur de Kaboul, bien que Sirajuddin l’ait nié dans un rare message audio.

Le réseau est également tenu pour responsable de l’assassinat de hauts responsables afghans et de l’enlèvement d’étrangers en échange de rançons. Parmi ces derniers figuraient, jusqu’à leur libération la semaine dernière, le Canadien Joshua Boyle, son épouse américaine Caitlan Coleman, et leurs trois enfants nés en captivité, de même que le militaire américain Bowe Bergdahl, libéré en 2014.

AU NORD-WARISTAN, DANS LA « ZONE TRIBALE » PAKISTANAISE AUX FRONTIERES DE L’AFGHANISTAN

Après l’invasion américaine en Afghanistan en 2001, les combattants talibans ont franchi en masse la frontière pakistanaise où ils se sont regroupés avant de lancer une insurrection contre les Américains. Parmi eux, les Haqqanis coordonnaient des attentats contre l’Otan depuis leur fief de Miran Shah, capitale du Nord-Waziristan, un territoire tribal reculé du Pakistan.

Les Etats-Unis ont répliqué par de nombreuses frappes de drones, dont la dernière, lundi soir, a tué plus de 20 personnes selon des responsables locaux. L’armée pakistanaise de son côté a mené avec succès de vastes opérations de nettoyage, même si des responsables afghans notent avec ironie « qu’elles semblent constamment manquer les Haqqanis ». « Le Pakistan a encore intensifié ses opérations dans la région en 2014, forçant nombre de combattants à se cacher ou à passer en Afghanistan », selon des sources insurgées interrogées par l’AFP.

LE DOUBLE JEU DE L’ARMEE PAKISTANAISE

Le Pakistan considère l’Inde, son voisin et rival, comme une menace existentielle et cherche de longue date à renforcer son influence à Kaboul pour mieux se prévenir contre Delhi. Les Haqqanis ont fréquemment été accusés de viser des intérêts indiens en Afghanistan, renforçant les soupçons qu’ils agissaient pour le compte d’agences de renseignement pakistanaises. « Pour le Pakistan, tous les calculs gravitent autour de l’Inde », souligne M. Kugelman. « Il voit les Haqqanis et plus généralement les talibans afghans comme un outil utile pour lutter contre la présence de l’Inde en Afghanistan », note-t-il.

Hommes politiques et anciens militaires à Islamabad reconnaissent en privé qu’il est crucial pour le Pakistan de garder des canaux ouverts avec les Haqqanis. Mais pour Mehmood Shah, un ancien brigadier ayant travaillé dans les zones tribales, « il y a une différence entre avoir des contacts et les soutenir ou en faire partie ».

Le fait que le Réseau et l’ISI « soient liés, en tout cas, me semble peu contestable », disait un expert en 2012 : « Deux faits plaident en faveur de cette hypothèse : d’abord, Jalaluddin Haqqani a été pendant de nombreuses années l’une des clés du dispositif de l’ISI au sein du mouvement taliban. Ensuite, il n’a rencontré aucun obstacle pour s’implanter dans le Waziristan du Nord qui, bien qu’étant une zone tribale, se trouve quand même du côté pakistanais de la ligne Durand [frontière afghano-pakistanaise, établie en 1893]. Depuis 2007, les Américains sont d’ailleurs convaincus que si le réseau Haqqani a pu survivre aussi longtemps, c’est essentiellement en raison de ses connexions avec l’ISI. Et cela n’est pas près de changer, car les Pakistanais se projettent déjà dans l’après-retrait américain en Afghanistan. Or, dans la partie qui s’annonce, ils veulent pouvoir compter sur des pièces maîtresses. D’où l’intérêt de cultiver une relation étroite avec le clan Haqqani ».    

QUE DEMANDENT LES ETATS-UNIS DE TRUMP ET DU GENERAL MATTIS AU PAKISTAN ? –

Washington fait depuis longtemps pression sur le Pakistan pour qu’il réprime les groupes insurgés, les Haqqanis en priorité. Le président américain Donald Trump a encore accru la pression cet été en accusant Islamabad « de jouer un double jeu en Afghanistan » et « d’abriter sur son sol des agents du chaos ».

Le Pakistan dément vivement ces accusations et accuse les Etats-Unis « d’ignorer les milliers de vies pakistanaises perdues dans la lutte contre le terrorisme » …

(Sources : AFP – EODE Think Tank)

Photo :

Jalaluddin Haqqani (au centre), entouré par Amin Wardak (à gauche) et Abdul Haq, deux anciennes figures de proue de la guerre des islamistes afghans contre les Soviétiques, le 2 avril 1991 à Miranshah, au Pakistan.

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE

* PAGE SPECIALE Luc MICHEL’s Geopolitical Daily https://www.facebook.com/LucMICHELgeopoliticalDaily/

________________

* Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ) :

WEBSITE http://www.lucmichel.net/

PAGE OFFICIELLE III – GEOPOLITIQUE

https://www.facebook.com/Pcn.luc.Michel.3.Geopolitique/

TWITTER https://twitter.com/LucMichelPCN

* EODE :

EODE-TV https://vimeo.com/eodetv

WEBSITE http://www.eode.org/

LA ‘DEMOCRATIE’ ESPAGNOLE AUX OUBLIETTES MAIS LE PEUPLE CATALAN DANS LA RUE : 450.000 PERSONNES MANIFESTENT A BARCELONE POUR RECLAMER L’INDEPENDANCE …

Luc MICHEL/ Avec AFP/ 2017 10 21 (II)/

#OpCatalunya #FreeCatalunya

LM.NET - Madrid neo-franquiste II manif (2017 10 21) FR

Des centaines de milliers d’indépendantistes catalans, le leader séparatiste Carles Puigdemont en tête, ont envahi le centre de Barcelone ce samedi pour réclamer l’indépendance après que le gouvernement central a demandé la destitution de l’exécutif catalan !

“IL EST TEMPS DE DECLARER L’INDEPENDANCE”, LANÇAIT JORDI BALTA, 28 ANS, EMPLOYE DANS UNE PAPETERIE, JUGEANT QUE L’HEURE N’ETAIT PLUS AU DIALOGUE.

La manifestation, qui a rassemblé 450.000 personnes selon la police locale, était prévue à l’origine pour réclamer la libération de deux leaders séparatistes, Jordi Cuixart, de Omnium Cultural, et Jordi Sánchez, de l’Assemblée nationale catalane (ANC), emprisonnés pour sédition, mais elle a pris une tournure différente après les annonces de Madrid. Le chef du gouvernement Mariano Rajoy a demandé au Sénat la destitution de l’exécutif indépendantiste pour pouvoir organiser des élections régionales dans les six mois.

Carles Puigdemont est arrivé sous les acclamations de “Président ! Président!”, avec d’autres membres du gouvernement catalan à ses côtés, eux aussi menacés de destitution. “Nous nous sentons catalans, le sentiment espagnol a disparu. Le peuple catalan est complètement déconnecté des institutions espagnoles, et surtout de l’Etat espagnol”, a expliqué Ramon Millol, un mécanicien de 45 ans.

“JE SUIS TOTALEMENT INDIGNEE ET EXTREMEMENT TRISTE, PARCE QUE JE SENS QU’ILS PIETINENT NOS DROITS ET NOS IDEES, EN TANT QUE CATALANS”, A DEPLORE MERITXELL AGUT, 22 ANS, EMPLOYEE DANS UNE BANQUE.

“ILS PEUVENT DETRUIRE LE GOUVERNEMENT, ILS PEUVENT DETRUIRE TOUT CE QU’ILS VEULENT, NOUS CONTINUERONS A NOUS BATTRE”, ASSURE MERITXELL.

La société catalane est profondément divisée sur la question de l’indépendance mais l’intervention du gouvernement espagnol dans l’administration catalane pourrait se retourner contre lui. “Rajoy a destitué le gouvernement autonome de Catalogne pour lequel tant de gens s’étaient battus. Une grave attaque aux droits et libertés” a tweeté Ada Colau, la maire de Barcelone. La foule, dense et statique, débordait sur plusieurs rues du centre ville et était deux fois plus importante que mardi, lorsque 200.000 personnes avaient battu le pavé pour protester contre les arrestations des deux leaders séparatistes.

Au-dessus du cortège flottait de nombreuses “esteladas”, le drapeau rouge et jaune avec une étoile blanche sur fond bleu des indépendantistes. Chaque hélicoptère de la police nationale qui survolait le cortège était sifflé par la foule qui leur faisait des doigts d’honneur.

“QU’ILS S’EN AILLENT”, S’EST ECRIE JORDI BALTA.

Le chef du gouvernement espagnol a demandé samedi la destitution de l’exécutif catalan de Carles Puigdemont et la convocation d’élections régionales dans les six mois, afin de reprendre le contrôle de la Catalogne, au bord de la sécession. Invoquant l’article 155 de la Constitution, jamais encore utilisé, Mariano Rajoy a aussi demandé au Sénat de lui confier la faculté de dissoudre le parlement catalan, afin de “convoquer des élections dans un délai maximum de six mois”.

Puigdemont devait faire une déclaration officielle à 21H00 locales (19H00 GMT). Il avait menacé de convoquer le parlement régional pour proclamer l’indépendance si le gouvernement déclenchait l’article 155.

“C’EST LE PEUPLE QUI A LE DROIT ET LA LOI”, A AFFIRME JOAN CAÑALAS RIOS, UN METALLURGISTE DE 56 ANS.

“On veut plus de démocratie, plus de dialogue”, a-t-il poursuivi, rejettant des élections régionales anticipées, et qualifiant Cuixart et Sánchez de “prisonniers politiques”.

LUC MICHEL/ ЛЮК МИШЕЛЬ/

_____________________________

Luc MICHEL / Люк МИШЕЛЬ /

PROFIL FACEBOOK https://www.facebook.com/LUC.MICHEL.PCN

TWITTER https://twitter.com/LucMichelPCN PAGE OFFICIELLE FACEBOOK https://www.facebook.com/Pcn.luc.Michel

WEBSITE http://www.lucmichel.net/

BLOG http://www.scoop.it/t/luc-michel-le-blog

LM OFFICIAL INTERNATIONAL FAN CLUB

https://www.facebook.com/groups/LUCMICHEL.OfficialFanClub/

LA ‘DEMOCRATIE’ ESPAGNOLE AUX OUBLIETTES : HUIT DECENIES APRES LE DICTATEUR FRANCO, MADRID ET LE DEMOCRATE-CHRETIEN RAJOY SUSPENDENT L’AUTONOMIE DE LA CATALOGNE !

 

Luc MICHEL/ 2017 10 21/

#OpCatalunya #FreeCatalunya

LM.NET - Madrid neo-franquiste I (2017 10 21) FR 2

A la suite du dictateur Franco, le gouvernement espagnol du démocrate-chrétien Rajoy (cette Démocratie-chrétienne qui domine et étouffe l’UE), soutenu par l’opposition sociale-démocrate et centriste, annonce la dissolution du gouvernement catalan et des élections régionales dans les six mois (dont la majorité du Parlement catalan ne veut pas) !

Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a demandé samedi au Sénat de destituer le gouvernement catalan de Carles Puigdemont afin de convoquer de nouvelles élections pour empêcher la sécession de la Catalogne. « Le gouvernement séparatiste de Catalogne n’a pas laissé à Madrid d’autre choix en faisant voter des lois contraires à la Constitution et en organisant un référendum d’autodétermination interdit par la justice », a affirmé M. Rajoy après un conseil des ministres extraordinaire.

Invoquant l’article 155 de la Constitution, jamais encore utilisé, le dirigeant conservateur a demandé au Sénat de lui confier la faculté de dissoudre le parlement catalan, afin de “convoquer des élections dans un délai maximum de six mois”. Rajoy demande aussi que tout le gouvernement catalan présidé par Carles Puigdemont soit démis de ses fonctions, qui seront exercées “en principe par les ministères (nationaux) aussi longtemps que durera cette situation exceptionnelle”.

Si le Sénat approuve les mesures demandés par M. Rajoy dans les jours qui viennent, le parlement catalan continuera d’exercer ses fonctions jusqu’à sa dissolution mais ne pourra pas élire un nouveau président du gouvernement en remplacement de M. Puigdemont ni voter de nouvelles lois contraires à la constitution et au statut de cette région autonome. Rajoy dispose de la majorité absolue au sénat mais s’est assuré de l’appui du parti socialiste (PSOE), principale force d’opposition, et des centristes de Ciudadanos. Tous complices donc du Néo-Franquisme !

Carles Puigdemont, qui doit faire une déclaration officielle à 21h (19h GMT), a menacé de faire proclamer formellement l’indépendance de la Catalogne, une région grande comme la Belgique qui représente 19% du PIB espagnol. Il se fonde sur un référendum d’autodétermination qu’il a organisé le 1er octobre en bravant l’interdiction de la justice et où selon lui 43% des Catalans ont voté, à 90% pour l’indépendance.

En 2010, saisie par le Parti Populaire, le parti de Mariano Rajoy, la Cour constitutionnelle avait partiellement annulé le statut d’autonomie de la Catalogne, approuvé en 2006 par le Parlement espagnol qui accordait des compétences élargies aux autorités régionales et qui, dans son préambule, définissait la Catalogne comme “nation” au sein de l’Etat espagnol. « L’épisode avait été vécu comme une humiliation par de nombreux Catalans », commente l’AFP.

Photos :

Rajoy et Franco. Franco et le roi Juan-Carlos, mis au pouvoir par le dictateur pour lui succéder, père de l’actuel roi Felipe …

LUC MICHEL/ ЛЮК МИШЕЛЬ/

_____________________________

Luc MICHEL / Люк МИШЕЛЬ /

PROFIL FACEBOOK https://www.facebook.com/LUC.MICHEL.PCN

TWITTER https://twitter.com/LucMichelPCN PAGE OFFICIELLE FACEBOOK https://www.facebook.com/Pcn.luc.Michel

WEBSITE http://www.lucmichel.net/

BLOG http://www.scoop.it/t/luc-michel-le-blog

LM OFFICIAL INTERNATIONAL FAN CLUB

https://www.facebook.com/groups/LUCMICHEL.OfficialFanClub/

VERS UN SEISME GEOPOLITIQUE DANS L’UNION EUROPEENNE (II): LA CATALOGNE PROVOQUE UNE CRISE DIPLOMATIQUE GRAVE ENTRE MADRID ET LE GOUVERNEMENT FEDERAL BELGE

 

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/

Luc MICHEL pour EODE/

Flash géopolitique – Geopolitical Daily/

2017 10 20/

LM.GEOPOL - Crise madrid bruxelles (2017 10 21) FR

« des méthodes dictatoriales que personne ne veut voir en Europe, importées par le gouvernement espagnol (…) Hier, un homme a perdu: Mariano Rajoy. Un concept, aussi: la démocratie »

– La Dernière Heure (quotidien de Bruxelles).

« Le Premier ministre espagnol, déjà en sursis politiquement, pourrait ne pas survivre à ce dimanche et à cette image, terrible, de cette dame d’un certain âge, les cheveux blancs maculés d’un épais filet de sang »

– La Libre Belgique (quotidien de Bruxelles).

« En Catalogne, l’irréparable a été commis, nous donnant à voir des images que l’on n’avait plus vues depuis plus de vingt ans en Europe et qui rappellent les heures sombres de l’Espagne franquiste (…) Pour l’opinion publique, même bien au-delà des frontières régionales, le gouvernement de Mariano Rajoy restera celui qui a opposé la violence des armes à l’expression démocratique des bulletins de vote »

– L’Avenir (quotidien wallon).

« Qui a vu les images d’hier, aurait cru à une dictature sud-américaine dans les années 70. Mais c’est bien l’Espagne en 2017 »

– Gazet van Antwerpen (quotidien flamand).

J’ai écrit dans une précédente analyse que la crise catalane avait lancé un processus irréversible. Et peu importe que Barcelone obtienne ou pas son indépendance cette fois. J’ai parlé de « bombe géopolitique à retardement ». Les médias de l’UE (qui sont ceux de l’OTAN) nous disent inlassablement que « le gouvernement catalan est isolé ». C’était oublier que l’UE avait sous cet angle un maillon faible : le gouvernement fédéral belge. Avec Charles Michel, un premier ministre libéral francophone. Mais une majorité où le grand parti dominant est la N-VA … nationaliste flamande et indépendantiste (qui arbore le drapeau catalan sur son siège). Une N-VA à qui le premier ministre doit tout, à commencer par ses ambitions de réélection (1) (2) …

CRISE DIPLOMATIQUE ENTRE MADRID ET LE GOUVERNEMENT FEDERAL BELGE

« L’Espagnol Mariano Rajoy ne digère pas les déclarations de Charles Michel sur la Catalogne », commente Belga …

L’ambiance était  un peu tendue, ce jeudi soir, au sommet européen, entre le Premier ministre belge Charles Michel et son homologue espagnol Mariano Rajoy. Le second n’a pas du tout apprécié les propos tenus par le premier sur la Catalogne dans un entretien accordé le week-end dernier au «Soir» et au «Standaard ». Le « chef » (mais pas son homme fort) du gouvernement belge y disait que la crise catalane était ” pas une crise juridique (l’argument de Madrid) mais politique” et appelait les deux parties au dialogue. Il justifiait son tweet condamnant les violences policières (espagnoles) le jour du référendum, expliquant qu’il avait exprimé spontanément sa conviction.

Des déclarations qui auront des conséquences, tonne Madrid !

Ses déclarations sont très mal passées à Madrid, où le gouvernement se dit “stupéfait” d’ “attaques” venant d’un d’un ‘ ‘pays partenaire”. Selon le quotidien flamand ”Het Laatste Nieuws”, qui a obtenu copie d’échanges de mails diplomatiques, l’ambassadeur belge à Madrid a été convoqué par le cabinet Rajoy. Il lui a été signifié que l’Espagne trouvait “inacceptable” que “la Belgique mette sur le même pied le pouvoir central espagnol et un gouvernement régional” (la Generalitat de Catalogne) et s’étonnait de ne “pas avoir encore entendu aucun appel de la Belgique appelant la Catalogne a respecter l’ordre constitutionnel espagnol”. Plus grave : selon Madrid, les déclarations de M. Michel compromettent gravement les relations bilatérales entre les deux pays et “ne resteront pas sans conséquences”. Le gouvernement espagnol menacerait ainsi de ne pas soutenir la candidature de la Belge Catherine De Bolle pour prendre la tête d’Europol.

Charles Michel et Mariano Rajoy étaient assis côte-à-côte lors du sommet européen. « Le Premier ministre Michel a exprimé la position belge (sur la Catalogne) devant le Parlement fédéral : elle est claire et non controversée » , a défendu une source diplomatique belge. Qui a précisé qu’aucune rencontre bilatérale entre les deux hommes n’était programmée lors du sommet européen de ces jeudi et vendredi, mais qu’ils pourraient toujours s’expliquer à la table des Vingt-sept : ” M. Michel est assis à la droite de M. Rajoy » (ni l’un, ni l’autre n’ont de langue en commun, cela dit)”.

Il n’est pas non plus certain que M. Rajoy souhaite ”exporter” la crise catalane qualifiée ”d’affaire interne à l’Espagne” au niveau européen. Le sujet ne figure d’ailleurs pas au menu de la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union.

LE PREMIER MINISTRE BELGE :

“LA CRISE CATALANE MET L’EUROPE A L’EPREUVE”

“La crise catalane met l’Europe à l’épreuve”, estime le Premier ministre Charles Michel, qui s’exprime sur le blocage espagnol dans un entretien accordé au Soir et à De Standaard samedi. Concernant le projet européen en général, le libéral revendique une démarche volontariste et plaide pour “l’Europe différenciée”. La situation en Espagne, depuis le référendum sur l’autodétermination organisé en Catalogne et remporté par les indépendantistes début octobre, est une crise “qui met l’Europe à l’épreuve”, selon le Premier ministre belge. “C’est une crise institutionnelle et politique dans un pays qui met en jeu des questions fondamentales, l’expression d’un vote, des opinions, l’usage de la force…”.

Charles Michel estime que “le bon sens veut qu’il y ait dialogue”. “Il y a une guerre des nerfs, qui doit s’arrêter à un moment pour ouvrir le champ à un dialogue politique”, assure-t-il. “Ce n’est que si on constatait un échec définitif du dialogue qu’il faudrait poser la question d’une médiation internationale ou européenne”, poursuit-t-il. Il constate par ailleurs un élément neuf dans le contexte européen depuis quelque mois: “le volontarisme. Passer de l’Europe des crises, de l’Europe qui subit, à l’Europe qui entreprend, qui agit”. Il souligne avoir été le premier “à plaider pour l’Europe différenciée – qu’on a aussi appelée l’Europe à plusieurs vitesses -, c’est-à-dire pour l’unité à 27 si c’est possible, mais pas au prix du statu quo”.

CHARLES MICHEL “MAINTIENT” ET “ASSUME” SES PROPOS

Le Premier ministre Charles Michel a continué jeudi après-midi à appeler au dialogue entre le gouvernement espagnol et les autorités catalanes ainsi qu’à condamner toute forme de violence, à son arrivée au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des 28 pays de l’Union européenne. Il a nié toute crise entre l’Espagne et la Belgique.

“Il n’y a aucun incident, aucune crise, il y a une dramatisation médiatique sur base de propos que je maintiens et que j’assume”, a-t-il indiqué aux journalistes belges. “L’Espagne est un pays ami, nous avons toujours plaidé pour un dialogue, pour le respect de l’ordre national et international, de l’Etat de droit”, a expliqué Charles Michel, assurant être “largement soutenu au niveau européen”. “Qui peut valider de la violence, d’où qu’elle vienne ?” S’il y avait un quelconque problème, le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy “a mon numéro de téléphone, et le ministre espagnol des Affaires étrangères a le numéro” de son homologue belge Didier Reynders, a souligné le Premier ministre. Les deux Premiers ministres seront assis côte à côte durant tout le sommet, en vertu du protocole et du déroulé des présidences tournantes. Cette disposition permettra peut-être des contacts informels au cours de la soirée. Des contacts ont déjà eu lieu au plus haut niveau diplomatique, a précisé C. Michel. Le Premier ministre a également dit “ne pas pouvoir imaginer” que les tensions avec Madrid aient un impact sur la candidature de la patronne de la police belge, Catherine De Bolle, à la présidence d’Europol.

LA DEMOCRATIE ET L’EUROPE, LES AUTRES PERDANTS DU REFERENDUM CATALAN

Le référendum en Catalogne, remporté à 90% par les séparatistes selon les autorités de la communauté autonome, a engendré d’autres victimes collatérales que celles brutalisées par la police : la démocratie et l’Europe, s’accordent à penser les éditorialistes belges francophones, au lendemain du scrutin. Tous dénoncent le recours à la “force indigne” par le gouvernement de Mariano Rajoy, perdant “borné” du scrutin qui “pourrait ne pas survivre”.

“Triste journée pour la Catalogne, l’Espagne et l’Europe”, entame Jurek Kuczkiewicz dans Le Soir, que celle de ce dimanche ensanglanté dans la péninsule ibérique. Il regrette que le Premier ministre espagnol soit “tombé dans le panneau des séparatistes”. “Victime de sa propre posture bornée, Mariano Rajoy a fait échouer à son pays le test démocratique le plus critique depuis 1981.” C’est à ses yeux aussi “l’Europe qui est perdante”. “Elle est belle, la démocratie européenne telle que l’ont mise en scène les dirigeants espagnols et catalans. Et telle que n’ont pas voulu l’influencer, même pas la commenter ! , les dirigeants européens et de l’UE.”

Dans La Libre Belgique, Hubert Leclercq, fait le même constat au lendemain du scrutin. “Le Premier ministre espagnol, déjà en sursis politiquement, pourrait ne pas survivre à ce dimanche et à cette image, terrible, de cette dame d’un certain âge, les cheveux blancs maculés d’un épais filet de sang”. C’est, selon l’éditorialiste, “toute l’Espagne qui a perdu. Une certaine image de l’Europe, aussi”. Dans La Dernière Heure, Alexis Carantonis fustige lundi “des méthodes dictatoriales que personne ne veut voir en Europe”, importées par le gouvernement espagnol. “Hier, un homme a perdu: Mariano Rajoy. Un concept, aussi: la démocratie”, conclut-il encore.

Philippe Martin dans L’Avenir, critique aussi Madrid pour son recours à la “force indigne”, alors que plus de 90 personnes ont été blessées dans les interventions policières. “En Catalogne, l’irréparable a été commis, nous donnant à voir des images que l’on n’avait plus vues depuis plus de vingt ans en Europe et qui rappellent les heures sombres de l’Espagne franquiste”. “Pour l’opinion publique, même bien au-delà des frontières régionales, le gouvernement de Mariano Rajoy restera celui qui a opposé la violence des armes à l’expression démocratique des bulletins de vote”, résume-t-il.

Même ton dur dans la presse flamande :

“Qui a vu les images d’hier, aurait cru à une dictature sud-américaine dans les années 70. Mais c’est bien l’Espagne en 2017”, observe aussi avec effroi la rédactrice en chef de la Gazet van Antwerpen, Kris Vanmarsenille. “Chaque coup de matraque de la police a rendu le fossé encore plus infranchissable”, note Bart Eeckhout, le rédacteur en chef De Morgen. Les éditorialistes Jean Vanempten dans De Tijd et Luc Van der Kelen dans Het Laatste Nieuws dénoncent le silence européen au sujet des évènements en Espagne, et apprécient le commentaire du Premier ministre belge, Charles Michel, seul à condamner les scènes de violence dans un appel au dialogue politique. Une sortie à succès (16.000 retweets, ndlr) “brisant l’omerta”, mais que “certains mettront sur le compte de l’obligation de faire un geste envers les indépendantistes flamands qui constituent le poids lourd de sa majorité”, relève encore M. Kuczkiewicz dans Le Soir.

Rares sont en revanche les parallèles réalisés avec les aspirations séparatistes flamandes dans les éditos de l’autre côté de la frontière linguistique. Seul Bart Brinckman dans De Standaard estime que le gouvernement espagnol doit “avoir de la compréhension face aux aspirations catalanes à l’autonomie voire à l’indépendance”, mais que “les Catalans doivent aussi réaliser que le séparatisme ne se fait pas sur commande”. Pour combien de temps encore ?

L’OMBRE DE LA CATALOGNE PLANE SUR LA FLANDRE

« En Espagne, l’organisation d’un référendum sur l’indépendance de la Catalogne attise les tensions entre la région autonome et le pouvoir central. Un face-à-face qui n’est pas sans rappeler les tensions communautaires qui agitent la Belgique (…) Et si l’ensemble de l’Europe suit avec appréhension l’escalade en Espagne, les tensions entre la Catalogne et le pouvoir central espagnol ont un goût amer pour la Belgique. Difficile d’oublier les tensions communautaires exacerbées de 2008, avec la revendication par une partie de la classe politique flamande de l’indépendance de la région », commente Paris Match …

C’est avec un « Avui som tots Catalans ! » (« aujourd’hui, nous sommes tous Catalans ») que Jan Peumans, président du parlement flamand, a accueilli sa consoeur du parlement catalan Carme Forcadell i Lluis ce mercredi. « Le pouvoir central à Madrid ferait mieux de traiter de manière démocratique les aspirations légitimes de la Catalogne et d’écouter la voix du peuple », a ajouté Jan Peumans. « Lorsque les résultats du referendum seront connus, tout le monde devra s’y plier, y compris l’Union européenne. Les forces conservatrices, et parmi elles un ancien président du Conseil européen issu de ce pays, ont proclamé dans le passé qu’un pays qui se sépare de la mère patrie quitte automatiquement l’Union européenne. Une telle menace peut uniquement être interprétée comme une épée dans les reins, soufflée par des hommes de pouvoir réactionnaires ». Et l’élu N-VA d’affirmer « reconnaître ses idéaux dans le combat catalan » !

Notes :

(1) Voir sur EODE/ OBSERVATOIRE DES ELECTIONS/ VERS LES ELECTIONS DE 2018-2019 EN Belgique (II) : POURQUOI LES ELECTIONS COMMUNALES A ANVERS SONT CAPITALES POUR LE PAYS TOUT ENTIER ?

http://www.eode.org/eode-observatoire-des-elections-vers-les-elections-de-2018-2019-en-belgique-ii-pourquoi-les-elections-communales-a-anvers-sont-capitales-pour-le-pays-tout-entier/

(2) Voir sur EODE/ OBSERVATOIRE DES ELECTIONS/ VERS LES ELECTIONS DE 2018-2019 EN BELGIQUE (I) : COMMENT LE RESULTAT DES ELECTIONS EN FLANDRE CONDITIONNERA LA FUTURE MAJORITE FEDERALE … http://www.eode.org/eode-observatoire-des-elections-vers-les-elections-de-2018-2019-en-belgique-i-comment-le-resultat-des-elections-en-flandre-conditionnera-la-future-majorite-federale/

(Sources : Belga – Presse belge – Paris Match – EODE Think Tank)

Photo :

Le drapeau catalan flotte en compagnie du drapeau flamand sur la présidence du Parlement régional flamand à Bruxelles.

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE

* PAGE SPECIALE Luc MICHEL’s Geopolitical Daily https://www.facebook.com/LucMICHELgeopoliticalDaily/

________________

* Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ) :

WEBSITE http://www.lucmichel.net/

PAGE OFFICIELLE III – GEOPOLITIQUE

https://www.facebook.com/Pcn.luc.Michel.3.Geopolitique/

TWITTER https://twitter.com/LucMichelPCN

* EODE :

EODE-TV https://vimeo.com/eodetv

WEBSITE http://www.eode.org/