DECRYPTAGE. SECONDE ELECTIONS TRUQUEES EN LIBYE EN 19 MOIS DANS UN CLIMAT DE VILOLENCE …

Luc MICHEL pour ELAC & ALAC Committees/

avec AFP – PCN-SPO – ELAC Website / 2014 02 21 /

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LM - ELAC referendum truque (2014 02 21) FR

19 mois après les élections truquées de juillet 2012, les USA et l’OTAN, via leurs kollabos locaux, rejouent la comédie avec un « referendum » à l’occidentale. Alors que les médias de l’OTAN nous parlent « élections » et « constitution » (sic), la Libye recolonisée par l’Occident s’enfonce dans le chaos et la « somalisation » …

 # I : LE REFERENDUM DE CE 20 FEVRIER 2014

La Constitution fantoche, préparée par un intellectuel US sioniste du State Department, qui sera officiellement « rédigée par l’Assemblée », devra être approuvée par référendum et doit trancher sur des questions importantes comme la structure du pouvoir, le statut des minorités et la place de la charia.

 5 BUREAUX DE VOTE ENDOMMAGÉS A DERNA PAR DES EXPLOSIFS AVANT LE DÉBUT DES ÉLECTIONS 

A Derna, ce 20 février 2014, “Cinq bureaux ont été attaqués avec des engins explosifs et n’ont pas pu être ouverts aujourd’hui”, a déclaré à des journalistes le président de la commission électorale fantoche « libyenne », Nouri al-Abbar. Selon lui, la commission est en train d’examiner les possibilités pour réorienter les électeurs vers d’autres bureaux de vote de la ville. Des sources locales ont précisé que les attaques n’avaient pas fait de victimes et visaient vraisemblablement à saboter le processus électoral.

La ville de Derna, fief de groupes extrémistes et foyer du djihadisme libyen et d’al-Qaida depuis les Années 90 (un Emirat islamique y avait été proclamé en mars 2011), est régulièrement le théâtre d’attaques contre des juges ou les services de sécurité.

A la veille des élections, le groupe jihadiste Ansar Ashariaa a réaffirmé dans un communiqué son rejet du processus démocratique, appelant à l’application de la charia.

 DANS LE SUD SAHARIEN LIBYEN

Abbar a ajouté par ailleurs que la commission n’avait pas été en mesure d’acheminer le matériel électoral vers 29 bureaux de vote dans la ville de Murzak, dans le sud, en raison d’un mouvement de protestation de la minorité des Toubous, en voie de sécession.

 LES MINORITES CONTRE LA FARCE ELECTORALE

Sur les 60 sièges de la future Constituante fantoche, six sont réservés aux minorités (Toubou, Amazigh et Touareg), et six autres aux femmes. Sous Kadhafi, elles disposaient de droits égaux aux hommes …

Les Amazighs, qui devaient disposer de deux sièges, boycottent le scrutin pour protester contre l’absence de mécanismes garantissant leurs droits culturels dans la future Constitution. Les Toubous n’ont pas annoncé officiellement le boycott des élections, mais certaines composantes de cette minorité ont appelé les candidats à se retirer des élections.

L’Assemblée fantoche de la Libye sous occupation ne comptera donc que 58 membres, au lieu de 60.

 DES ELECTIONS DONT SONT ABSENTS OU EXCLUS LA MAJORITE DES LIBYENS

« Seulement quelque 1,1 million de Libyens se sont inscrits pour le scrutin contre plus de 2,7 millions lors des premières élections libres du pays en 2012, sur 3,4 millions d’électeurs potentiels », commente l’AFP. Qui ne précise pas que plus de 800.000 Libyens pro-Kadhafi ont été interdits d’élections. Et que plus d’un millions de Libyens, eux aussi pro-Kadhafi se sont exilés.

 # II : COMMENT LES OCCIDENTAUX ONT TRUQUE LES ELECTIONS DE 2012.

COMMENT ILS TRAFFIQUENT CE REFERENDUM …

Expliquons ce qu’était ce « premier scrutin libre » de juillet 2012 en Libye. En sachant que les mêmes méthodes sont utilisées pour l’organisation de ce « référendum » truqué …

 DES MILLIONS DE LIBYENS ECARTES DU CORPS ELECTORAL

Pour commencer une loi spéciale avait interdit avec de lourdes peines « l’apologie ou la défense de Kadhafi et de sa Jamahiriya ». Et donc de facto toute création ou présentation de formations politiques ou de candidats pro Kadhafi. De même aucune option « retour à la Jamahirya » ou à la Démocratie directe n’est proposée pour ce « référendum ».

Ensuite, ceci ne suffisant pas, on avait interdit l’inscription sur les listes électorales de 800.000 libyens – sur trois millions d’électeurs -, soupçonnés de sympathie pour la Jamahiriya renversée par l’OTAN. A l’échelle de la Russie, si critiquée, que dirait-on si le régime de Poutine avait interdit 20 millions de Russes de participation aux élections ? C’est pourtant le ratio projeté sur la population russe. Même sous-représentation – aggravée – du peuple libyen pour ce « référendum ».

 LA VIOLENCE OMNIPRESENTE

Ces manipulations passées sous silence par les médias et les experts de l’OTAN, il faut aussi évoquer les conditions dans lesquelles s’était déroulé le scrutin. La Libye était en plein chaos. Elle l’est encore plus aujourd’hui ! L’autorité du pseudo CNT s’exerçait sur quelques quartiers de Benghazi et Tripoli. Celle du gouvernement fantoche actuel sur guère plus. Ailleurs c’est, comme dans la Somalie des islamistes et de l’OTAN, et ce n’est pas un hasard, quartier par quartier, localité par localité, le règne de la violence, celle des milices, des djihadistes et des gangs. Peu de choses les différencie. Chaque jour on torture, on enlève, on rançonne et on rackette, on tue. C’est la généralisation des prisons privées et des chambres de torture. Sur lesquelles les autorités fantoches n’ont aucune autorité.

Mais ce n’est pas tout. Les élections de juillet 2012 se sont déroulées dans un climat d’extrême violence. Celle des gangs islamistes, chacun ayant leurs partis et leurs candidats. Des centaines de « partis » et des milliers de candidats. A l’exemple du parti islamiste Al Watan – financé par le Qatar – de l’ex leader libyen d’Al-Qaida et ex de Guantanamo, Abdelhakim Belhadj, instauré « gouverneur militaire de Tripoli » par le Qatar et les généraux français de l’OTAN. Qui avait troqué son treillis pour un costume de businessman, entre deux voyages en Syrie où il dirigeait sur le terrain les djihadistes de la pseudo ASL – les deux étant liés jusqu’en juillet 2013 – pour le compte de l’OTAN. Violence aussi de la Résistance Verte des pro Kadhafi qui n’a pas déposé les armes. Là aussi la situation a empiré en ce début 2014.

 UN MONITORING AUX ORDRES DES OCCIDENTAUX

Enfin, cerise sur le gâteau électoral pourri de l’OTAN, ces élections n’étaient supervisées par aucune mission de monitoring indépendante. Leur organisation confiée à des juristes et des fonctionnaires des USA et de l’OTAN. Et le « monitoring » à une des ONG bidon liée à l’OTAN. Les mêmes supervisent aujourd’hui le « référendum » …

Luc MICHEL

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