OU VA ISRAEL ? (III) : LE GOLAN, DE BUTIN DE GUERRE ANNEXE A ENJEU GEOSTRATEGIQUE

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/

Luc MICHEL pour EODE/

Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/

2018 02 25/

LM.GEOPOL - Ou va israel III (2018 02 26) FR 3

« Des dizaines de terroristes ont déjà fait part du soutien d’Israël.

De plus, 7 groupes terroristes basés dans le Golan occupé sont directement soutenus par Tel-Aviv. Ils reçoivent essentiellement des armes et de l’argent pour continuer à déstabiliser la région et maintenir le chaos en Syrie »

– Haaretz (Israël, 19 février 2018).

LM.GEOPOL - Ou va israel III (2018 02 26) FR 4

« Nous assisterons probablement à une guerre majeure entre Israël et l’Axe iranien cette année. La victoire de Bachar al-Assad en Syrie donnerait la possibilité aux groupes de résistance de se préparer à une guerre contre Israël »

– Major général Nitzan Alon,

commandant des opérations de l’Armée israélienne.

Annexé par Israël (au mépris des Lois internationales), le Golan syrien a été tout d’abord un butin de guerre. Mais il est devenu aujourd’hui un enjeu géostratégique et géopolitique (riche en hydrocarbures et en eau, la matière stratégique de ce XXIe siècle), au cœur de la confrontation entre la Syrie, le Liban (avec en arrière-plan la Russie et l’Iran) et Israël …

* Voir aussi sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ OU VA ISRAEL ? (I) : LA DEGRADATION IRREVERSIBLE DES RAPPORTS ENTRE MOSCOU ET TEL-AVIV … Sur http://www.lucmichel.net/2018/02/23/luc-michels-geopolitical-daily-ou-va-israel-i-la-degradation-irreversible-des-rapports-entre-moscou-et-tel-aviv/

* Et : OU VA ISRAEL ? (II) : VERS UNE NOUVELLE GUERRE DU LIBAN ?

Sur http://www.lucmichel.net/2018/02/24/luc-michels-geopolitical-daily-ou-va-israel-ii-vers-une-nouvelle-guerre-du-liban/

Un article du quotidien israélien ‘Haaretz’ a révélé qu’Israël « avait changé sa politique concernant le Golan », en renforçant son soutien aux groupes djihadistes terroristes qui sont en guerre contre le gouvernement syrien. Et ce, suite aux progrès considérables des forces armées syriennes et des combattants de l’Axe de la Résistance, ainsi que la diminution de la présence américaine en Syrie. Les autorités israéliennes ont estimé que « tôt ou tard », l’armée syrienne, épaulée par les combattants de la Résistance, « reprendrait le contrôle de tout le Golan occupé à la frontière israélienne ». Israël doit-il s’attendre à de plus grandes défaites dans la région ?

QUAND ISRAËL APPORTE SON SOUTIEN A 7 GROUPES DJIHADISTES SUR LES HAUTEURS DU GOLAN CONTRE L’IRAN

Cet article du quotidien israélien ‘Haaretz’ a donc révélé « qu’Israël avait renforcé ses soutiens aux opposants syriens ».

Les avancées de l’armée syrienne et des combattants de la Résistance sont considérables. Ils ont progressé rapidement dans les zones contrôlées par les terroristes dans la Ghouta orientale de Damas et dans le nord de la province d’Idlib. Au fur et à mesure de leur avancée, ils renforcent leur position dans le sud de la Syrie à proximité du Golan occupé. Ce qui inquiète Israël au plus haut point.

En ce qui concerne les détails de l’accord conclu entre les États-Unis, la Russie et la Jordanie sur la création de zones de désescalade dans le sud de la Syrie, ‘Haaretz’ a indiqué qu’« Israël souhaite que ces forces soient déployées à 60 km de la frontière au-delà de la route Deraa-Damas, mais cet accord stipule que les forces armées syriennes doivent être déployées à 5 km du champ de bataille entre le gouvernement et les terroristes ». « Les autorités israéliennes ont estimé que tôt ou tard, l’armée syrienne épaulée par les combattants de la Résistance reprendrait le contrôle de tout le Golan occupé à la frontière israélienne », a poursuivi Haaretz.

Elizabeth Sourkov, analyste politique américaine, a passé un certain temps parmi les terroristes syriens et a fait part dans un rapport détaillé « des multiples interventions israéliennes en Syrie, ces derniers mois », et ce, « en réponse, selon elle, aux succès enregistrés par l’armée syrienne » : « Des dizaines de terroristes ont déjà fait part du soutien d’Israël. De plus, 7 groupes terroristes basés dans le Golan occupé sont directement soutenus par Tel-Aviv. Ils reçoivent essentiellement des armes et de l’argent pour continuer à déstabiliser la région et maintenir le chaos en Syrie », a précisé ‘Haaretz’.

ISRAËL SOUTIENT LES TERRORISTES SYRIENS AU GOLAN, A QUNEITRA ET DERAA

Les autorités israéliennes « mettent en garde contre l’éclatement d’une éventuelle guerre entre Israël et l’axe de la Résistance dans l’année en cours, et ce alors qu’elles ne cessent de renforcer leur soutien aux groupes armés en Syrie ».

Le journal ‘Arutz Sheva’ s’est penché dans un article sur « les ingérences israéliennes dans la crise syrienne dans le but de maîtriser l’influence de l’Iran dans la région », soulignant que Tel-Aviv « avait recours, désormais, à un soutien sans merci et explicite aux groupes terroristes en Syrie ». En allusion au rapport du journal israélien ‘Haaretz’ sur le « soutien de l’armée israélienne, consistant à fournir fonds, armements et traitements médicaux, aux terroristes armés dans le sud de la Syrie, y compris dans le Golan, à Quneitra et à Deraa », ‘Arutz Sheva’ a écrit : « Sept groupes terroristes reçoivent directement des munitions, des armements , de l’argent et d’autres aides d’Israël. »

Elizabeth Sourkov, chercheuse associée au ‘Forum for Regional Thinking’ (FORTH), titulaire d’une maîtrise en études sur le Moyen-Orient de l’Université de Tel-Aviv, a rapporté la semaine dernière que « l’armée israélienne était entrée dans la bataille pour occuper Quneitra ainsi que la région de Deraa le long de la frontière entre la Syrie et la Palestine occupée ». Selon elle, Israël avait « également délivré des armes et des munitions au groupe terroriste baptisé Firqat Ahrar Nawa près de Quneitra en Syrie à la fin 2017 ».

Par ailleurs un commandant de l’Armée israélienne n’a pas « écarté la possibilité qu’éclate une guerre en 2018 entre Israël et les groupes de résistance, soutenus par l’Iran » : « Nous assisterons probablement à une guerre majeure entre Israël et l’axe iranien cette année », a déclaré le major général Nitzan Alon, commandant des opérations de l’Armée israélienne, lors d’un entretien avec ‘Galatz’, la radio de l’armée israélienne ce 19 février. Il a déclaré que « la victoire de Bachar al-Assad en Syrie donnerait la possibilité aux groupes de résistance de se préparer à une guerre contre Israël ». La rare interview d’Alon avec la radio de l’Armée israélienne ‘Galatz’ est survenue un jour après que le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, eut émis un avertissement similaire lors de la ‘Conférence annuelle sur la Sécurité de Munich’, en Allemagne.

SELON ISRAËL, « LA SYRIE ET LE LIBAN CONSTITUENT UN FRONT UNI »

Selon Tel-Aviv, « la Syrie et le Liban constituent un front uni menaçant les intérêts israéliens ». Le ministre israélien des Affaires militaires a déclaré ce 31 janvier, que « le Hezbollah sacrifiait les intérêts du Liban, sur le plan sécuritaire, sur l’autel des intérêts et des objectifs de l’Iran ». Lors d’un forum annuel de l’Institut d’études de sécurité nationale (INSS) à l’Université de Tel-Aviv,  le faucon d’extrême-droite Avigdor Lieberman a déclaré « qu’en cas de déclenchement d’un nouveau conflit militaire, Israël prendrait pour cible aussi bien l’armée libanaise que le Hezbollah et ne chercherait pas à les distinguer ».

« Personne dans le monde, ni à Moscou ni à Washington, ne sera capable de nous faire changer de cap vis-à-vis de l’Iran et du Hezbollah et tous les projets du Hezbollah visant à porter atteinte au prestige d’Israël sur l’échiquier international échoueront », a prétendu le ministre israélien des Affaires militaires, qui a ensuite menacé de « prendre pour cible non seulement le Liban, mais aussi la Syrie, qui constituent un front uni ».

Dans une autre partie de son discours, Avigdor Lieberman a qualifié de « très mauvais » l’accord nucléaire, signé en juillet 2015 entre l’Iran et les 5+1 (1). « L’accord nucléaire n’a pas restreint les velléités militaires de l’Iran d’autant plus que ce dernier poursuit ses activités nucléaires » (2), a-t-il prétendu. Les alliés européens de Washington, dont les membres du groupe 5+1, excluent toute renégociation de l’accord nucléaire et l’Union européenne s’engage à honorer ce document multilatéral.

Enfin, oncernant le conflit israélo-palestinien, Avigdor Lieberman a déclaré que « le président de l’Autorité autonome palestinienne Mahmoud Abbas ne cherchait pas à parvenir à un accord, mais à tuer le temps et à ralentir le processus ». Avigdor Lieberman a reconnu le plan d’Israël d’implanter des ambassades dans tous les pays arabes « modérés » et d’établir des vols directs reliant ces pays à Israël.

QUAND ISRAËL DENONCE « LE CHIISME COMME SON PRINCIPAL ENNEMI »

Pour Israël, les Chiites représentent « la première menace à abattre » (3). Tel-Aviv qualifie les « chiites » comme étant un camp qui se trouve « en position de force ». C’est ce qui sort du document de la « Nouvelle stratégie des Affaires militaires de l’Armée israélienne » que cite l’agence de presse ‘Bahreïn al-Youm’. Une grille de lecture au cœur de la vision américano-israélienne de la théorie « du choc des civilisations » (Samuel Huntington, qui inspire la droite radicale qui est la base idéologique et sociale de Trump) (4).

Certains extraits du document de la nouvelle stratégie militaire israélienne, distribué parmi les militaires il y maintenant deux mois, et publiés par le quotidien ‘Haaretz’, s’attardent sur le « rôle « axial » de l’Iran dans le renforcement de l’influence chiite dans la région » et cela, via des coopérations avec le Hezbollah libanais.

Tout le texte va dans le sens d’une intensification de ce qu’Israël qualifie « de rivalités chiites et sunnites », qu’il a su exploiter en Syrie dans le sens de ses intérêts.

Le document évoque également l’éventualité des « affrontements armés sur les hauteurs du Golan » qui pourraient être provoqués selon Tel-Aviv « à l’issue d’un déploiement des forces armées chiites près des frontières » de la Palestine.

En ce qui concerne le conflit avec les Palestiniens, l’armée Israélienne prévoit « une intensification de la crise » mais le qualifie de « deuxième menace importante».

 Le document militaire conclut en attribuant à Israël « une position de force face à ses ennemis », et en y énumérant trois raisons:  « le soutien des Américains qui ont menacé l’accord nucléaire iranien, la faiblesse des pays arabes due aux crises intérieures, et le renforcement des capacités militaires israéliennes ». Cette position de force reste néanmoins très discutée, sinon Israël n’aurait jamais décidé de frapper directement le sud de la Syrie …

NOTES :

(1) Voir sur PCN-TV sur YouTube :

LUC MICHEL : LE NUCLÉAIRE IRANIEN

Sur https://www.youtube.com/watch?v=a0XjMeGHaYQ

Et :

Sur EODE-TV/

LUC MICHEL (EODE) :

NEGOCIATIONS SUR LE NUCLEAIRE IRANIEN A VIENNE/ SUR LA RADIO IRANIENNE IRIB (24 NOV. 2014) Podcast

sur https://vimeo.com/112676103

(2) Voir sur le Site de PRESS-TV/

Emission complète « Reportage »

L’Iran pourrait se retirer de l’accord nucléaire (Rohani)

Sur http://www.presstv.com/DetailFr/2017/08/17/532058/LIran-pourrait-se-retirer-de-laccordRohani

(3) Sur les théories dites du « Croissant chiite » :

Cfr. Luc MICHEL sur EODE/ GEOPOLITIQUE/ DE LA ‘DIAGONALE CHIITE’ AU ‘BLOC SUNNITE’ : VOICI LES STRATEGES SIONISTES DE TEL-AVIV ET WASHINGTON QUI RELANCENT LE PROJET DU CHOC CHIISME-SUNNISME AU PROCHE-ORIENT !

Sur http://www.lucmichel.net/2017/02/18/eode-geopolitique-de-la-diagonale-chiite-au-bloc-sunnite-voici-les-strateges-sionistes-de-tel-aviv-et-washington-qui-relancent-le-projet-du-choc-chiisme-sunnism/

Notion extrêmement polémique, niée par certains analystes, mal comprise par d’autres. Il y a souvent en effet une incompréhension de ce concept géopolitique vu du point de vue américain. Certains croyant y voir la définition d’un adversaire, notamment au travers des déclarations de dirigeants sunnites. C’est exactement l’inverse, ce croissant étant à l’origine conçu par ses partisans américains, comme Zalmed Khalilzad, comme un outil puissant pour fragmenter le Monde arabe. C’est alors un concept opératif « croissant chiite versus arc sunnite ».

La géographie du chiisme permet, sans aucun doute, de dessiner une sorte de « croissant chiite », allant de l’Iran au Liban, en passant par l’Irak et les alaouite de Syrie. « Mais il importe en réalité d’étudier l’ensemble de la géographie du chiisme au Moyen-Orient et dans la partie centre-occidentale de l’Asie centrale du Sud. L’analyse géopolitique des populations actuelles comme la recherche prospective permettent d’en tirer d’importants enseignements géopolitiques, en prenant la juste mesure du poids de l’Iran et de la répartition religieuse dans la région ». Comme précisé ci-dessus, le « croissant chiite » concerne donc, stricto sensu, l’Iran, l’Irak, et le Liban via la Syrie. Mais, en réalité, et les déclarations inquiètes à ce sujet de dirigeants arabes sunnites comme le Roi Abdallah de Jordanie en

2004 ou Moubarak en 2006, l’ont alors montré, la question portait sur les populations chiites « de tous les pays ». Il importe donc « de prendre la mesure réelle du Chiisme, tout particulièrement dans l’ensemble régional formé des pays limitrophes ou proches de l’Iran, et qui inclut le Moyen-Orient et la partie orientale de l’Asie centrale du Sud ».

Ce concept-projet est celui d’un des hommes-clé des USA dans la région, l’ambassadeur afghan Khalilzad – un chiite d’origine afghane et ce n’est pas un hasard – qui fut notamment le proconsul américain au Proche-Orient après l’invasion de l’Irak, en tant que super-ambassadeur de Bush pour la région. Proche de Brezinski, il illustre combien la politique étrangère américaine est définie par des non-Américains de naissance (Kissinger, Brezinski, Albright, Khalilzad…). Conseiller de Donald Rumsfeld, Khalilzad voyait notamment à l’origine dans les Talibans – création de l’ISI pakistanaise et de la CIA – « une force de stabilité pour le pays et d’équilibre avec l’Iran ».

(4) Sur l’arrière-plan idéologique du régime Trump :

Lire sur LUCMICHEL. NET/

LE CAMPS TRUMP SE LEZARDE (V) : LA FAILLE N’EN FINI PLUS DE S’ELARGIR.

BANNON QUITTE LE SITE ULTRA-CONSERVATEUR ‘BREITBART NEWS’ …

Sur http://www.lucmichel.net/2018/01/10/lucmichel-net-le-camps-trump-se-lezarde-v-la-faille-nen-fini-plus-de-selargir-bannon-quitte-le-site-ultra-conservateur-breitbart-news/

Et :

EODE/ OBSERVATOIRE DES ELECTIONS/ DIVIDED STATES OF AMERICA : ELECTION SENATORIALE TRES CONTROVERSEE EN ALABAMA

Sur http://www.lucmichel.net/2017/12/12/eode-observatoire-des-elections-divided-states-of-america-election-senatoriale-tres-controversee-en-alabama/

(Sources : Haaretz – Fars – Times of Israel – Bahreïn al-Youm – EODE Think-Tank)

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE

* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :

Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Néoeurasisme – Néopanafricanisme (Vu de Moscou et Malabo) :

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OU VA ISRAEL ? (III) : LE GOLAN, DE BUTIN DE GUERRE ANNEXE A ENJEU GEOSTRATEGIQUEultima modifica: 2018-02-27T08:38:48+01:00da davi-luciano
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