Luc MICHEL/ 2016 09 18/
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“Je vous demande d’aller aux urnes, de voter, d’exprimer votre position.
Faites votre choix, votez pour la Russie !”
– V.V. Poutine.
Nous voilà loin des tentatives de “révolutions de couleur” des législatives de décembre 2011 et de la Présidentielle de mars 2012.
La 5e colonne pro-occidentale mise au pas, les partis libéraux laminés, les réseaux Sorös et les “vitrines légales de la CIA” neutralisées par la loi, la montée du patriotisme incarné par Poutine (disposant d’une popularité record d’environ 80%), fort de ses succès en Crimée et en Syrie, a changé la donne. Et malgré les sanctions économiques de l’UE dictées par les USA !
“L’opposition libérale, qui a cette fois eu l’occasion de présenter beaucoup plus de candidats que lors du scrutin précédent en 2011 et de diffuser ses clips de campagne à la télévision, a échoué à surmonter ses querelles internes et présenter une liste commune (…) les opposants qui avancent en ordre dispersé ont eu du mal à susciter l’enthousiasme des électeurs”, avoue l’AFP.
DES ELECTIONS APAISEES MALGRE LA TENSION INTERNATIONALE
Voilà des législatives apaisées où on attend à la fois une majorité forte pour les partis présidentiels, dont Russie Unie, à la Douma, et aussi des succès pour l’Opposition patriotique, KPRF national-communiste de Ziouganov et LDPR nationaliste de Jirinovski.
Le scrutin intervient dans un contexte politique exceptionnel : il s’agit de la première consultation à l’échelle nationale depuis le retour de la péninsule ukrainienne de Crimée, le déclenchement du conflit en Novorossiya, dans l’Est séparatiste pro-russe de l’Ukraine et la pire dégradation dans les relations de Moscou avec les Occidentaux depuis la fin de la Guerre froide. Le scrutin où plus de 6.500 candidats issus de 14 partis sont en compétition pour 450 sièges à la Douma d’Etat, chambre basse du parlement, intervient par ailleurs après près d’un an d’une intervention militaire inédite en Syrie “qui a fait de la Russie le maître du jeu dans le conflit syrien” (dixit l’AFP).
LA CRIMEE VOTE AUSSI
La Crimée et la Ville autonome de Sébastopol participent pour la première fois à une élection russe. Ce Dimanche, ce sont les premières élections législatives russes pour les habitants de Crimée, rattachée en mars 2014 par la Russie à l’issue d’un référendum d’autodétermination. “Un taux de participation élevé montrera le niveau de soutien à notre président Vladimir Poutine. Nous cherchons à dire à chaque citoyen qu’il faut venir voter et manifester ainsi notre unité”, explique à l’AFP Andreï Kozenko, vice-président du parlement local et candidat du parti pro-Kremlin Russie Unie.
AUSSI DES ELECTIONS REGIONALES …
Les électeurs devront également renouveler certains parlements régionaux et élire leurs gouverneurs. A ce titre, le président tchétchène Ramzan Kadyrov devra pour la première fois faire face aux électeurs depuis sa nomination à ce poste par le Kremlin en 2007.
LE DEPIT DES OCCIDENTAUX FACE AU RENFORCEMENT DE LA DEMOCRATIE SOUVERAINE RUSSE
L’éditorialiste de la Libre (Bruxelles) commente avec dépit : “La figure de Vladimir Poutine se révèle si omnipotente qu’on en oublierait que les Russes sont appelés aux urnes ce dimanche pour renouveler leur parlement et, partant, leur gouvernement. Au demeurant, personne ne s’attend à autre chose qu’à une victoire des affidés du Kremlin” …
Bravo à la Démocratie souveraine russe !
Luc MICHEL
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Dessin du grand Vitali Podvitski …