Deux kamikazes se sont fait exploser vendredi au milieu de la foule, à l’occasion d’une procession de musulmans chiites, à 20 km au sud de Kano, dans le Nord-Est du Nigeria, a-t-on appris auprès des organisateurs qui évoquent «au moins 21 morts».

L’attaque a eu lieu vers 14 heures (13H00 GMT), «tuant des dizaines» de fidèles dans le village de Dakasoye, affirme sur son site internet le Mouvement islamique au Nigeria, dirigé par le Cheikh Ibrahim Zakzaky, qui organisait la procession. 

Un des organisateurs de la procession dans le village de Dakasoye avait plus tôt précisé à l’AFP qu’il était «encore trop tôt» pour établir un bilan précis des victimes», ajoutant toutefois qu’il y avait une foule énorme». Désormais le bilan serait d’«au moins 21 morts».

«Nous avons perdu 21 personnes et plusieurs autres ont été blessées», a déclaré à la presse Muhammad Turi, un membre du Mouvement islamique du Nigeria.

Plus tôt, un premier kamikaze a été arrêté et avoué qu’un second se trouvait dans la foule, explique le communiqué publié sur le site du Mouvement islamique au Nigeria. 

«Désormais, nous avons l’autre suspect sous bonne garde», a dit à l’AFP un organisateur sous couvert d’anonymat. Selon lui, le kamikaze s’est précipité dans la foule et a déclenché ses explosifs avant d’avoir pu être identifié, lorsqu’il a réalisé que son complice avait été arrêté.

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«Il était habillé en noir, comme tout le monde. Son complice avait été arrêté auparavant et avait avoué qu’ils étaient envoyés par Boko Haram», a-t-il encore précisé.

«Ils faisaient partie des jeunes gens enlevés par Boko Haram dans la ville de Mubi (Etat de Borno) l’an passé et emmenés dans la forêt de Sambisa où on leur a imposé un entraînement militaire. Ils ont été envoyés à Kano il y a 11 jours et gardés dans une maison spécalement pour cette attaque», a détaillé l’organisateur.

Les fidèles participaient à une «marche symbolique» de Kano à Zaria, dans l’Etat voisin de Kaduna, où le Cheikh Zakzaky est basé, pour marquer le 40ème jour du deuil chiite de l’Achoura.

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Le groupe terroriste Boko Haram, d’obédience sunnite a déjà ciblé les musulmans chiites de la région.